En cette période de trêve, l'équipe cabiste est en train de meubler son temps suivant un programme équilibré afin de demeurer compétitive lors de la reprise de la compétition. D'abord une préparation sur le plan physique, conséquente, dès le début de janvier, effectuée du côté du bois situé sur les hauteurs d'El Jbabina, puis un stage à Sousse ponctué par deux tests amicaux contre l'ESHS et la JSK. Deux matches au cours desquels le staff technique a fait tourner l'effectif qu'il a sous la main, avec comme curiosité Ahmed Masly, fraîchement recruté au club nordiste. Les responsables bizertins ne se sont pas hasardés à recruter en masse parce que, tout simplement, il n'y avait pas de quoi. «Il n'y avait pas besoin et encore moins urgence de gonfler l'effectif, car le CAB possède un groupe assez homogène et solide qui, de surcroît, est perfectible. Près d'une vingtaine de joueurs au niveau appréciable pourront se relayer tout au long de l'exercice pour mener le navire à bon port. Il ne s'agit plus de contester la valeur intinsèque de l'équipe. Il est plutôt question de faire attention à ce qu'il n'y ait pas de dispersion. Les Cabistes ont montré jusqu'ici un comportement exemplaire. Il faudra veiller à ce que cela continue aussi bien sur le terrain qu'en dehors du stade. L'encadrement est donc essentiel» , souligne l'ex-gloire du CAB, Othmane Mellouli, deuxième meilleur buteur du championnat en 1970-71 avec 10 buts derrière Moncef Khouini (12 buts), et en 1976-77 avec 16 buts, derrière Moncef Ouadda (18 buts). A propos d'attaque justement, Mellouli affirme : «L'équipe bizertine possède en Zouaï un attaquant opportuniste à souhait et doté d'un bon jeu de tête. De plus, il est très athlétique, ce qui lui permet de bien négocier les duels. Il est toujours sur la trajectoire du ballon». Et d'ajouter, concernant le comportement offensif : «La clairvoyance du milieu Youssofa et sa mobilité sur le terrain ont donné davantage d'efficacité à la ligne avant et ce n'est pas un hasard si le CAB a jusqu'ici la meilleure attaque» (19 buts, NDLR). Toutefois, le chemin reste long et l'équipe n'est pas à l'abri de surprises qui contrarieraient son ascension. A commencer par une baisse de forme. «Savoir gérer les passages à vide» Plus on se place au sommet de la hiérarchie et plus la pression est importante, forte. La saison comporte plus de 30 rencontres avec l'épreuve de coupe. «Il va falloir compter avec les blessures, l'arbitrage, le public... Un passage à vide est possible et pourrait durer entre une semaine et 10 jours. Mais le CAB s'est forgé une forte personnalité qui lui permettra de le bien gérer. Le panachage entre jeunes et joueurs-cadres à l'expérience indéniable aidera l'équipe à rester solide», poursuit Mellouli. En attendant le retour de la compétition, prévu dans moins d'un mois, Maher Kanzari essaye de préparer ses joueurs comme il l'a si bien fait avant le démarrage du championnat.