Face au Ghana, l'entrejeu tunisien a bien carburé mais a mal soutenu ses attaquants Face au Ghana, Sami Trabelsi a composé un entrejeu inédit pour surprendre son adversaire : Ragued, Saïhi, Traoui. Ce trio a été bien aidé dans ses manœuvres par un très combatif Dhaouadi et un M'sakni toujours aussi aérien dans ses manœuvres. Tout le monde attaque, tout le monde défend. Tous solidaires. Dans cette équipe de Tunisie — version Sami Trabelsi —, il n'y a pas de dépositaire unique du jeu. Chacun est créatif, chacun a le bagage technique pour créer, trouver un partenaire, inspirer le jeu. Et chacun soigne son replacement, assure ses responsabilités et prend l'initiative. Devant la défense, Ragued toujours rigoureux, Saïhi très sobre et très en jambes, Traoui le régulateur, ratisseur et relanceur. Tous cherchent le travail en triangles avec leurs partenaires excentrés, Ifa (ensuite Boussaïdi)et le vire-voltant Chammam qui remplaçait Jmel, limité dans ses recherches. Bien sûr, avec Dhaouadi et M'sakni, ce milieu de terrain a mis le feu sur des Ghanéens trop attentistes. Et ce milieu inédit a le mérite de jouer simple et fluide. Saïhi-Ragued-Traoui savent vraiment jouer à une touche, laissant à Dhaouadi et M'sakni le soin de faire la différence, individuellement. Youssef M'sakni apporte, lui, son poids, sa puissance, son intelligence et son génie. Le Ghana s'en est retrouvé du coup décontenancé. Pourtant, il a fini par vaincre grâce à la bévue de Mathlouthi. Pourtant, nous y avons cru jusqu'au bout. Sortie de Saïhi Mais le milieu de terrain tunisien a-t-il été déréglé par le remplacement de Saïhi par Issam Jemaâ? C'est vrai qu'à partir de ce moment-là, le milieu ghanéen a respiré. Mais, en prenant ce risque, Sami Trabelsi a voulu gagner son match avant les prolongations, avant les penalties. Peut-on le lui reprocher ? Nous ne le pensons pas. Une chose est sûre : le onze national est éliminé, mais il a gagné un groupe exceptionnel avec un niveau de jeu et une mentalité exemplaires. Et ça, personne ne peut le nier !