Encore une fois, l'Allemand fait imposer ses dons de costaud, d'intelligent et de réaliste. Cela s'est joué dans le jeu décisif du premier set. Il est superbe ce Brands ! L'histoire est un éternel recommencement ! Le scénario de la victoire de Brands sur Jaziri au second tour s'est répété à la lettre hier. Un jeu décisif qui tourne en faveur de Brands avant que Gil ne s'effondre par la suite. La seule différence est que Gil, contrairement à Jaziri, a bien entamé le tie-break en menant 4-2. Avec la précision et la beauté de ses coups droits, et ses volées , on pensait que Gil allait faire la différence en sa faveur. Mais Brands mise sur son allié de toujours, son service intraitable et souvent dans la diagonale, pour remonter au score 4-4. Rebelote, Gil qui accélère et qui rentre sur le court pour conclure ses attaques, reprend l'avance, mais pas pour longtemps. Brands, si magistral avec ses premières balles et qui ne pardonne pas sur la deuxième balle de Gil, revient pour marquer 4 points de suite. Des frappes puissantes et basses auxquelles Gil, pourtant rapide dans ses mouvements latéraux, ne trouvait aucune solution. On a remarqué que l'opposition des profils des deux joueurs allait avantager Brands meilleur dans la première balle, et qui a mieux géré les besoins du match (cette chaleur torride allait demander quelqu'un qui devait conclure le plus vite ses points). Brands a bien fait de l'emporter au bout d'un set où les deux ont protégé leurs services. A sens unique Au deuxième set, changement de décor. Daniel Brands se déchaîne, prend les choses en main et accule un Gil très marqué par la perte du premier set. Ce n'est pas une question de moral uniquement, Brands avait su contenir l'arme fatale de Gil qui est la diversité des coups rapides pour trouver la faille par la suite. En profitant au maximum du passage à vide de Gil, Brands ne s'est pas fait prier pour foncer vers la victoire (1-0, 2-0, 3-0, 4-0, 5-0). Le Portugais réussit, au moins, à sauver la face avec un jeu gagné. Mais c'était trop tard ! Brands va en finale haut la main au bout d'un match où il a su être efficace dans deux moments clefs de la partie au tie-break. Sinon, Daniel Brands confirme son ascension tranquille et mérite une qualification en finale. Frederico Gil n'a pas eu de chance comme ce fut le cas l'année dernière. Talentueux qu'il est, Gil fera parler de lui, ça c'est sûr.