• Démarrage de l'organisation d'une consultation nationale sur l'enseignement supérieur au sein des universités et des établissements de l'enseignement supérieur, visant l'élaboration d'un plan d'action pour les années à venir qui entrera en vigueur en 2013-2014 • Les axes de la consultation s'articulent autour du système LMD, la carte universitaire, la gestion des ressources humaines et logistiques, la gouvernance des universités et des institutions universitaires, la promotion de la qualité... • Le ministère de l'Enseignement supérieur prévoit l'élaboration d'un projet national de mise en place d'un «conseil national de l'éducation et de l'enseignement supérieur en Tunisie». Adapter le système de l'enseignement supérieur au nouvel environnement et aux nouvelles exigences de la période postrévolutionnaire, évaluer les perspectives de son développement, deux missions que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Technologie compte accomplir cette année, à la lumière des réformes successives engagées depuis des années, qui nécessitent une révision et une redéfinition des composantes du système. Cette année est celle de la généralisation du système LMD, système suscitant encore des appréhensions bien fondées et des interrogations sur ses objectifs et ses débouchés au moment où l'université est appelée à repenser l'évaluation pédagogique, l'efficacité de la formation, le système qualité, l'adaptation aux exigences de l'économie nouvelle et par là même honorer ses vocations d'enseignement et de recherche. Ce qui l'habilite à penser les grandes mutations à l'échelle nationale et internationale. C'est dans ce contexte que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Technologie a entamé l'organisation d'une consultation nationale sur l'enseignement supérieur avec le concours de tous les intervenants dans le secteur qui, conjointement, seront chargés d'évaluer toutes les composantes du système. Une commission tripartite sera créée par les structures élues et actives dans la vie universitaire, des représentants du ministère de l'Enseignement et de la fédération de l'enseignement supérieur, qui seront mobilisés pour l'évaluation de toutes les étapes de la réforme du système de l'enseignement supérieur et le suivi de la réalisation de la consultation au sein des universités. L'objectif est d'élaborer à la fin de la consultation un plan d'action qui entrera en vigueur en 2013-2014. La consultation concerne le système LMD, la carte universitaire et la gestion des ressources logistiques, des ressources humaines, des enseignants et des étudiants. Elle concerne également la gouvernance des universités et des établissements universitaires, l'université et son environnement, la garantie de la qualité et de la recherche. Le choix du système LMD après un long processus de concertation, de consultation et de législation, initié depuis 2005, est devenu un choix incompréhensible de la part de nombre d'intervenants, alors que le ministère y a adhéré en vue d'ouvrir de nouvelles perspectives soit en matière de promotion de l'employabilité dans les entreprises privées ou publiques, soit en matière de création d'entreprises. C'est dire que les institutions de l'enseignement supérieur connaissent parfaitement les fondements de cette approche qui a fait l'objet d'une pédagogie largement médiatisée: il s'agit non seulement de rapprocher le système d'enseignement supérieur des standards internationaux, mais aussi d'adapter les offres de formation aux besoins de la politique nationale d'emploi et de création d'entreprises. L'objectif est naturellement de réduire l'acuité du chômage des diplômés dans certaines filières qui a atteint des proportions élevées. Cette réforme touche en profondeur le système universitaire. La dimension professionnalisante de l'enseignement supérieur est une philosophie autre aujourd'hui. Les offres de formation sont plus tournées vers les métiers. Elles associent les professionnels et elles sont soumises à une évaluation périodique tous les quatre ans, afin que soit étudié leur impact sur l'environnement en termes d'insertion professionnelle. Dans le même contexte, le ministère de l'Enseignement supérieur se penche, conjointement avec les ministères de l'Education et de l'Emploi, sur la mise en œuvre d'une réforme des systèmes de l'éducation, de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur en vue d'élaborer un «projet national de l'éducation et de l'enseignement en Tunisie». C'est dire que les secteurs de l'éducation et de l'enseignement supérieur ne sont plus des structures figées, mais des structures qui, pour rester vivantes, ont en permanence besoin d'être revues, adaptées, réinventées. Cela ne veut pas dire faire table rase des acquis. Les traditions éducatives et universitaires font partie d'un patrimoine culturel d'une nation. Mais les patrimoines s'enrichissent de l'effort novateur de ceux à qui ils appartiennent.