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L'enseignement supérieur n'est pas une structure figée
Règle des 2/3 - 1/3 licences appliquées et licences fondamentales du LMD
Publié dans Le Temps le 03 - 07 - 2009

L'application du système LMD, en Tunisie, s'est fait sur trois étapes. L'objectif essentiel est d'adapter l'enseignement supérieur aux standards internationaux et à harmoniser l'approche académique avec les impératifs d'employabilité du marché.
Mais comme toute réforme, celle-ci se heurte au scepticisme corporatiste des académiciens. La présente note émanant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique procède à une mise en cohérence de cette adéquation 2/3 - 1/3 pour que l'université distille des diplômés tournés vers les métiers émergents.
La voici.
La rédaction
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L'enseignement supérieur n'est pas une structure figée
Les choix du LMD sont devenus, au terme de longs processus de consultation, de concertation et de législation, initiés depuis 2005, des choix irréversibles. Le ministère veille à en assurer la meilleure application.
Les universités connaissent parfaitement les fondements de cette nouvelle approche qui a fait l'objet d'une pédagogie largement médiatisée : il s'agit non seulement de rapprocher le système d'enseignement supérieur des standards internationaux mais aussi d'adapter les offres de formation aux besoins de la politique nationale de l'emploi et de la création d'entreprises.
L'objectif est naturellement de réduire l'acuité du chômage des diplômés du supérieur, qui, dans certaines filières, a atteint des proportions intolérables.
Nous savons pertinemment que cette réforme touche en profondeur le système universitaire. Elle transforme un système de formation qui, au nom de l'académique pur et dur, était indifférent aux besoins de l'économie.
La réforme est une démarche qui adapte les acquis accumulés par nos enseignants chercheurs à une nouvelle philosophie et une nouvelle manière de voir le rôle sociétal de l'université.
Dans les pays développés, la professionnalisation de l'enseignement supérieur est beaucoup plus poussée. On sait que le modèle anglo-saxon a établi la primauté des filières appliquées depuis déjà plusieurs décennies. Les vieilles universités européennes s'y sont rapidement adaptées, ayant compris que l'employabilité des diplômés du Supérieur était devenue un des piliers du système universitaire. Un pays comme la France offre, aujourd'hui, plus de deux mille licences appliquées. C'est dire l'ampleur du phénomène.
En Tunisie, nous avons voulu procéder par étapes, en tenant compte des spécificités du contexte universitaire national. Car, il est vrai que les traditions en matière d'enseignement appliqué sont inégales selon les filières.
D'autre part, l'adoption du système LMD s'est faite sur trois vagues. Cette année, la troisième et dernière fournée a adopté le nouveau système. Le moment est donc venu pour évaluer le pilotage global de la réforme de la licence et voir si les choix stratégiques ont bien été observés.
La note de cadrage et le décret n02008-3123 prévoient que pas moins des deux tiers des étudiants soient orientés vers les filières appliquées et le tiers vers les licences fondamentales.
Ce schéma exige logiquement que le nombre de filières appliquées soit beaucoup plus important que celui des filières fondamentales. Car, si l'écart, qui prévalait, était maintenu au profit des filières fondamentales, la réforme LMD qui vise, entre autres, l'employabilité, n'aurait plus de sens.
Les universités tunisiennes l'ont d'ailleurs compris et ont travaillé dans ce sens. Les offres de formation obéissent dorénavant à ce paramétrage stratégique. Tous les chiffres montrent que les universités et leurs équipes pédagogiques ont appliqué les règles du système LMD.
A la prochaine rentrée universitaire, les licences appliquées formeront 77% de l'ensemble des offres de formation.
Le ministère n'intervient que pour vérifier le respect de la règle des 2/3-1/3 (licences appliquées - licences fondamentales). Tout le reste est du ressort des enseignants, à partir des départements et des structures pédagogiques des établissements et des universités, jusqu'au Conseil des universités, en passant par les 500 professeurs de l'enseignement supérieur qui forment les commissions sectorielles nationales et les commissions de pilotage.
L'élaboration des offres de formation est l'une des tâches essentielles des enseignants chercheurs. La réforme LMD ne réduit en rien l'autonomie des universités.
Celle-ci est même consolidée à la faveur des contrats programmes établis par les établissements d'enseignement supérieur et de recherche et par les universités pour les quatre prochaines années.
Dans le sillage de la loi de février 2008, relative à l'enseignement supérieur, la Tunisie est en train de mettre en place un système de gouvernance universitaire fondé sur la contractualisation, la redevabilité, la transparence et la gestion par objectifs.
Voilà pourquoi la démarche du ministère ne saurait réduire l'autonomie des universités ou les libertés académiques des enseignants chercheurs. Toutefois, la stratégie sectorielle et, notamment, l'employabilité des diplômés, est un choix national, consensuel et irrévocable.
Il est exigé par le gouvernement, les parents, les étudiants, et les enseignants. La communauté nationale réclame des diplômes viables en société et non des diplômes dont le marché de l'emploi ne veut plus.
Pourquoi les 2/3 des licences doivent-elles être appliquées ? C'est pour permettre l'orientation de flux massifs d'étudiants vers ces filières professionnalisantes.
Car, si les filières appliquées étaient en petit nombre et peu diversifiées, tout en recevant un grand nombre d'étudiants, elles finiraient elles-mêmes par générer une pléthore de diplômés ayant le même profil qui satureraient rapidement le marché de l'emploi. Une filière appliquée a besoin de petits nombres d'étudiants, afin que soit possible l'organisation de stages et que soit ainsi facilitée l'insertion professionnelle.
C'est pourquoi, la proportion des 2/3-1/3 est une règle essentielle de la réforme LMD en Tunisie. L'effort imaginatif des enseignants chercheurs doit, désormais, aller davantage vers les métiers, et en particulier les métiers émergents, dans le cadre d'une vision prospective de l'enseignement supérieur.
Ceux qui parlent de faire des universités des centres de formation professionnelle tiennent un discours irrecevable. Car, ce langage décrit d'une manière péjorative la formation professionnelle qui obéït à des normes de qualité tout à fait spécifiques et pour laquelle nous n'avons que de la considération.
La dimension professionnalisante de l'enseignement supérieur est une philosophie différente. Les offres de formation en question obéissent toujours aux normes académiques universitaires. Mais, elles sont plus tournées vers les métiers. Elles associent les professionnels et elles sont soumises à une évaluation tous les quatre ans, afin que soit étudié leur impact sur l'environnement en termes d'insertion professionnelle.
L'enseignement supérieur n'est pas une structure figée. C'est une structure, qui, pour rester vivante a, en permanence, besoin d'être revue, adaptée, réinventée.
Cela ne veut pas dire faire table rase des acquis. Les traditions universitaires font partie du patrimoine culturel d'une nation. Mais, les patrimoines s'enrichissent de l'effort novateur de ceux à qui ils appartiennent.
Le destin de l'université est de s'inscrire dans cette logique d'autoévaluation, d'autodépassement, d'ambition renouvelée, car tous les éléments qui la constituent sont des éléments dynamiques : des professeurs chercheurs, des étudiants exigeants, une économie en mutation. Il en va de même des deux énergies majeures de l'université : le savoir et la technologie ".
Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie


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