Sortie et élimination indignes du grand club sfaxien Contrairement à ses précédentes participations dans cette épreuve continentale, où il a toujours joué les premiers rôles, remportant dans la foulée trois titres, le CSS a fait cette fois exception, en se faisant battre par une néophyte équipe congolaise des Léopards de Dolisée. Un coup dur pour l'ensemble qui ne croyait pas ce qui se passait sur le terrain où il s'est fait éliminer, suite à deux puissants tirs de l'avant, Eric N'ymba, alors qu'il s'est complu dans un jeu fade et sans relief, ratant aussi plus d'une opportunité pour faire le break. C'est précisément du côté du mental que le bât a blessé. En sous-estimant son adversaire du jour qu'il avait battu lors du match aller, le CSS a joué avec le feu et s'y est brûlé, payant comptant les frais de son manque de concentration. Les deux buts concédés en sont des preuves. Puis, il y a eu les absences de certains de ses éléments de base, comme Maher Haddad, Fatah Gharbi, Maman Yussofa et Chaker Bergaoui, pour des raisons diverses, qui ont aussi pesé sur le collectif. De ce fait, les mouvements de l'ensemble ont été souvent approximatifs, d'autant que Sauma Naby, Mohamed Ali Mansar et surtout Salama Kasdaoui étaient samedi complètement hors du coup. Karim Dalhoum l'entraîneur-adjoint de l'équipe, a imputé cette élimination à la chance (sic) qui a tourné le dos aux siens, avec cette série d'occasions de scorer ratée de très peu, et en concédant en contrepartie des buts, suite à des tirs à mi-hauteur… Il a ajouté que la leçon a été retenue par tous, en vue de se prémunir dans l'avenir de telles distractions intolérables et aux incidences fâcheuses. Du côté des visiteurs, cette qualification met du baume aux cœurs, après deux éliminations essuyées dès le premier tour de l'épreuve aux deux précédentes éditions. C'est donc cette troisième qui a été la bonne, en espérant par là même poursuivre l'aventure panafricaine jusqu'au bout, après avoir réussi cette fois à «sauter» le cap d'un adversaire aussi huppé. C'est ce que l'entraîneur des Léopards, Omog Marins, a confié aux journalistes présents lors du point de presse tenu après le match. Il n'a pas cessé de louer au passage les qualités dont dispose le CSS, un des clubs les plus huppés du continent, a-t-il enchaîné. Concernant les options tactiques qu'il avait fixées à ses joueurs et qu'ils avaient réussies à appliquer avec succès, il a précisé qu'il a surtout recommandé aux siens d'appliquer la défense haute pour empêcher l'adversaire de poser son jeu, tout en assurant la mainmise sur le compartiment de l'entrejeu : «L'opération s'est avérée concluante, comme en témoigne le résultat», a-t-il encore souligné avec beaucoup de conviction. La sonnette d'alarme Mais ce que le technicien congolais ne connaît pas, c'est cet esprit défaitiste et cette nonchalance qui ont condamné en définitive le CSS à l'élimination… Le fait de se morfondre dans un jeu aussi stupide et avec des préceptes technico-tactiques aussi contestables ne peut nullement mener à plus loin. Le constat est édifiant des dérapages perpétués ici et là. La sonnette d'alarme doit être tirée pour revoir au plus vite des choix peu orthodoxes pour un club de la dimension du CSS. Les supporters quant à eux sont exaspérés par tant de dépassements et d'improvisations. Les scènes de violence perprétrées en fin de match en font foi.