Suite à l'article publié dans votre honorable journal dans son édition du 23 avril 2012 à la rubrique société et signé par Mme Fatma Rassaâ, journaliste à La Presse, nous éclairons l'opinion publique sur les éléments suivants : 1. L'article en question, où le manque de professionnalisme et le parti pris de son auteur sont flagrants, a eu l'effet d'une bombe sur toutes les parties prenantes du centre IMC de l'Agim Khaznadar (personnel, administration, parents, responsables…) pour tout ce qu'il comporte comme contrevérités et allégations qui sont de nature à discréditer le centre, son personnel et son administration. 2. L'auteur intitule son article «Les laissés-pour-compte», n'est-ce pas là une insulte à l'égard des parents, d'abord, et à tous les autres intervenants du centre, ensuite, puisqu'elle assimile le centre à un endroit où personne ne se soucie de ces enfants «isolés» !! 3. L'auteur parle, d'abord, d'un centre (AVIN)??, ensuite elle l'appelle le centre de promotion des handicapés (IPH) (qui est une institution publique très respectable qui forme les éducateurs spécialisés), enfin elle parle du centre IMC de l'AGIM ?! 4. En parlant des personnes handicapéEs du centre, l'auteur parle de non-voyants, de sourds, d'autistes, de polyhandicapés? Où a-t-elle vu ces handicapés ? Parle-t-elle vraiment du centre IMC (insuffisants moteurs et cérébraux) ? N'a-t-elle pas confondu des visites à des centres différents en écrivant son papier ? 5. L'auteur parle de salles exiguës, n'a-t-elle pas vu que le nombre d'élèves par classe ne dépasse pas huit, en moyenne, ce qui est un excellent taux en termes d'encadrement et de projet éducatif individualisé ? 6. L'auteur parle d'élèves qui suffoquent dans les salles de classe ? Les a-t-elle interrogés ? Les a-t-elle observés ? A-t-elle discuté avec leurs éducateurs ? Avec leurs parents? Avec leurs médecins ? Avec leurs psychologues ? A-t-elle oublié de dire à l'opinion publique qu'elle a fumé un paquet de cigarettes à la salle de kinésithérapie pendant les deux heures qu'elle y a passé et que les enfants du centre suffoquaient justement à cause de cette fumée qui a envahi les lieux !! 7. L'auteur parle de femmes de ménage qui s'occupent des enfants handicapés en l'absence de personnel spécialisé ? N'est-ce pas là une méchanceté gratuite et une affirmation mensongère car dans le centre, 8 éducateurs spécialisés s'occupent des enfants côté éducation et autant et même plus, en comptant les stagiaires, côté activités paramédicales (kinésithérapie, orthophonie, ergothérapie), sans oublier deux psychologues pour le support psychologique ! Les femmes de ménage que l'auteur a injustement évoquées s'occupent depuis de très longues années (plus de 20 ans pour la plupart d'entre elles) de l'hygiène des enfants (couches...), de leurs déjeuners, de leurs goûters ainsi que de la propreté des lieux. Ces femmes de ménage sont adorées par les enfants parce qu'elles les acceptent et s'en occupent en dépit de plusieurs désagréments! Et ceux qui connaissent les IMC et les handicapés lourds vous diront que les personnes qui s'en occupent méritent qu'on leur tire la révérence! Ce n'est pas une question d'auxiliaire de vie d'un jeune fraîchement diplômé! C'est une question d'humanisme, de maternalisme, de patience et d'expérience! Voilà ce qu'offrent ces «femmes de ménage», ces véritables spécialistes! 8. L'auteur parle de toilettes jouxtant des classes avec une odeur nauséabonde? Mon Dieu, à ce point on se permet de raconter des contrevérités? C'est incroyable, parle-t-elle du centre de l'AGIM? Pour l'odeur nauséabonde qu'elle prétend, n'a-t-elle pas remercié la dame qui s'occupe des toilettes après les avoir visitées en lui disant «Yaâtik Saha»? Ou bien c'était une hypocrisie pour bien la fusiller par la suite! L'auteur de l'article oublie que cette femme travaille à l'AGIM depuis 29 ans, qu'on lui a confié la seule tâche de s'occuper des toilettes! Cette femme n'arrête pas de pleurer depuis la parution de l'article tellement elle se sent poignardée par cette injustice! 9. L'auteur évoque des ponts coupés avec l'administration, mais elle oublie que l'AGIM a confié la gestion du centre à une personne handicapée (Maîtrisard!) parce qu'on estime qu'il n'y a pas mieux qu'une personne handicapée pour s'occuper du centre. Les rapports avec l'administration sont plus que cordiaux. Seule une poignée de mécontents manifestent leur mécontentement de la présence de ce directeur de centre. Et ceci nous pousse à évoquer la face cachée de cet article; une kiné du centre, vieille connaissance de la journaliste, voulant régler son compte au directeur qui étouffe ce clan par son intransigeance quant aux droits des enfants du centre, n'a pas mieux trouvé que de l'inviter et de lui donner sa version des choses! La journaliste a passé 90% du temps consacré à la visite du centre dans la salle des kinés (témoins unanimes!), fumant des cigarettes «suffocantes» et écoutant les mensonges et les allégations visant à précipiter le départ du responsable qui dérange : licencier une personne handicapée ayant finalement décroché un emploi pour en faire un «laissé-pour-compte»!!! L'auteur de l'article aurait dû s'étaler sur les problèmes de fond du centre de l'AGIM et des autres centres : manque de personnel qualifié, non-remplacement du personnel qui a quitté, arrêt de la mise à disposition par les différents ministères, manque de moyens, espace démoli et non reconstruit, développement des ateliers de la formation professionnelle, accessibilité, loisirs, piscine, etc. Elle en a parlé timidement mais ce sont les contre-vérités qui attirent l'attention beaucoup plus que les questions de fond et c'est la responsabilité du centre qui est mise en avant alors que c'est la tutelle qui assume l'entière responsabilité des carences observées! La journaliste a oublié que son article risque de semer le doute entre l'AGIM, son personnel et les parents et que les pauvres gens qui travaillent au centre qui font vivre des familles risquent de perdre leurs emplois! Le centre de l'AGIM a plus de 35 ans d'existence, il était l'unique en Afrique et dans le monde arabe, il est considéré comme l'un des centres pilotes de tout point de vue et les volontaires japonais de la JICA qui le visitent annuellement ne manquent pas d'éloges à son égard et on en est fiers! Certes il y a des carences, certes il peut s'améliorer mais en aucun cas il n'est le lieu où les droits des personnes handicapées sont bafoués! Bien au contraire!! Le directeur du centre Le personnel du centre Les parents des enfants du centre Ndlr : justement, il fallait que notre journal dise que tout était en rose pour éviter d'être envahi par quelques dizaines de protestataires (le 25 avril 2012), guidés par Kheïreddine Atallah, président de l'association, qui n'a même pas accepté de recevoir notre journaliste le jour de son déplacement.