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L'éducation, la prise en charge et l'intégration des enfants atteints d'infirmité motrice cérébrale Vie associative : Les journées scientifiques ‘'Mohamed Kassab'' de l'AGIM
La prise en charge des enfants atteints d'infirmité motrice cérébrale (IMC) et l'éducation spécialisée qu'ils réclament pour favoriser leur intégration scolaire, familiale et sociale ont constitué, cette année, la 11ème session des journées scientifiques ‘'Mohamed Kassab'' organisée hier et aujourd'hui à Tunis par l'Association générale des insuffisants moteurs (AGIM) avec le concours du bureau de l'UNICEF de Tunis. Comme pour les précédentes journées, cette 11ème session a enregistré une forte participation des milieux médicaux, paramédicaux et des structures éducatives et associatives concernées. Des panels de conférenciers et de spécialistes de haut niveau de Tunisie et d'autres pays ont contribué à l'animation des séances scientifiques tenues dans le cadre de cette manifestation et portant sur divers aspects intéressant les deux thèmes généraux de cette 11ème session, à savoir la prise en charge des enfants atteints d'infirmité motrice cérébrale, ou paralysie cérébrale, et l'éducation spécialisée que nécessite leur intégration. La journée du 4 mars a été consacrée à l'examen des questions intéressant la prise en charge tandis que la journée du 5 mars sera consacrée au deuxième thème qui a pour titre ‘'le projet éducatif individualisé (PEI), pierre angulaire de l'intégration des enfants atteints d'infirmité cérébrale motrice.'' Approche multidimensionnelle En ouvrant, hier, les travaux de la manifestation au nom du ministre des Affaires sociales, de la solidarité et des Tunisiens à l'étranger, M. Mohamed Zribi, directeur général de la protection sociale dans ce département, a félicité l'AGIM pour ce volet scientifique de son action au profit de la protection et de l'intégration des insuffisants moteurs en Tunisie et dans le monde, car, a-t-il dit, de tels congrès scientifiques sont de nature à contribuer à l'amélioration des prestations de services fournies aux insuffisants moteurs où qu'ils soient. Il a relevé également l'importance du deuxième thème relatif à l'éducation spécialisée destinée aux enfants IMC de point de vue général, dans la mesure où l'intégration de l'individu quel qu'il soit passe par l'éducation, a-t-il dit. L'Association générale des insuffisants moteurs (AGIM) dirige en effet le Centre ‘'Mohamed Lâaziz Abdeljaoued'' spécialisé dans l'éducation et l'intégration des enfants atteints d'infirmité motrice cérébrale, à Khaznadar, à la ville du Bardo, proche banlieue de Tunis. Ce Centre est unique en son genre en Tunisie et dans la région arabe et africaine. Le Président de l'AGIM, M. Imed Abdeljaoued, nous a indiqué que le Centre accueille actuellement 120 enfants pensionnaires et dispose d'éducateurs spécialisés et de spécialistes en kinésithérapie, psychologie, orthophonie, ergothérapie. L'Association espère pouvoir l'agrandir pour accueillir jusqu'à 180 enfants. L'enfant IMC arrive au Centre pratiquement sans pouvoir ni marcher, ni parler, mais grâce à l'éducation spécialisée qu'il y reçoit, il arrive progressivement à se déplacer, à parler et à être disposé à recevoir l'éducation nécessaire pour s'intégrer. Les Caisses sociales participent aux charges financières inhérentes à cette prise en charge. A cet égard, le professeur Fatma Zohra Ben Salah a insisté, dans une communication introductive, sur l'importance acquise par l'approche multidimensionnelle et multidisciplinaire dans la prise en charge et l'éducation des enfants atteints de paralysie cérébrale ou IMC. L'infirmité motrice cérébrale est une forme d'insuffisance motrice causée par des lésions cérébrales atteignant le cerveau en développement de l'enfant, durant la grossesse, à la naissance ou après. La prévention ne peut pas venir à bout de ces handicaps, car le handicap peut être causé autant par des facteurs héréditaires susceptibles d'être maîtrisés que par des accidents incontrôlables. Selon le président de l'AGIM, ces handicaps sont nombreux en Tunisie, alors que la prise en charge et l'éducation exigent des moyens propres et des structures adéquates, outre le volet financier. Le diagnostic précoce est aussi très important. Autant la prise en charge est précoce autant l'éducation donne davantage de résultats probants, a souligné Mme Fatma Zohra Ben Salah, passant en revue les progrès énormes réalisés dans ce domaine à tous les plans médical et éducatif. La Tunisie s'est dotée depuis août 2005 d'une loi d'orientation relative à la protection des handicapés à tous les niveaux, et elle a pu développer, dans ce but, des circuits structurés pour assurer cette protection, dans de bonnes conditions, en mettant à contribution, à la fois, les établissements de l'Etat, les parents et le tissu associatif.