Le fléau de la violence continue de progresser: Un enseignant agressé par son élève avec une lame de rasoir!    Ministère de l'Intérieur: Evacuation du complexe de la jeunesse de la Marsa    Une Tunisienne parmi les lauréats du Prix Khalifa pour l'éducation    Nabil Ammar participe aux travaux de la 15e session du Sommet islamique à Banjul    Korba: Les producteurs de pommes de terre lancent un cri d'alarme [Vidéo]    Brief régional de la semaine du 26 avril au 03 mai 2024: Près de 500 migrants subsahariens évacués d'un immeuble à Sfax    Pluies torrentielles dans le sud du Brésil: Au moins 37 morts    La Tunisie célèbre le 68e anniversaire du MAE    FAJ: Les journalistes africains exigent de meilleures conditions et sécurité pour lutter contre la crise climatique    Zarzis Smart Center-Université : De nouveaux liens s'établissent    AVIS D'APPEL D'OFFRES N° 05/2024    Fatma Thabet Chiboub : le déficit énergétique est devenu un fardeau pour l'Etat    Présidence du Gouvernement : Promouvoir les espaces dédiés aux activités économiques    Nomination-CERT : Haider Herragi, nouveau P.D.G.    Forum économique Tuniso-Turc : Pour un partenariat gagnant-gagnant entre les entreprises tunisiennes et turques    Médicaments : La pénurie, un enjeu de santé publique    Accidents de la route : Les dangers de la distraction au volant !    Un juge menace les membres du conseil de discipline du collège de Bouficha    Hausse mondiale pour le deuxième mois consécutif des prix alimentaires    CONDOLEANCES : Feu Brahim HAMDI    Le Pentagone commente l'entrée des forces russes dans une base américaine au Niger    Tensions diplomatiques : Moscou réagit aux propos de Cameron sur des frappes ukrainiennes contre la Russie    Jalel Ben Tkaya et Zied Tlemcani font appel contre la décision de rejet de leurs listes : Un baroud d'honneur, pas plus    Météo : Ciel clair à peu nuageux sur la plupart des régions    Confirmation du verdict de la peine de mort pour un double meurtres à Zeramdine    Roshn Saudi League : Al Hilal tout proche du titre (vidéo)    Anouar Ayed n'est plus l'entraîneur de l'ESS    Le taekwondoïste tunisien Khalil Jendoubi sacré meilleur sportif arabe pour la saison 2023-2024    La CAF dévoile les dates de la finale entre l'EST et Al Ahly    Prix FABA de littérature 2024 : ouverture de l'appel à candidature    Tunisie: Ce dimanche, accès gratuit aux musées    Section VR de GCFen : Un RDV fixe qui explore des histoires de drames et d'espoir en 2024    «La Quête de l'Espoir Sublime» de Héla Jenayah Tekali comme récit de voyage    Jaouhar Ben Mbarek empêché d'assister à son audience devant la cour d'appel    Météo en Tunisie : Mer agitée , températures en légère hausse    Exécution du budget de l'Etat : le point sur les résultats provisoires à fin décembre 2023    La Tunisie veut protéger et sauver son patrimoine architectural avec une loi    Le CA reçoit le CSS ce dimanche : Le cœur à l'ouvrage...    Le CSS accroche l'EST dans son arène : Un premier pas important    Rencontre avec la Palestinienne Adania Shibli, invitée de la 38e édition de la FILT : «La littérature, pour moi, est le seul lieu qui accepte le silence»    «Les contours de l'Infini», exposition individuelle de Jamel Sghaier au Club Culturel Tahar Haddad, du 3 au 22 Mai 2024 : Quête d'Absolu dans la peinture de Jamel Sghaier    En bref    USA : un campement d'étudiants dénonçant l'agression sioniste contre la Palestine démantelé    Les écoles et les entreprises ferment de nouveau aux Emirats    Giorgia Meloni reçoit le roi Abdallah II de Jordanie au palais Chigi à Rome    Palestine: Pour un simple statut d'observateur aux Nations Unies!    Fadhloun : voici comment la Tunisie peut annuler les sanctions de l'Agence mondiale antidopage    Adhésion de la Palestine à l'ONU: La Tunisie regrette l'échec du projet de résolution porté par l'Algérie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les laissés-pour-compte
Centre spécialisé pour enfants handicapés (Avin)
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 04 - 2012

• Conçu pour abriter des polyhandicapés et des autistes, la situation de l'Institut de promotion des handicapés laisse à désirer et les défaillances sont nombreuses. L'absence d'une assistance à ces démunis est criarde. Etat des lieux.
Une salle à usages multiples sert de réfectoire à des enfants dont le sourire vous emporte. L'innocence qui se dessine sur leurs visages est significative malgré des visages meurtris par la peine de ces enfants cloués dans des chaises roulantes usées et enfermés dans des salles étroites et dont la détresse se lit sur leurs visages et en dit long. La bâtisse qui s'offre à nos yeux n'est autre que le centre Agim Khaznadar chapeauté par l'Association des insuffisants moteurs. La tranche d'âge de ces enfants varie entre 3 et 15 ans. Fragilisés par la vie et les épreuves difficiles par lesquelles ils sont passés, ces enfants connaissent les affres de la pauvreté et du handicap.
Le centre spécialisé pour la prise en charge des handicapés aurait pu leur offrir un refuge adéquat, pour les aider à affronter les aléas de la vie et les difficultés engendrées par leur handicap. Ce centre est constitué de salles étroites et exiguës jouxtant des toilettes à l'odeur nauséabonde. Cette situation de handicap exige un personnel formé et un environnement adapté ainsi que le matériel nécessaire.
«La politique socio-éducative est un échec et il est urgent de repenser les méthodes pédagogiques actuellement pratiquées», souligne une éducatrice spécialisée qui dénonce l'absence de formation de personnel spécialisé.
La rupture de dialogue entre l'administration du centre et le personnel opérant constitue un problème majeur soulevé par la majorité de kinésithérapeutes et éducateurs spécialisés, travaillant au sein de cette institution. Par ailleurs, des éducateurs spécialisés ont soulevé le problème de la mentalité qui sévit au sein de la société et qui est, aujourd'hui, responsable de la marginalisation des handicapés.
Il existe 289 centres spécialisés à travers la République. Dans la plupart de ces centres, le droit des personnes handicapées est bafoué, et l'absence de personnel médical et paramédical et d'éducateurs spécialisés est frappante.
Le personnel œuvrant au sein de ce centre a relevé qu'après la révolution les handicapés ne constituent plus la priorité de l'Etat. «Les handicapés sont marginalisés et 80% d'entre eux sont pauvres. La tutelle ignore leurs problèmes», indique une éducatrice spécialisée avertie. Dans ce centre, les catégories difficiles côtoient de près les porteurs de handicap lourd. Certains sont agités, suffoquant dans une salle servant à la fois de salle de loisirs et de réfectoire. «Ce sont les femmes de ménage qui, à défaut d'éducateurs spécialisés, s'occupent des handicapés . Les psychologues et le personnel médical sont une denrée rare dans ce centre. On lance un appel aux autorités de tutelle afin de venir en aide au centre et à ces démunis ».
Renflouer les caisses de ce centre pose un autre problème que le personnel tente de faire parvenir au ministère de tutelle. Ce sont les handicapés qui paient les frais de ce laisser-aller: cloués toute la journée sur une chaise roulante, ils ne jouissent d'aucune activité ludique, faute de moyens. Dans ce centre, les cris des malvoyants, des sourds, des autistes et des polyhandicapés se mêlent à ceux des éducateurs et des femmes de ménage débordés et lessivés dans cet espace peu accueillant.
La gestion de ce centre doit être totalement revue. Volet ressources humaines: l'équipe travaillant dans cet établissement doit être renforcée par des auxiliaires pour mieux prendre en charge les personnes à besoins spécifiques, nécessitant un accompagnement tout au long de la journée. La situation des employés de ce centre est précaire et nécessite une intervention urgente du ministère de tutelle.
Un chiffre alarmant et des droits bafoués
L'Etat est appelé à instaurer, de toute urgence, l'égalité des chances. Parents pauvres de la Révolution, les handicapés sont au nombre déclaré de deux cent mille (40% de handicapés moteurs, 28% de handicapés mentaux, 12% de handicapés auditifs, 11% de handicapés visuels et 5% autres types de handicap).
Ceci étant, la réalité est encore plus sombre. En effet, le nombre de personnes handicapées est plus élevé et atteint réellement près de cinq cent mille. La politique actuelle ignore leurs droits qui ne sont pas non plus garantis par le projet de la prochaine constitution. Il faudrait responsabiliser tous les ministères, la société civile et les entreprises afin de promouvoir la situation des handicapés. F.R.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.