• Démarrage, dès la semaine prochaine, d'une deuxième consultation sur le secteur de l'information Les participants à la conférence internationale sur «Les nouvelles voix : la liberté de la presse, un vecteur de transformation des sociétés» organisée du 3 au 5 mai, à Tunis par l'Unesco et le gouvernement tunisien ont adopté, à l'issue de leurs travaux, une déclaration baptisée «Déclaration de Carthage». Les participants ont, dans ce texte, appelé les Etats membres de l'Unesco à: - Réaffirmer et mettre en œuvre leurs engagements envers les normes internationales en matière de liberté de la presse, y compris l'article 19 de la Déclaration universelle de droits de l'Homme et reconnaître l'importance de ce droit en ce qui concerne la participation des citoyens à tous types de médias, au développement de leurs sociétés, et particulièrement à leur transformation en société démocratique; - Développer et mettre en œuvre des politiques visant à promouvoir le pluralisme des médias et empêcher une concentration excessive de la propriété des médias, tout en soutenant un accès équitable aux moyens de communication et la réduction de la fracture numérique; - Garantir légalement l'indépendance des organes de régulation médiatique et leur rôle dans la promotion de la diversité des médias et s'assurer que les nominations dans ces organismes soient transparentes et fondées exclusivement sur des critères de compétence; - Promouvoir un paysage médiatique divers qui reconnaisse la contribution spécifique à la démocratie des trois niveaux de diffuseurs: service public, communautaire et commercial; - Transformer les médias d'Etat et gouvernementaux en médias de service public et garantir leur entière indépendance, y compris en inscrivant ce principe dans les constitutions des sociétés en période de transition démocratique; - S'assurer que l'aide de l'Etat aux médias et les annonces publiques soient accordées par le moyen d'un processus transparent et ne soient pas utilisées comme moyen de récompenser ou punir les médias pour des raisons politiques; La sécurité des journalistes, la priorité de toujours - Abroger les lois criminalisant la diffamation et les lois aberrantes sur les secrets d'Etat; - Former les forces de sécurité à interagir positivement avec les professionnels des médias, particulièrement lors de manifestations et de protestations civiques pacifiques. Par ailleurs, les participants à cette conférence appellent les associations professionnelles, les institutions de médias, l'industrie et les professionnels des médias sociaux à : - Assurer la diffusion d'informations de qualité, indépendantes et pluralistes en respectant les meilleures normes professionnelles et déontologiques et éviter toute influence fâcheuse des acteurs économiques, politiques et autres, - Encourager la société civile à soutenir et contrôler l'indépendance, le pluralisme et la diversité des médias ainsi que la transparence des institutions officielles et la mise en oeuvre de politiques gouvernementale qui ont un impact sur la liberté d'expression. Les participants invitent l'Unesco à assurer une large diffusion de la présente déclaration auprès des Etats membres, des organisations régionales et internationales, des associations professionnelles, des institutions médiatiques et des ONG actives dans le domaine des médias; - Continuer à combattre l'impunité, particulièrement en mettant en oeuvre le Plan d'action inter-organisations des Nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité; - Continuer à demander aux Etats membres à rendre public l'Etat d'avancement de l'investigation sur les cas de violence commis à l'encontre des professionnels des médias et d'autres personnes contribuant à un journalisme servant l'intérêt public et assurer la transparence des rapports.