• La campagne actuelle est estimée à près de 950.000 t d'olives soit l'équivalent de 180.000 t d'huile d'olive contre respectivement 600.000 t d'olives et 120.000 t d'huile au cours de la précédente campagne. • Les quantités d'huile d'olive exportées ont atteint à la fin du mois de mars 2012 près de 50.000 t dont 3.600 t en boîte sur un ensemble de 140.000 t prévues pour toute la campagne. La Tunisie s'est toujours distinguée par la qualité de son huile d'olive qui est très appréciée par les consommateurs résidant dans plusieurs pays du monde y compris en Asie. Lors de sa participation aux salons internationaux, les visiteurs ont eu l'occasion de déguster cette huile et de connaître de près ses vertus. Le label de l'huile d'olive tunisienne doit donc être préservé et protégé pour l'imposer sur les marchés extérieurs. Le taux de mise en bouteille est appelé également à être amélioré pour diversifier la commercialisation et toucher de nouveaux marchés. Cependant, le secteur des oliveraies pose un problème dans certaines zones vu la vieillesse des plantations qui doivent être rajeunies (un programme a été mis en œuvre dans ce sens) et le manque de la main-d'œuvre chargée d'effectuer la cueillette pendant la campagne. Cette opération doit se faire dans les délais adéquats pour transporter les olives destinées à la trituration aux huileries et entamer la phase de la transformation. Taux d'extraction faible Quoi qu'il en soit, les quantités de la campagne actuelle sont estimées à près de 950.000 t soit l'équivalent de 180.000 t d'huile d'olive contre respectivement 600.000 t d'olives et 120.000 t d'huile au cours de la précédente campagne. Les opérations de cueillette et de trituration ont été achevées dans tous les gouvernorats depuis la mi-mars pour permettre aux services compétents de dresser le bilan définitif de la campagne 20011-2012. Les prix de vente des olives ont varié entre 350 et 650 millimes le kilogramme (kg), sachant que le prix le plus pratiqué est 450 millimes le kg. Ces prix sont considérés comme bas en comparaison avec ceux pratiqués au cours de la précédente campagne et qui oscillait entre 400 et 700 millimes le kg. A titre d'exemple, au niveau du marché de Gremda qui accapare près de 20.100 tonnes d'olives, la moyenne des prix a varié depuis le début de la campagne jusqu'au mois de mars entre 480 et 670 millimes le kg au lieu de 485 et 695 millimes le kg durant la campagne de l'année dernière. S'agissant de la trituration des olives, le nombre des huileries actives a atteint les 922 avec une capacité quotidienne de l'ordre de 20.000 tonnes. Le taux d'extraction d'huile a oscillé entre 14 et 18% dans les régions du Nord et du Centre et entre 18 et 22% dans celles du Sud. Ces taux sont considérés comme faibles si l'on tient compte des campagnes «ordinaires» où les taux varient habituellement entre 20 et 24%. Ce rendement faible a eu un impact sur les prix des olives vendues à prix bas comparés aux campagnes précédentes. En tout cas, depuis le début de la campagne, les achats d'huile d'olive par les exportateurs se sont caractérisés par la prudence avec un suivi des prix pratiqués à l'exportation. Les prix d'achat qui ont concerné la majorité des huileries proposant une huile extra vierge ont varié entre 3.2 et 3.4 dinars le kg au lieu de 3.4 et 3.6 dinars le kg au cours de la même période de la campagne précédente. A la fin de la campagne, les prix ont connu une chute pour se stabiliser à 3.2 dinars le kg surtout après l'intervention de l'Office national de l'huile (ONH). Par ailleurs, les quantités exportées d'huile d'olive ont atteint, à la fin du mois de mars 2012, près de 50.000 t dont 3.600 t en boîte sur un ensemble de 140.000 t prévues pour toute la campagne. A la même période de l'année dernière, les exportations ont été de l'ordre de 57.200 t. Les revenus des opérations de vente à l'étranger de ce produit sont de 180 millions de dinars. L'état général des oliveraies est considéré comme satisfaisant compte tenu des quantités des pluies qui se sont abattues durant la saison dans toutes les régions. Cela a permis une floraison normale des oliviers et une capacité productive drue même si certaines oliveraies traditionnelles dans des zones du littoral ont été touchées par des bactéries. Le traitement a commencé, en tout cas, depuis le mois de février dans le cadre d'une campagne nationale de lutte mise en œuvre dans ce sens dans les zones touchées. Déjà, près de 600.000 pieds d'oliviers sur un ensemble de 3 millions de pieds infectés par la bactérie ont été traités. L'opération de traitement sera achevée au stade de floraison de l'arbre.