La déception est immense. Rien n'a vraiment changé après une fermeture d'un peu plus de cinq ans. Le 17 octobre 2006, le stade Chedly-Zouiten fermait ses portes. C'était à l'issue du match Stade Tunisien- Avenir Sportif de La Marsa. Cinq ans et quelques mois plus tard, l'arène rouvrait ses portes à l'occasion du match ayant opposé dimanche dernier le Stade Tunisien à l'Olympique de Béja. C'était l'occasion pour nous de découvrir le nouveau Stade Zouiten. Vu de l'extérieur, on s'imaginait pas mal de choses. La façade a été retapée à neuf. Les travaux ont touché aussi les guichets et l'entrée du stade. Mais une fois à l'intérieur, la déception est énorme. On est d'abord frappé par le mauvais entretien des lieux. C'est vrai que les pupitres et les sièges des journalistes ont été remplacés, mais on a été sidéré par l'absence d'entretien. Des couches de poussière garnissaient ces mêmes sièges et pupitres. C'est à croire que la logistique ne suit pas. Au fait, pourquoi ne pas déléguer l'entretien de nos stades à des sociétés privées? L'idée est à prendre au sérieux. Passons à autre chose. Parlons des gradins et pelouses. Rien ne semble avoir changé. Juste sans doute une couche de peinture, sans plus. Quelques sièges brisés ont même été aperçus. Pourquoi n'ont-ils pas été remplacés? On ne sait trop… Un air de déjà-vu Et puis la pelouse, parlons-en, elle n'avait rien d'extraordinaire. Nous avons même remarqué la poussée de quelques mauvaises herbes. Est-elle aussi mal entretenue? Tout le laisse croire. Les vestiaires, d'après un responsable stadiste entendu à la télévision, n'ont véritablement pas changé. Le clou du stade Zouiten est le tableau lumineux. Un calvaire pour les journalistes. En panne, il n'est d'aucune utilité. Ce tableau d'affichage a été remplacé en 1994 lors de la CAN que notre pays avait organisée. Il ne sert à rien depuis. Le comble est que pour la rénovation du Zouitein, il a fallu dépenser la bagatelle de 4 millions 300.000 dinars. La note est sincèrement corsée et ne reflète pas la valeur des travaux. Nous avons retrouvé le stade Zouiten comme nous l'avons laissé en 2006. Un air de déjà-vu en somme. Ne dit-on pas aussi que l'habit ne fait pas le moine. Il y a certainement anguille sous roche.