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Classe politique : Le syndrome de l'antihéros
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 06 - 2012


Par Soufiane BEN FARHAT
Il y a quand même un phénomène étrange qui se passe sous nos cieux. Tellement étrange qu'on ne s'en rend pas compte de toute évidence. Nous avons une fâcheuse propension à refuser d'assumer nos hauts faits. Certains refusent même d'endosser les habits des héros qu'ils sont. Ou qu'ils seraient. D'où une espèce de syndrome de l'antihéros.
Dernière prouesse annoncée, le Prix de la Liberté pour l'année 2012 a été décerné au peuple tunisien, par le think tank «Atlantic Council».
Hédi Ben Abbes, secrétaire d'Etat chargé des Amériques et de l'Asie, a reçu ce prix au nom de Moncef Marzouki, président de la République. Un communiqué du ministère des Affaires étrangères l'a annoncé avant-hier.
On apprend même qu'une conférence internationale a été organisée à l'occasion. M. Hédi Ben Abbes y a donné une communication sur le thème «Démocratie et prospérité : la corrélation inévitable ?»
Or, qu'en est-il ? Le «peuple tunisien» reçoit un prix international de la liberté, décerné nous dit-on auparavant à Vaclav Havel et Lech Walesa. Silence radio sous les tropiques. Ça passe quasi-inaperçu. D'ordinaire si prompts à nous bombarder de communiqués, les services de la Présidence se taisent. L'info est timidement relayée. Elle demeure entourée d'un halo de mystère.
Pour les connaisseurs des arcanes de la politique sous nos cieux, il y a anguille sous roche. Le silence confina au mutisme. Et ce dernier est trop flagrant pour être fortuit.
En fait, la classe politique tunisienne ne brille pas par sa maîtrise des arts de la communication. Et surtout pas de la communication de crise. Parce que les évidences s'imposent. Malgré la légitimité des pouvoirs provisoires en place, ils souffrent d'une crise de légitimation. La gestion de la Cité en cette phase de transition démocratique n'est pas si évidente. Les difficultés s'amoncellent. Le discours musclé a enfanté des contre-discours non moins musclés. Des épreuves de force et des bras de fer aussi.
Et puis il y a le chômage, la hausse des prix, le déséquilibre régional et l'irruption de groupes extrémistes violents et menaçants. La Troïka au pouvoir en est arrivée à se chamailler. On se tire dans les pattes. Ouvertement. Plus la transition s'étire, plus les parties se télescopent.
Même les informations à caractère national sont désormais segmentées. Elles sont plus ou moins distillées ou mises en valeur à la carte. Cela dépend de l'appartenance politique du client. Cela est de mise aussi bien côté pouvoir que côté opposition.
C'est à se poser de sérieuses questions sur la solidité des alliances et des contre-alliances des uns et des autres. Il ne faut guère exclure qu'elles sont le produit de réactions intempestives ou d'impromptus coups de tête. Le devenir d'un contrat en dit long sur les prédispositions psychologiques des contractants.
D'ailleurs, cela dépasse les seuls rapports croisés des alliés pour investir le ban et l'arrière-ban des courants et partis proprement dits. Beaucoup de scissions, de désertions, de démissions. C'est la foire d'empoigne généralisée. Des ministres-conseillers du président de la République ont croisé le fer avec le gouvernement. Certains d'entre eux ont par la suite démissionné. Toujours en silence.
La grille de lecture des faits est devenue trop compliquée. Cela dépasse les normes conventionnelles du déchiffrage ou des automatismes. La non-maturation de la classe politique tunisienne explique en partie cet état de guerre de tous contre tous. Encore s'il s'agissait de guerre à la bonne franquette !


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