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La loi sera appliquée, sans restriction aucune
Actes de violence, d'agression et incendies à travers le pays
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 06 - 2012

• Arrestation de 162 parmi les fauteurs de troubles et 65 blessés parmi les forces de l'ordre.
• «Ceux qui parient sur la faiblesse du gouvernement font de faux calculs», martèle Samir Dilou
Grande mobilisation, hier, au siège du Premier ministère où cinq des plus hauts responsables de l'Etat (trois ministres et deux chargés de mission) sont venus à la rencontre des représentants de la presse nationale et internationale pour les éclairer, chiffres à l'appui, sur les évènements survenus, lundi et mardi derniers, dans plusieurs quartiers de la capitale et dans quelques villes de l'intérieur de la République.
Samir Dilou, ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle et porte-parole du gouvernement n'y va pas par quatre chemins pour marteler à plusieurs prises: «Ceux qui considèrent que le gouvernement est en position de faiblesse et qui se considèrent au-dessus de la loi font de faux calculs. Ils doivent comprendre que quelles que soient les justifications derrière lesquelles ils se cachent, l'Etat ne tolérera aucune forme de violence ou d'atteinte à son autorité».
«Et autant nous sommes déterminés à préserver les libertés d'expression et de manifestation, libertés que la révolution a accordées à ceux qui ont quitté les prisons par la grâce, précisément de cette révolution, autant nous sommes attachés à faire face, avec fermeté et vigueur, à ceux qui défient l'Etat, qui agressent les forces de l'ordre, incendient les postes de police et de la Garde nationale et attaquent les sièges de l'Ugtt dans le but de créer la tension entre le gouvernement et la centrale syndicale», souligne-t-il.
Les actes de violence et d'incendie qui ont ciblé des sièges de souveraineté (Tribunal de première instance à Sejoumi), des postes de police à Ettadhamen et au Kram, Byrsa, Kalaât Andalous, El Attar ainsi que la tentative d'incendie de l'Ecole des beaux-arts à Sousse «ne laisseront pas le gouvernement les bras croisés. Nous montrerons à tout le monde que le gouvernement ne craint aucune partie qui se considère au-dessus de la loi, que nous appliquerons la législation en vigueur, quel qu'en soit le prix».
Et Dilou de marteler encore : «Nous ne permettrons à quiconque de se substituer à l'Etat pour préserver tout ce qui est sacré dans notre culture et répondre aux atteintes ou violations dont les lieux sacrés ou les personnalités les plus représentatives de notre religion peuvent faire l'objet. C'est à l'Etat que revient la responsabilité exclusive d'appliquer la loi à l'encontre de ceux qui portent atteinte, par leur comportement ou leurs actes, aux croyances religieuses».
Al Abdellia fermé jusqu'à nouvel ordre
Le ministre de la Culture, Mehdi Mabrouk, est revenu, sur la manifestation «Le Printemps des arts», qui s'est déroulé du 1er au 10 juin au palais Abdellia et qui a constitué le détonateur des événements «puisque certaines toiles exposées comportent effectivement beaucoup de provocation et d'atteinte aux symboles sacrés de l'Islam».
Le ministère de la Culture a publié une déclaration dans laquelle il a réaffirmé son attachement à la liberté de création ainsi que son opposition à toutes les formes de provocation et de violation des croyances religieuses des Tunisiens.
Le ministère a décidé également la fermeture de l'espace Abdellia jusqu'à ce qu'un directeur soit désigné pour le diriger.
D'autre part, l'Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle a décidé de porter plainte contre la société qui a organisé la manifestation «Le printemps des arts» pour non-respect du contrat signé entre les deux parties, «dans la mesure où le prospectus ou le guide relatif à l'exposition ne comprenait rien qui puisse annoncer une violation des symboles sacrés de l'Islam ou une toile provocante».
162 arrestations et 65 blessés parmi les forces de l'ordre
Khaled Tarrouche, porte-parole du ministère de l'Intérieur, a passé en revue le déroulement des actes de violence, d'incendie et d'attaque du Tribunal de Séjoumi et des postes de police et de la Garde nationale de la cité Ettadhamen, de Kalaât Andalous, de Byrsa, d'El Attar, du siège de l'Ugtt à Jendouba et du siège de l'Ecole des beaux-arts à Sousse.
«Les forces de l'ordre ont procédé à l'arrestation de 162 parmi les fauteurs de troubles dont certains appartiennent à la mouvance salafiste et d'autres sont des repris de justice aux casiers bien chargés. Le nombre des forces de l'ordre blessées lors de ces affrontements s'élève jusqu'à maintenant à 65».
Tarrouche précise encore : «A l'heure où la conférence se déroule (mardi à 17h00), les affrontements se poursuivaient à la cité El Intilaka entre les groupes salafistes et les assaillants les soutenant dont le nombre est estimé à 2.500».
Il insiste, notamment, sur la volonté ferme du ministère de l'Intérieur d'appliquer la loi et de s'opposer à tous ceux qui considèrent qu'ils sont au-dessus des législations en vigueur.
Y a-t-il des morts parmi les forces de l'ordre ou parmi les assaillants? Le gouvernement est-il confronté à une tentative de coup d'Etat et sera-t-il obligé de prendre des mesures spéciales en vue de faire face à cette situation? Y a-t-il des parties précises qui assument la responsabilité des événements ?
A ces question et d'autres, Samir Dilou, Mehdi Mabrouk et Khaled Tarrouche essayent d'être clairs et transparents au maximum.
Ainsi, le porte-parole du ministère de l'Intérieur précise-t-il : «Non, on n'a enregistré aucun mort ni parmi les forces de sécurité ni parmi les manifestants. Nous n'aurons pas besoin de mesures spéciales pour affronter la situation. Nous disposons des effectifs qu'il faut pour assurer notre mission avec succès».
De son côté, Samir Dilou s'interdit de considérer que les événements préparent un coup d'Etat ou s'inscrivent dans le cadre d'un complot visant la destitution du gouvernement de la Troïka.
Il répond en ces termes : «Nous ne voulons pas dire qu'il s'agit d'un complot et nous ne voulons lancer aucune accusation avant la clôture des investigations qui ont déjà commencé. Cependant, nous avons le sentiment qu'il y a certaines parties qui cherchent à créer une crise entre l'Ugtt et le gouvernement».
Quant à Mehdi Mabrouk, il a souligné qu'il n'est «pas question que la censure soit de retour sur les œuvres artistiques. L'ère de la censure est révolue à jamais».
Pour ce qui est des parties qui assument, réellement, la responsabilité des événements, Samir Dilou se contente de dire : «Ce sont ceux qui pensent que le gouvernement est faible. Ils verront comment le gouvernement va répondre effectivement à leurs faux calculs».


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