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Les arts peuvent-ils être institutionnalisés ?
Colloque : Les plasticiens en concertation
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 06 - 2012

Plusieurs artistes et enseignants universitaires se sont réunis en conclave les 9 et 10 juin courant à Hammamet pour étudier la question des « arts plastiques, la formation et l'institution ». Cette initiative de l'Union des artistes plasticiens tunisiens (UAPT) s'inscrit dans le cadre du mois national des arts plastiques. Un mois marqué par les attaques des groupuscules salafistes contre certaines œuvres de l'exposition du Printemps des arts au palais d'El Abdellia.
A l'ouverture de la séance, Mongi Maâtoug, Président de l'UAPT, a indiqué notamment que « le secteur des arts plastiques est la responsabilité aussi bien de l'artiste que de l'institution et que les deux sont embarqués sur le même bateau. Le ministère de la Culture est appelé à mettre en œuvre une stratégie culturelle tenant compte du statut de l'artiste, de sa production, ainsi que de l'image qu'il offre à l'étranger ».
Le Président de l'UAPT a également exhorté les uns et les autres à baliser un itinéraire complet au niveau de la formation des arts plastiques. Il a noté, par ailleurs, que «le secteur est délaissé et qu'il est temps, aujourd'hui, de reconsidérer le statut des pionniers, les véritables créateurs et formateurs, et de mettre à leur profit l'appui juridique, social, économique et financier, dans le but de les intégrer dans le processus du développement économique».
Pour une exception éducative
Prenant la parole, le peintre Fathi Ben Ameur a rappelé que l'UAPT, créée en 1968, est la plus ancienne union des artistes plasticiens. Actuellement, le secteur en Tunisie compte un Syndicat des métiers d'arts plastiques et une Ligue des arts plastiques. Cette dernière est présidée par le peintre Khalil Gouiâa. Citant l'exemple de la Poste tunisienne, l'artiste plasticien Abdallah Abou Abess a évoqué, dans son intervention, le rapport existant entre l'artiste et l'institution, insistant notamment sur l'étape où l'artiste a précédé l'institution et celle où l'institution a aidé à l'existence de l'artiste. «Ainsi, l'artiste Hatim El Mekki avait le monopole d'émission de timbres-poste avec un actif de 38 émissions. Tandis que Zoubeir Turki comptait parmi les artistes privilégiés du ministère de la Culture puisqu'il était, jusqu'à sa mort, le conseiller permanent des ministres qui se sont succédé à la tête de cette institution», a-t-il rappelé.
«L'institution joue un rôle considérable en accordant à l'artiste des distinctions ou en acquérant ses œuvres. C'est ainsi qu'elle contribue à le faire exister et à l'impliquer de la sorte à produire des œuvres conciliantes», a relevé l'intervenant. Il a, en outre, attiré l'attention sur un certain nombre d'insuffisances au niveau de la relation entre lycées et facultés, soulevant la question de l'enseignement et de la nécessité de créer une spécificité culturelle. Khaled Abida, enseignant et plasticien, n'a pas hésité à mettre l'accent sur «une spécificité culturelle d'éthique », donnée fondamentale dans un monde globalisé. « L'interculturalité est le socle indispensable à toute création artistique», a martelé l'artiste. Dans ce sens, il s'est appuyé sur le concept post-visuel et sur son rapport à l'audiovisuel proposé par le philosophe français Dominique Château, tout en appelant à une culture alternative qui privilégie l'esprit critique.
Sami Ben Ameur, peintre et enseignant, a suggéré une pédagogie fondée sur le savoir et les connaissances, sur le transfert des expériences et l'adaptation à d'autres disciplines artistiques. Une sorte d'«exception éducative à l'image de l'exception culturelle» représentant les nouveaux défis de la formation dans les arts plastiques. Au cours de son intervention intitulée «La politique et son influence sur la formation des arts plastiques », Mondher Mtibaâ, enseignant et artiste plasticien, a attiré l'attention sur le nivellement par le bas de l'enseignement qui s'est «considérablement appauvri », selon lui, en raison d'une politique inadaptée. Il a, d'autre part, souligné le danger qui guette le secteur des arts plastiques au niveau des restrictions des libertés d'expression, de création et d'édition».
Au terme de ce colloque, les participants ont appelé à une restructuration du secteur sur tous les plans : commission d'acquisition des œuvres par le ministère de la Culture, instauration d'un marché de l'art actuellement inexistant, mise en place de nouvelles réformes juridiques, intéressement des collectionneurs par des mesures suggestives, création d'un musée d'art contemporain, etc. D'autre part, toutes les interventions de ce colloque seront publiées dans une nouvelle revue numérique qui sera éditée par l'UAPT.


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