Comme toujours, chaque jour apporte son lot de surprises sur la frontière tuniso-libyenne, aussi bien terrestre que maritime, ainsi qu'au niveau des deux points de passage Ras Jedir et Dhehiba. A la fin de la semaine écoulée, après la mort de Ammar Labiadh, lorsqu'un bateau de pêche tunisien a été attaqué par une vedette militaire libyenne, puis la menace d'un agent de police tunisien par un citoyen libyen qui a braqué sur lui un pistolet au poste frontalier de Wazen-Dhehiba, il y a eu, hier, des échanges de coups de feu entre une patrouille de gardes-côtes tunisiennes et deux véhicules inconnus dans la région de Touay. Il n'y a pas eu de victime, fort heureusement. Les occupants des deux voitures qui seraient probablement des ex-kadhafistes ou des contrebandiers ont vite pris la fuite dans le territoire libyen. Les opérations de ce genre sont fréquentes et la situation demeure peu rassurante, malgré les déclarations de l'état-major libyen et l'attitude ainsi que la collaboration totale du gouvernement tunisien pour mettre fin à la contrebande et aux actes qui touchent à l'intégrité territoriale des deux pays frères. Sit-in ouvert des employés de la Srtgm Après avoir observé une grève, vendredi et samedi passés, les employés de la société régionale de transport du gouvernorat de Médenine, et plus précisément ceux exerçant dans l'île de Djerba et la délégation de Zarzis, sont entrés dans un sit-in ouvert à partir de dimanche. Le courant ne semble pas passer entre eux, d'un côté, et la direction de la Srtgm, de l'autre. Parmi leurs revendications : le départ de certains visages de l'ancien régime, alors que la direction voit que cela ne relève pas de son ressort. Les négociations se sont interrompues et chacun campe sur sa position. L'immobilisation des bus dans les deux parcs de Zarzis et Djerba a vraiment perturbé le cours normal de la vie de tous les jours, pour les uns, et paralysé l'activité d'au moins trois catégories d'utilisateurs de ces moyens de transport. Des fonctionnaires qui se rendent quotidiennement à Médinine et Ben Guerdane. Des travailleurs, dans le domaine de l'hôtellerie, qui font la navette, chaque jour, entre Zarzis et Djerba; et enfin les touristes dont le nombre augmente tous les jours et qui préfèrent se mêler aux citoyens en empruntant ce moyen de transport populaire. Don d'un véhicule à la Protection civile Les chauffeurs de taxi et de louage avouent que la demande est de loin supérieure à l'offre pour une fois, avec le démarrage de la saison estivale et la période des vacances scolaires. A l'instar de ce qui a été réalisé par un groupe de bienfaiteurs zarzissiens résidents en France qui ont offert deux ambulances à l'hôpital régional de Zarzis, dans un premier temps, et qui ont acquis trois autres bus au profit de la jeunesse zarzissienne, qui seront embarqués incessamment de Paris, l'association «Amal pour le développement et le travail social», gérée par des Zarzissiens résidents en Allemagne, a également fait un geste similaire. Elle vient d'offrir une voiture équipée qui servira à la Protection civile installée à Zarzis. Il est vrai que cette dernière manque de moyens et elle semble toujours à pied d'œuvre, tellement les accidents de la route, les noyades et autres catastrophes naturelles sont fréquentes, à longueur d'année, dans cette délégation.