Avant-hier soir, en zappant du côté des chaînes françaises, nous sommes tombés sur des images où il y a des bébés en premier plan. Cela ressemblait fort à ces vidéo-gags diffusés par toutes les télévisions du monde. Mais comme le rythme trainait en longueur, nous avions compris qu'il s'agissait plutôt d'un film. Quelle idée originale de suivre quatre bébés dans quatre pays différents, du jour de leur naissance à leurs premiers pas ! Fille ou garçon, en Namibie, en Mongolie, au Japon ou aux Etats Unis, ils grandissent, se développent de la même manière et découvrent le monde de la même façon. Comment cela se fait, alors que les environnements n'ont rien à voir les uns avec les autres ? C'est d'ailleurs pour essayer de répondre à cette question qu'Alain Chabat ( producteur ) et Thomas Balmés (réalisateur) ont décidé de voyager dans le monde de ces bébés. Ce que ces auteurs ont offert aux spectateurs est d'une tendresse incroyable. Mais le film ne provoque pas uniquement le sourire, il incite également à la réflexion. En filmant l'apprentissage de la vie de ces bébés, le réalisateur a su capter les moments qui ont le plus de sens. Il nous a donné à voir ces petits êtres dans tous leurs états. Ils sont ou contents ou en colère, ou hésitants ou plutôt déterminés, capables de méchanceté, de générosité ou de créativité. Dans ce documentaire si spécial, on a même eu droit au suspense. Dans l'une des séquences, un de ces bébés s'obstine à monter sur un tonneau, puis à en redescendre, sans se soucier de ces vaches qui viennent vers lui en courant... Le parti pris est clair, ce documentaire est réalisé à la façon des films animaliers, la caméra observe ses personnages dans leurs milieux naturels, sans voix de commentaires. Le Bébés dure 1h19. Il est sorti dans les salles françaises il y a déjà deux ans. Que c'était bon de vivre avec ces « mini-super héros» et leurs mamans qui se ressemblent toutes. Elles n'ont pas les mêmes habitudes de vie, mais elles ont pourtant énormément de points communs. Sous une hutte ou dans un appartement confortable à New York, elles se comportent avec leurs bébés de la même façon. Chabat et Balmés, savent-ils que leur film a dépassé leurs intentions ? Car on en sort avec un «Eureka» dans la tête : «mais nous sommes tous pareils, puisque nous avons tous été bébés !!» Ceux qui en doutent encore doivent absolument voir ce film.