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Un remaniement ministériel s'impose
Crise au sommet de l'Etat
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 07 - 2012


Par Soufiane BEN FARHAT
On est étonné par la léthargie du gouvernement. Déjà, deux démissions en son sein en quelques jours. On s'attendait même à quelque remaniement ministériel il y a peu. Mais le provisoire perdure et les fautes s'accumulent.
L'été a mal commencé pour la Troïka gouvernementale. Dissensions et frictions marquent les rapports internes et respectifs des partis de l'alliance gouvernementale. En toile de fond, la mauvaise gestion de l'affaire de l'extradition de Baghdadi Mahmoudi, l'ex-Premier ministre libyen. Ses motivations réelles sont toujours secrètes. Depuis, le cercle vicieux de l'action-réaction a fait des ravages politiques et institutionnels. Cela a rejailli sur des affaires connexes, dont le limogeage du gouverneur de la Banque centrale et la nomination de son successeur.
A trop s'étriper dans la guerre des chapelles partisanes et des coteries au sein des partis, la Troïka a négligé les urgences gouvernementales. Elle n'a pas vu venir les coupures d'électricité et les pénuries d'eau dans certaines des plus importantes régions et villes du pays. Ajoutons-y l'exaspération sociale due à la poursuite du chômage et au renchérissement du coût de la vie, spécialement les denrées alimentaires. Tous les ingrédients d'un été socialement chaud, sur fond de canicule et de Ramadan.
En vérité, on escomptait le remaniement ministériel ces jours-ci. Des bruits circulent sur quelque ultimatum fixé par le chef du gouvernement, M. Hamadi Jebali, aux ministres. Ils auraient bénéficié d'un délai de grâce de quatre mois. Puis, à l'issue du bilan, tous les ministres devaient soit perdurer, soit assumer leurs responsabilités et partir. Des noms de quelques ministres sur le départ ont même été avancés.
Mais il semble que les choses se soient bloquées au niveau du parti Ennahdha. Des lobbies, courants et groupes d'influence sont intervenus. Et le remaniement annoncé — devant toucher trois à quatre ministres — a été reporté.
En fait, l'imbrication parti-Etat, caractéristique du régime déchu, semble faire du surplace. Le statu quo entre courants observé lors du dernier congrès du mouvement Ennahdha s'est perpétué à l'échelle gouvernementale. Et cela a été coûteux pour le gouvernement. Parce que l'inertie gouvernementale est coûteuse.
Les émeutes survenues cette semaine à Sidi Bouzid, berceau de la révolution du 17 décembre 2010-14 janvier 2011, sont symptomatiques. Elles signifient au gouvernement les dangers encourus par le laxisme et bien d'autres considérations et postures.
Et pour bien corser le cercle vicieux, les démissions ministérielles en rajoutent au marasme. Celle du ministre de l'Economie, intervenue avant-hier, a été argumentée et étayée à souhait par son auteur. Il a mis en cause notamment les tares du gouvernement, dont le népotisme, le clientélisme et l'usage des deniers publics à des fins partisanes et électoralistes. Il s'est insurgé sur le modus operandi et les modalités du limogeage du gouverneur de la Banque centrale, effectué à son insu.
Cela en dit long sur l'action gouvernementale. Les humeurs, les motivations secrètes et les caprices semblent encore sévir. Les tares du fait du prince en quelque sorte. A la bonne franquette, comme du temps de l'ancien régime.
On escompte un prompt signal fort du gouvernement. Au moins un remaniement ministériel d'envergure s'impose. Moyennant un mea culpa explicite de surcroît.
Il faut rassurer l'opinion, remotiver le citoyen lambda qui n'en peut plus guère. Autrement, il y a risque d'enlisement dans une logique sourde de réactions contreproductives. Ce qui n'en finira pas par jeter davantage d'huile sur le feu.
L'été est encore long. Nous n'en sommes qu'au premier tiers du mois de Ramadan. Bientôt, interviendront l'Aïd, la rentrée scolaire et les siestes grenadines. Puis l'Aïd El-Kébir. Des mois de grande consommation et d'achats qui n'en finissent pas. La bourse des ménages s'en ressentira bien évidemment. D'où des motifs d'insatisfaction en cas de non-maîtrise de la hausse vertigineuse des prix.
En même temps, les échéances constitutionnelles abordent la dernière ligne droite. Il faut, là aussi, honorer les engagements. Pour que la Tunisie et les Tunisiens retrouvent l'espoir et l'état d'âme qui les a caractérisés aux lendemains immédiats de la Révolution. Autrement, derechef les heurts et les déchirures, préludes au pire.


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