Les instances du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie se sont réunis récemment pour évaluer les conditions de l'application par la Cnam de la convention les concernant. De cette rencontre, il ressort, selon un communiqué qui nous a été adressé, des remarques à propos de problèmes divers dus soit à des anomalies techniques qui appellent correction, soit à des manquements aux termes de la convention signée avec la Cnam. Le syndicat insiste tout d'abord sur les retards dans les délais des remboursements effectuées par la Caisse nationale d'assurance maladie, qui vont parfois même au-delà de 120 jours, occasionnant «un fardeau financier que beaucoup de pharmaciens n'arrivent plus à supporter». Les pharmaciens évoquent ensuite l'accueil pas toujours à la hauteur du partenariat établi entre eux et la Cnam. Avant d'aborder les problèmes techniques en liaison avec le système informatique qui s'avère, à leurs yeux, «incapable de répondre aux exigences de performance et de rapidité». Enfin sont en cause des «pratiques anti-conventionnelles», comme l'exigence récente de joindre au dossier de remboursement le prospectus destiné à informer le malade, lequel ne doit en aucune manière être retiré du paquet de médicament. Les instances du syndicat des pharmaciens relèvent à ce propos la «chronicités et la non-résolution de ces problèmes», qui risquent de mettre en cause la crédibilité et la viabilité du système de «tiers-payant» dont ont tant besoin les citoyens à revenus modestes. Ils sollicitent une intervention rapide des responsables en vue d'un strict respect des clauses de la convention sectorielle.