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CNAM-Pharmaciens : Qui avalera la pilule?
Corps de métier
Publié dans Le Temps le 25 - 05 - 2012

Le métier de la pharmacie fait face à des contraintes économiques fortes, qu'il s'agisse de l'industrie, de la distribution, de l'hôpital, de la biologie ou des officines. Le contexte économique se fait sentir ; parce que la crise économique que nous vivons actuellement n'épargne pas le monde de la pharmacie.
Les pharmaciens ne peuvent pas ignorer le contexte dans lequel ils exercent. Relever des défis, adhérer à la modernité pour satisfaire les patients, la pharmacie y est prête et elle le prouve. Réunis hier sous la férule du syndicat régionale des pharmaciens à Nabeul, ces professionnels de la santé ont exposé leurs doléances et leurs préoccupations en présence des représentants de la CNAM de Nabeul, Zaghouan et Menzel Témime. M Rached Garali Secrétaire général du syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie a expliqué que le Bureau National du Syndicat des Pharmaciens d'Officine de Tunisie(SPOT) est en train de jouer pleinement son rôle de partenaire dans la réussite du régime d'assurance maladie et conscient des nombreux problèmes auxquels font face chaque jour les pharmaciens d'officine dans la gestion de ce régime. Le retard de paiement handicape les pharmaciens en effet et selon Rached Garali « La convention stipule dans son article 42 que la caisse procède au paiement intégral du pharmacien dans un délai maximum de 7 jours et ajoute plus loin « en cas d'incident empêchant la caisse de respecter le délai conventionnel de 7 jours, cette dernière, sur simple demande du pharmacien, procède au paiement du montant du décompte objet du retard et ce dans les 2 jours ouvrables.» Dans la pratique, cet article a rarement été respecté, ainsi les délais de paiement varient selon les centres : Pour l'APCI et les maladies ordinaires : De 10 jours à 40 jours en moyenne et même largement au-delà dans certains cas. Pour l'accord préalable et dispositifs médicaux, le retard varie de 40 jours à 120 jours .Ce retard ajoute M Garali , au lieu de diminuer d'année en année , s'installe durablement et constitue un fardeau financier que beaucoup de pharmaciens n'arrivent plus à supporter et leur occasionne des frais supplémentaires , financiers et autres qui se chiffrent en centaines de dinars par an , une perte de temps et un désagrément très préjudiciable . En effet, chaque retard nécessite un déplacement au centre concerné et une longue attente pour contacter le chef de centre et espérer pouvoir débloquer la situation, et quand on sait que plusieurs de nos confrères sont installés à plusieurs dizaines de kilomètres de leur centre d'attache , on peut facilement imaginer le préjudice que cela leur cause.

La CNAM et l'accueil des pharmaciens

La CNAM , dans un document envoyé à tous les pharmaciens , s'est engagée à leur réserver un accueil personnalisé au niveau de ses centres régionaux et locaux. Malheureusement, cet engagement n'a pas tenu longtemps. « Aujourd'hui, les pharmaciens sont contraints d'attendre longtemps devant les bureaux d'ordre pour pouvoir déposer leurs bordereaux, et quelquefois de faire le va-et-vient en cas d'absence de l'employé concerné, certains bureaux les obligent même à prendre un rendez-vous à l'avance » souligne une pharmacienne de Hammam-Lif . Cette situation dégradante pour le pharmacien ne peut pas continuer. M Moheddine Ben Jaafar directeur du bureau régional de Nabeul a estimé que la porte est ouverte à tous les pharmaciens. Certains il y a des lacunes dans le traitement des bordereaux faute de manque de personnel et vu que 40% des pharmaciens ne sont pas informatisés. La situation va s'améliorer avec le recrutement de nouveaux agents qui pourront satisfaire les demandes sans cesse croissantes. Faycal Ben Ameur directeur du bureau de Zaghouan a précisé que ce problème ne se pose pas à Zaghouan alors que le manque d'outils informatiques et du personnel handicape le personnel de la CNAM selon la directrice du bureau de Menzel Témime

Des problèmes techniques

Rached Garali Secrétaire général du syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie a énuméré durant cette réunion syndicale les problèmes techniques dus selon lui à la carte de soins de l'adhérent : cet élément qui comporte toutes les informations nécessaires à l'identification de l'adhérent pose encore quelques problèmes aux pharmaciens au niveau de l'identifiant unique qui n'est toujours pas standardisé ni bien défini. Il serait temps d'adopter le mode du code barre plus facile à saisir et plus fiable. Ce code unique doit être le même pour tous les documents de l'adhérent (carte, ordonnance, prise en charge, accord préalable…etc.). Idem pour le code du médecin. Un deuxième problème est lié au changement de régime. Certains adhérents, en changeant de régime, gardent leur ancienne carte encore valable. Il s'en est suivi des fraudes à l'insu de certains pharmaciens qui ont été injustement pénalisés. Un troisième problème est lié aux moyens d'échange et de gestion informatique des données. L a convention sectorielle, ayant prévu ce système, a fixé dans son Art 35 les conditions de sa mise en place qui doit être faite en concertation entre les deux parties et fixée par un avenant. Or, ce schéma n'a pas été respecté ce qui a entraîné des insuffisances et continue à générer des erreurs et beaucoup de problèmes notamment au niveau de la liste des produits VEI qui comporte souvent des erreurs dans son contenu (code, prix, catégories…etc). L'information manque. On constate souvent une insuffisance d'informations :surtout pour ce qui est des motifs des rejets, l'inadaptation de l'information au traitement informatique : à ce sujet , il est nécessaire de bien coordonner avec les fournisseurs de logiciels pour faciliter le travail du pharmacien. Ceci sans oublier le rejet de bordereaux pour absence de vignettes et prospectus : Certains centres exigent les vignettes , ce comportement est anti conventionnel et doit cesser. Sans parler des problèmes de fraudes. Certains pharmaciens sont victimes de fraudes (ex : duplication des accords préalables, ordonnances…etc), et sont injustement pénalisés par la CNAM alors qu'ils n'ont pas les moyens de déceler ces fraudes. Mohamed Ben Jafar a expliqué que des commissions paritaires ont été instaurées pour régler les litiges entre la CNAM et le pharmacien. M Habib Sahmim secrétaire général du syndicat régional des pharmaciens a clôturé ce débat en soulignant que ce système d'assurance maladie constitue un acquis pour nos concitoyens, et que les pharmaciens ont toujours soutenu, et pour le pérenniser et le consolider, il est urgent de s'attaquer à ces nombreuses défaillances et lacunes dans le but de leur trouver des solutions durables. Les pharmaciens et la CNAM sont engagés à respecter la convention, prévoir des solutions d'urgence en cas de retard de paiement ou de manquement grave de l'une des parties. Il faudrait aussi améliorer les performances du système informatique de gestion des opérations conventionnelles et prévoir l'introduction de nouveaux supports : Carte de soins magnétique , envoi de bordereaux par E-mail…etc. Il faudrait aussi réduire les délais de paiement et généraliser son informatisation à tous les centres , tout en gardant la possibilité aux pharmaciens non informatisés de pouvoir déposer leurs bordereaux sans discrimination. A propos du problème des produits spécifiques pris en charge par la CNAM et dispensés hors circuit officinal, Rached Garali nous a expliqué que ces produits spécifiques sont distribués par les cliniques de la CNSS. Ils devaient être commercialisés dans le privé. C'est la promesse faite par l'ex PDG de la CNAM. Or depuis 200 7 jusqu'à 2011, le chiffre d'achat de la CNAM de ce produit a été multiplié par 4. En tant que pharmaciens, nous nous opposons à cette distribution pour deux raisons. Ces cliniques de la CNSS ne sont concentrées que dans quelques villes. La caisse oblige les patients à faire des km pour chercher ces médicaments. Ce qui est injuste pour cette population. Secundo, la CNAM ou la CNSS n'a pas un rôle de distributeur de médicaments. C'est le monopole des pharmaciens. la CNAM avait promis de faire diminuer le nombre de ces produits spécifiques en les faisant intégrer progressivement dans le circuit officinal, ce qui non seulement n'a pas été fait. Bref, cette relation Pharmaciens-CNAM doit être basée sur un partenariat conscient et responsable. Le but est de servir le patient et œuvrer pour un meilleur service


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