Les droits de la femme tunisienne dans la nouvelle Constitution ont été au centre de la rencontre tenue samedi soir à Tunis dans le cadre d'une soirée ramadanesque organisée par le Mouvement démocratique pour l'édification et la réforme (Mder). «Le message que nous voulons transmettre est de veiller à garantir la protection des acquis de la femme tunisienne, à défendre les principes du code du statut personnel (CSP) et à préserver l'égalité femme-homme», a précisé Mme Emna Mansour Karoui, présidente du Mder. «Nous appelons à constitutionnaliser les droits de la femme et à appuyer son rôle dans la société sans aucune discrimination ni marginalisation», a t-elle ajouté. Mme Karoui a réclamé dans ce même cadre le changement de l'article 28 de la future Constitution portant sur les droits et libertés de la femme par un autre «plus clair» à même de garantir les droits de la femme. Evoquant l'article 28 qui insiste sur le terme «complémentarité» plutôt que sur celui «d'égalité», Ghazi Gherairi, constitutionnaliste a tenu à souligner que pour garantir les droits de la femme tunisienne, il est impératif de constitutionnaliser le principe de «l'égalité». Il a à ce propos relevé l'importance de protéger le code de statut personnel et d'appuyer ses principes. M. Gherairi a aussi précisé que l'article 28 n'est pas le seul qui attire l'attention, d'autres articles doivent être révisés à l'instar de l'article 9 portant sur la protection des droits de la femme, de la famille et des personnes à besoins spécifiques.