168 congressistes dont 11% de femmes prendront part aux travaux du congrès Le prochain bureau politique comprendra un secrétaire général et 10 membres Affaire Tahar H'mila : le congrès tranchera Ils seront 168 congressistes dont 11% de femmes et 60% de jeunes qui assisteront aux travaux du deuxième congrès du parti du Congrès pour la République (CPR) qui se dérouleront les 24, 25 et 26 août. Placé sous la devise «Moultazimoune» (Engagés), le deuxième congrès du CPR se veut, comme l'a indiqué hier Hédi Ben Abbès, porte-parole du parti, lors d'une conférence de presse qu'il a tenue entouré des membres de la commission préparatoire du congrès, «un nouveau départ dans le parcours politique du parti en tirant profit de l'expérience engrangée par ses militants et ses cadres au cours de la période écoulée, plus particulièrement à la faveur de l'accession d'un groupe de ses compétences à de hautes responsabilités au gouvernement, à la suite des élections du 23 octobre et de la participation à la coalition actuellement au pouvoir». «Au CPR, nous sommes engagés à réaliser les objectifs de la révolution, à demeurer fidèles au sang versé par les martyrs de la révolution, à édifier la Tunisie en tant que patrie pour tous les Tunisiens, à contribuer à la consécration de la démocratie et à garantir les droits et les libertés pour tous», a encore martelé le porte-parole du parti. 70 congrès locaux et régionaux Les objectifs du congrès étant définis, c'est bien au jeune Maher Ghorbel, responsable de la commission préparatoire du congrès, qu'est revenue la parole et qui souligne : «Créée le 12 mai 2012, à l'issue du Conseil national tenu à Tataouine, la commission a sillonné, en juin et juillet derniers, la République deux fois pour encadrer la tenue de 70 congrès locaux et 20 congrès régionaux qui se sont soldés par l'élection de 168 congressistes. Ils prendront part aux travaux qui se tiendront au Palais des congrès, à la capitale, du 24 au 26 août et participeront à la discussion et au vote des motions qui s'intéresseront à la définition du modèle de développement que notre parti aura à choisir, à la révision du règlement intérieur du CPR de manière à institutionnaliser le parti sur la base de la démocratie participative et à la mise au point de la conception du parti des grandes questions politiques d'actualité, à l'instar de la future Constitution, du régime politique à choisir, de la justice transitionnelle, de la gouvernance, etc.». Cinq sous-commissions issues de la commission préparatoire ont planché durant plus de deux mois pour préparer les projets des motions qui seront soumises à l'approbation des congressistes. Il s'agit de la sous-commission de la préparation matérielle (préparation logistique du congrès), de la sous-commission de l'organisation partisane (définition des conditions d'adhésion au parti et de candidature aux postes de direction), de la sous-commission politique (définition des stratégies électorales et d'alliances), de la sous-commission du modèle de développement (structuration de l'économie) et enfin la sous-commission de la législation (définition des approches du parti dans les domaines de l'information, de la justice, de la bonne gouvernance, etc.). Le dernier mot aux congressistes Comment sera composé le nouveau bureau politique, qu'en est-il de la décision du gel des activités du constituant Tahar H'mila à la suite de ses déclarations jugées blessantes à l'égard du Dr Moncef Marzouki, ainsi que de certains membres du bureau politique et quelle lecture les responsables du CPR font-ils de la faible présence de la femme parmi les congressistes ? Pour répondre à ces questions, les organisateurs de la conférence de presse précisent : «Le prochain bureau politique du CPR comprendra un secrétaire général et 10 membres. Quant au conseil national, il comprendra 40 membres. Leur mode d'élection sera choisi par les congressistes auxquels reviendra le dernier mot. Pour ce qui est du cas du constituant Tahar H'mila, c'est le congrès qui tranchera, le bureau politique actuel n'ayant pas les attributions nécessaires pour le suspendre et c'est pour cette raison qu'il s'est contenté de geler ses activités dans l'attente de la décision que prendra le congrès. Volet présence de la femme au congrès, nous estimons que c'est à la femme de s'imposer par ses propres moyens, loin des quotas ou des coups de pouce d'en haut».