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L'échec et la ruse électorale
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 09 - 2012


Par Jallel SAADA*
Dans quelques semaines, cela fera un an que la Troïka, dominée par Ennahdha, se trouve aux commandes du pays. Si les nahdhaouis ont montré beaucoup d'habileté pour accéder au pouvoir, il est bien dommage qu'ils n'aient pas su en faire un bon usage.
La Troïka qu'ils ont réussi à fédérer est tour à tour dominée ou volontairement soumise à leur bon vouloir ; son bilan est décevant : aggravation du chômage, flambée du coût de la vie, insécurité, terrorisme, atteintes aux libertés publiques et individuelles. Il suffit, par ailleurs, de se promener dans les villes et les campagnes pour constater que le pays s'est transformé, au fil du temps, en une énorme poubelle à ciel ouvert. Jamais le niveau de confiance des investisseurs nationaux et étrangers n'a été aussi bas.
La promotion de la fitna en guise de discours politique
Du temps de Ben Ali, ceux qui dénonçaient la corruption, le népotisme, l'injustice étaient traqués, humiliés, qualifiés d'ennemis de la nation. Autre temps, autre discours. Aujourd'hui, en bon promoteur de la fitna, M. Rached Ghannouchi déclare : «Les ennemis de l'Islam sont prêts à détruire le pays, dans le but de faire déchoir Ennahdha du pouvoir...» (cf. prêche du vendredi 10 août 2012, publié sur sa page officielle, Rached Ghannouchi et cité par businessnews.com.tn le 18 août 2012). Ainsi, de son point de vue, il existe deux catégories de Tunisiens : ceux qui sont satisfaits de la gestion actuelle du pays (ils sont peu nombreux), ceux-là sont de bons musulmans et ceux qui sont critiques vis-à-vis de l'impasse où lui et son parti mènent le pays (c'est quand même son parti qui gouverne et domine l'ANC) sont les ennemis de l'Islam... L'invitation implicite des Tunisiens à la discorde est lourde de conséquences ; car, si elle était entendue, elle transformerait en champ de ruines ce que les enfants de ce pays ont patiemment construit tout au long du demi-siècle écoulé. Ne sommes-nous pas en présence d'un authentique appel à la fitna ? Pourquoi un pays comme le Soudan, riche en ressources pétrolières, minières et en potentiel agricole se retrouve-t-il scindé en deux Etats et son peuple contraint à la misère, à l'errance et à l'exil si ce n'est grâce à des recettes similaires à celles proposées par M. Ghannouchi.
L'insécurité n'est pas une vue de l'esprit
Si l'on se réfère à l'entretien accordé par M. Ali Larayedh au journal Le Monde du 21 mars 2012, ceux qui sont prêts à détruire le pays ne sont pas ceux que M. Ghannouchi incrimine. Ainsi, à la question du journaliste: «Les salafistes représentent-ils une menace pour la sécurité en Tunisie ?», M. Ali Larayedh déclarait : « Tous les salafistes n'utilisent pas la violence mais le modèle de société qu'ils prônent constitue un danger. Cette approche, cette vue étroite, a un problème avec le passé, un problème avec la modernité et risque toujours de déboucher sur des guerres. Mais il faut essayer de faire la différence avec les salafistes jihadistes qui ont recours à la force et représentent un risque contre lequel aucun pays n'est vraiment immunisé. C'est aujourd'hui le plus grand danger pour la Tunisie et je sais que je vais devoir mener une grande bataille». Un peu plus loin, dans ce même entretien, il ajoute : «Nous savons que les salafistes djihadistes ne rendront pas les armes. Nous allons vers un affrontement, c'est presque inévitable».
La lucidité avec laquelle le ministre de l'Intérieur avait analysé ce phénomène permettait d'espérer qu'une démarche d'endiguement soit engagée et sur le plan politique et sur le plan sécuritaire. Malheureusement, ce constat est resté sans suite ; pourquoi ? S'agissant des salafistes, des violences qu'ils exercent dans l'espace public, qui n'a pas entendu M. Ghannouchi et d'autres hauts responsables nahdhaouis les excuser en ces termes : «Ils nous rappellent notre jeunesse», «ils ne viennent pas d'une autre planète, ce sont après tout des compatriotes». Ces propos sont perçus par les citoyens comme une attitude compréhensive justifiant et excusant ce qui doit être condamné et puni par la loi. Le climat politique délétère qui s'est installé dans le pays n'est que l'une des conséquences de cette gestion hasardeuse pour ne pas dire douteuse. Certains agissements de nos gouvernants nous laissent perplexes et nous incitent à être méfiants à leur encontre. Pour quelle raison, par exemple, alors que l'insécurité n'est pas maîtrisée, des responsables de l'exécutif négocient-ils avec les autorités américaines la libération et la restitution des prisonniers tunisiens détenus à Guantanamo; représentent-ils des sommités scientifiques des services desquels le pays ne peut se passer ? Pourquoi des négociations similaires sont-elles menées avec le gouvernement irakien? Quels seraient donc les buts poursuivis ? Qui a intérêt à renforcer les rangs de nos jihadistes ? S'agirait-il de terroriser nos compatriotes? S'agirait-il de susciter l'illusion d'une forte et irrésistible «demande de talibanisation» de la Tunisie à laquelle, par souci «démocratique», les nahdhaouis ne pourraient pas rester sourds ? En l'absence de réponses convaincantes, on ne peut s'empêcher d'être inquiets. MM. Ghanouchi et Jebali sont restés sourds aux messages alarmants de M. Larayedh qui, de part sa fonction de ministre de l'Intérieur, détient des informations de première main. Est-ce les injonctions du président d'Ennahdha et du chef du gouvernement qui empêchent M. Larayedh d'accomplir son devoir ? Si tel était le cas, pour quelle raison ne démissionnerait-il pas de son poste ?
Le mécontentement n'annonce pas forcément l'échec électoral d'Ennahdha
Si les causes du mécontentement et de l'inquiétude sont bien réelles et interpellent y compris des électeurs d'Ennahdha, le succès de l'opposition aux prochaines élections n'est nullement garanti. Il semble que les partis politiques se réclamant de cette dernière n'ont pas tiré tous les enseignements qui leur éviteraient la réédition d'un échec collectif.
S'agissant des élections du 23 octobre 2011, rappelons tout simplement que :
1- 51,09% du corps électoral légal, c'est-à-dire des Tunisiens en âge de voter, ont préféré s'abstenir ce jour-là (en 2011, la Tunisie comptait 7.569.824 citoyens en âge de voter. Seulement 3.702.627 parmi eux se sont déplacés pour déposer un bulletin dans l'urne). Plusieurs explications peuvent être avancées ; mais, à ma connaissance, aucune étude académique n'a été menée pour nous éclairer sur ce sujet.
2- Du fait du très grand nombre de listes et de l'éparpillement des voix qui en a découlé, un million cinq cent mille voix exprimées n'ont donné lieu à aucun siège à l'ANC.
3- Avec seulement 1.501.418 voix, soit 19,83% des 7.569.824 constituant le corps électoral légal, Ennahdha s'est classée premier parti. Rapporté au nombre de votants qui s'élève à 3 702 627, son score lui confère 40,55% des sièges de l'ANC. A ce titre, elle a tout naturellement pris en charge la direction du gouvernement. Telle est la conséquence positive de la démocratie mais telles sont également les limites de la démocratie représentative !
De la ruse en politique
Personne ne conteste le résultat des urnes. Mais cela ne nous empêche pas de constater que 80% des Tunisiens n'ont pas voté pour Ennahdha. Cette réalité est dure à avaler pour les responsables de ce parti décidés de profiter de l'occasion qui leur est offerte pour imposer leur volonté et soumettre tous les Tunisiens à leurs points de vue. D'où la confusion qu'ils entretiennent entre mensonge et vérité. S'il est vrai qu'Ennahdha est le premier parti de Tunisie, il n'est cependant pas majoritaire. Ce mensonge est convoqué pour placer leurs hommes dans les hauts rangs de l'administration, de nommer les conseillers municipaux en attendant que les élections municipales aient lieu, de nommer les gouverneurs, de désigner leurs serviteurs à la tête des entreprises de presse et des médias publics, etc. Loin de toute logique démocratique, ce hold-up sur les articulations de l'Etat et la lutte acharnée menée contre la liberté de la presse préparent le retour à la dictature, à l'opacité et sans nul doute à la corruption.
Dans le même temps, conscients de la déception qu'ils ont suscitée et également de la juste limite de leur victoire électorale, les dirigeants d'Ennahdha redoutent la tenue d'élections libres et transparentes. Pour assurer leur longévité au pouvoir, ils annoncent leur volonté d'écarter les ex-membres du RCD de la compétition électorale alors même que sur le plan local ils cherchent à récupérer les élites de ce parti dissous. Faut-il le rappeler, personne n'a été mandaté ni ne dispose de la légitimité nécessaire et suffisante pour déchoir quelque catégorie que ce soit des Tunisiens de leurs droits politiques et civiques du fait de leur appartenance passée à un parti politique, fût-il le RCD de Ben Ali. Seule une justice indépendante est habilitée à se prononcer sur les cas individuels qui tomberaient sous le coup de la loi.
Avec plus ou moins de succès, les dirigeants nahdhaouis tentent de créer l'illusion que la demande salafiste et même jihadiste constitue une lame de fond qui travaille la société tunisienne, ce qui les autoriserait, par souci «démocratique», d'imposer une constitution obscurantiste et rétrograde.
Comment est perçue l'opposition dans la perspective des prochaines élections ?
Malgré les progrès enregistrés, l'opposition traditionnelle peine à s'unir et à se présenter comme une alternative politique crédible. Pour nos compatriotes, les causes de cet échec sont multiples. On peut les résumer ainsi : les ambitions individuelles d'une part ainsi que les erreurs d'analyse concernant l'étape historique que traverse notre pays et les tâches qu'elle impose rendent impossible cette unité.
Seul Nida Tounès, le nouveau parti de M. Béji Caïd Essebsi, semble avoir saisi les véritables enjeux de ce moment historique et être en phase avec les attentes des Tunisiens. Plus de cent mille adhésions, affirment les responsables de ce parti, en quelques semaines d'existence, ce record témoignage de l'adéquation entre l'espérance des Tunisiens et ce nouveau parti. Contrairement à ce qu'Ennahdha distille, l'enjeu pour la Tunisie et les Tunisiens ne réside pas dans l'issue des luttes provoquées et entretenues autour du contrôle des mosquées ; mais, dans la mobilisation de toutes les compétences manuelles et intellectuelles, de tous les savoir-faire, de la jeunesse, des syndicats, du patronat, des diverses composantes de la société civile, pour construire, tous ensemble, un pays où il fait bon vivre. En finir avec l'amateurisme, l'incompétence et l'insécurité, en finir avec la fitna, apporter des réponses concrètes aux problèmes réels et enfin rétablir l'autorité de l'Etat, telles semblent être les demandes pressantes de toutes les catégories sociales.
Pour tout cela, l'accélération et l'amplification du succès rencontré par Nida Tounès représentent un impératif stratégique crucial. Un tel succès stimulera les autres partis politiques de l'opposition à surmonter leurs hésitations et à s'engager dans l'union s'ils ne veulent pas assister impuissants à la migration de leurs militants et de leurs électeurs vers Nida Tounès.
L'urgence du rassemblement de toutes ces énergies s'avère important, nécessaire, vital.
Pourquoi sommes-nous dans l'urgence ?
Le délai qui nous sépare des prochaines élections est très court, peut-être même plus court que ne le pensent un bon nombre d'acteurs politiques. En attendant, nos compatriotes ont besoin de connaître la nouvelle architecture de la scène politique, de se persuader de l'importance des enjeux et de se familiariser avec les programmes qui leur seront soumis.
Au début de cet article je disais qu'Ennahdha a gagné les élections mais que, malheureusement, elle en a fait un très mauvais usage. Le comble serait que les mêmes résultats soient reproduits avec, cependant, un scénario différent.
Ruse électorale et possible échec du centre et de la gauche
A plusieurs reprises nous avons entendu les responsables nahdhaouis affirmer que la constitution sera prête le 23 octobre 2012 et que les prochaines élections auront lieu le 20 mars 2013. Aujourd'hui, ces mêmes personnes laissent planer le doute sur le respect de ces rendez-vous. Les désaccords autour de la rédaction de la constitution en seraient la cause. Plusieurs dirigeants de l'opposition se sont laissé persuader que nous nous acheminons vers une situation de blocage et en conséquence vers un rallongement de la période de transition qui leur laisserait plus de temps pour négocier tranquillement, sans se presser, les conditions du rassemblement de leurs forces. Cette attitude imprudente est grave de conséquences.
En effet, après avoir été intransigeants sur des positions singulières, les députés nahdhaouis pourraient surprendre tout le monde par une subite attitude consensuelle qui consisterait à accepter un projet de constitution qui recueillerait l'assentiment de tous. Dans le même temps, ils pousseraient à la convocation des élections pour le 20 mars 2013. La présentation d'une pièce d'identité en cours de validité et l'immaculation à l'encre indélébile de l'index des électeurs, juste avant de voter, comme ce fut le cas en 2011, ôterait aux tricheurs potentiels la possibilité de voter deux, trois, quatre fois en présentant à chaque fois des papiers d'identité différents.
Une telle démarche rehausserait l'image d'Ennahdha car elle apparaîtra comme celle qui ne cherche pas à faire trainer les choses. Dans le même temps, l'effet de surprise ne peut être qu'à l'avantage de ce parti sur le plan électoral. Pour ne pas être pris de court, les partis de l'opposition ont intérêt à envisager avec beaucoup de sérieux l'hypothèse, ci-dessus exposée, avec ses différentes variantes, et de s'organiser en conséquence. Ainsi, que l'on s'oriente vers un texte constitutionnel consensuel adopté par au moins les deux tiers des constituants ou que la situation de blocage au sein de l'ANC conduise à faire appel au peuple pour qu'il tranche par référendum, il serait dommageable que l'opposition ne parle pas d'une même voix lors de cette consultation. D'un autre côté, si le renforcement de Nida Tounès se confirme et s'accélère, si l'opposition traditionnelle venait à réaliser, sans plus tarder, son unité, cela redonnera de l'espoir à tout un peuple, créera un élan populaire irrésistible qui obligera Ennahdha à renoncer à sa suffisance et, pour son propre intérêt comme pour celui du pays, elle se rangera du côté des 80% des Tunisiens qui ne lui ont pas accordé leur suffrage le 23 octobre 2011.


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