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Le fédérateur
L'entretien du lundi : Ryadh Ben Fadhel (journaliste - communicateur)
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 09 - 2012

Journaliste, communicateur, militant de sensibilité gauchisante, fervent partisan de la cause palestinienne, Ryadh Ben Fadhel est de ces personnages au parcours atypique qui interpelle et intrigue. Il y a quelques années, il écrivait dans le Monde Diplomatique un article demandant à Ben Ali de partir. Peu après, il était victime d'un attentat auquel il a échappé de peu, et demandait des comptes au président déchu. Aujourd'hui, il a été parmi les premiers à crier « assez de division » et à vouloir fédérer les démocrates, il prépare un journal, et caresse de nombreux autres projets. C'est ce parcours hors normes que nous avons voulu vous présenter dans notre rubrique du lundi.
Vous avez commencé par un cursus, un peu de monsieur tout le monde, des études en sciences économiques...
C'était à Aix-en-Provence. Outre mes études en sciences économiques, j'ai enchaîné sur des études d'histoire et de géographie de l'aménagement. Mais c'est à partir de 1974 que je me suis enflammé pour la cause palestinienne. A 20 ans, pouvait-il en être autrement ? J'ai donc milité au sein du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP). C'était avant que les Palestiniens n'arrivent à Tunis. Aussi ai-je été représentant politique permanent du Front pour l'Europe tout en étant, d'ailleurs, très impliqué au sein de l'Union nationale des étudiants de France. Je naviguais donc, entre mes études, mes responsabilités politiques palestiniennes et mes activités syndicales.
Sauf que vous aviez déjà le goût du journalisme.
J'écrivais pour un organe du FDLP, El horryia. Je couvrais l'Europe pour ce journal. Puis, au début de 1987, a commencé à germer l'idée d'une édition arabe du Monde Diplomatique. Claude Julien, homme de grande qualité, était le patron du cette publication. Eric Rouleau poussait pour que ce projet se développe en Egypte. En fin de compte, et après de longues discussions, la direction accepta que le démarrage se fasse en Tunisie
Le 11 novembre 1987, j'ai quitté la France et mes responsabilités syndicales, tout en conservant mes responsabilités politiques — d'autant que l'OLP était à Tunis depuis 1981 — au sein du Front Démocratique pour la Libération de la Palestine. C'est ainsi qu'a commencé l'aventure du Monde Diplomatique. De 1988 à juin 1990, nous avons travaillé dans des conditions normales. A partir de l'automne 90, ont commencé les problèmes de censure. Le premier qui s'est posé intervenait à propos d'un article présentant Ben Ali sous le titre de «général», ce qu'il était, bien évidemment. On nous a interpellés pour nous demander d'utiliser le terme de «Président». Nous n'en avons pas tenu compte et nous n'avons pas été censurés. C'était un coup de semonce, mais nous avons continué à travailler presque normalement jusqu'à la première guerre du Golfe en 1991. A partir de là, nous avons eu de gros problèmes de censure et de diffusion, en Tunisie, mais aussi dans les pays du Golfe.
Nous avons tenu bon jusqu'en 1994 . Entre-temps, notre situation à Tunis devenait de plus en plus difficile à gérer, en termes d'opinion et de pressions. Parallèlement, un grand titre de presse libanais, Ennahar, appartenant à la famille Tuani, et sur incitation de feu Rafik Hariri, demanda à la direction du Monde Diplomatique à Paris, de transférer l'édition arabe de Tunis à Beyrouth. La proposition fut acceptée car à Tunis, l'état de la liberté d'expression empirait et je n'avais plus d'arguments pour militer en faveur du maintien du journal chez nous.
L'histoire ne dura, en fait, que six mois car il s'est avéré par la suite que 51% des actions d'Ennahar avaient été rachetés par une holding de Hariri, subterfuge pour mieux tuer — démocratiquement — Le Monde Diplomatique en arabe qui attaquait quelquefois ouvertement l'Arabie Saoudite et les Emirats du Golfe, amis et soutiens de Rafik Hariri.
Est-ce à ce moment que vous êtes passé de l'information à la communication, un autre métier qui venait de naître en Tunisie ?
Effectivement, je me suis retrouvé avec une équipe de seize personnes, journalistes, maquettistes, infographistes, tous d'excellent niveau... sans travail. Cette période correspondait à une ouverture réelle de l'économie tunisienne et à l'arrivée de nombreuses multinationales, ce qui dynamisait un marché qui allait passer de la réclame publicitaire au conseil en communication et à la publicité moderne. La régie publicitaire du Monde et du Monde Diplomatique étant gérée par une société, coentreprise partagée entre la SARL du Monde et Publicis, je me suis naturellement dirigé vers cette dernière. Nous avons ainsi posé la première pierre d'Impact, devenu représentant de Publicis. C'était l'époque de l'arrivée à Tunis des grandes multinationales, nous n'étions que peu sur la place. Cela a marché car la croissance économique de la Tunisie a porté le marché de la publicité. Je menais, quant à moi, une vie schizophrène, conseiller en communication le jour, activiste politique le soir et journaliste sous le pseudonyme de Noury quand je le pouvais.
On disait de vous, à l'époque, que vous étiez un homme extrêmement mystérieux, que vous disparaissiez des mois sans laisser de traces, que vous aviez des activités occultes... Etait-ce une légende?
Disons que c'était très exagéré. Je n'étais pas Vergès. Il est vrai que j'avais des missions politiques pour le FDLP et qu'il m'arrivait de partir souvent, au Yémen, en Algérie, à Cuba, en Allemagne de l'Est, au Liban, à Moscou. Je m'occupais des cellules en territoires occupés et de l'organisation des services. C'était, effectivement, une époque dangereuse et des moments difficiles, ce qui expliquait la discrétion de mes déplacements. J'ai continué à militer au sein du Front, et je continue, d'ailleurs. Mais il y a eu l'affaire Ben Brik et cela m'a fait sortir de mes gonds, moi qui ne m'étais jamais impliqué dans la politique tunisienne, ni libanaise, d'ailleurs, ce que l'on me reprochait, étant de mère libanaise, et la famille de celle- ci étant très politisée. J'ai écrit ce fameux article en mai 2000, suite auquel on a essayé de me tuer.
Comment expliquez-vous la violence de cette réaction?
L'article traitait de ce que j'appelais «le syndrome de Carthage ». Il était mesuré, n'était pas insultant, mettait en exergue les avancées de la Tunisie à plus d'un niveau et, finalement, demandait à Ben Ali de ne pas succomber au syndrome de Carthage et de partir. J'ai sous-estimé le fait que cet article, venant de ma part, allait être considéré comme une trahison. Je suis fils de destourien, doublé d'un haut commis de l'Etat. Nous avons pratiquement été élevés au Palais où mon père était chef de cabinet de Bourguiba. Wassila, dont la conduite a toujours été exemplaire en ce qui concerne les Palestiniens — il ne faut pas oublier que c'est elle qui a convaincu Bourguiba de les accueillir à Tunis —, avait beaucoup d'affection pour moi et m'a énormément aidé dans ma tâche. Bref, j'étais un enfant du sérail, un «oueld ed'dar ». Aussi a-t-on considéré que j'avais commis un impardonnable crime de lèse-majesté.
A la suite de cette tentative d'assassinat, j'ai rencontré Ben Ali deux fois . Il était au courant de tout. Bien sûr, tout le monde a nié toute implication. On m'a promis une enquête, fait des portraits robots, et....jamais rien trouvé. J'ai porté plainte contre X, produit une contre- expertise balistique, celle produite par le centre médico-légal étant orientée et selon laquelle j'aurais tenté de me suicider en me tirant dans le dos. J'ai fini par me lasser, comprenant que l'on se moquait de moi. Dernièrement, j'ai demandé au juge d'instruction de rouvrir le dossier sans, d'ailleurs, recevoir de réponse. Par la suite, j'ai écrit à deux reprises au ministre de la Justice pour demander qu'au regard de la spécificité de l'affaire, on ne tienne pas compte du délai de prescription de dix ans. Je veux juste savoir, non pas qui a tiré sur moi, mais qui a armé son bras.
Depuis ce drame, vous êtes entré dans la politique, tunisienne cette fois- ci...
L'ensemble des milieux démocratiques tunisiens s'étaient mobilisés autour de moi, lors de cette histoire et m'avaient manifesté leur soutien. J'ai gardé contact avec eux, sans pourtant encore m'impliquer dans leur combat, étant souvent absent pour mes activités au sein du Front, mais aussi pour développer ma société de communication qui a ouvert des antennes en Algérie et en Libye. Mais à partir de 2008 et des évènements du bassin minier de Redeyef, j'ai repris attache avec la gauche tunisienne, de façon militante cette fois-ci. J'ai multiplié les contacts et les discussions avec le Forum, et Ettajdid et ce, jusqu'au 14 janvier.
Ce qui a abouti à la création de ce front de solidarité sous le label Assez de divisions.
Là, j'ai été effectivement très actif. Je me suis battu pour que les forces démocrates, modernistes et progressistes rassemblent leurs efforts, afin de défendre le principe d'une Constitution démocratique moderniste qui soit, au minimum, égale à celle de 1959, sans les révisions liberticides imposées à la fin du règne de Bourguiba et durant celui de Ben Ali. Et pourquoi pas plus, en termes d'ouverture, de cohérence, de sens de modération, et d'approfondissement des droits des femmes. L'idée était de mettre en place ce front démocratique de la modernité et du progrès, qui brassait très large sur une plate-forme d'un consensus minimal. Nous étions quatre au départ, âgés entre 40 et 80 ans, Saâdedine Zmerli, président fondateur de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, Faouzia Charfi, épouse de Mohamed Charfi, Sami Ben Sassi qui a dirigé l'antenne médicale de Kasbah 1 et de Kasbah 2 et moi-même, tous réunis par des atomes crochus. L'appel a été une chose très simple, en fait. On a constaté l'état de division des démocrates, des progressistes, des modernistes. Et on a dit : « assez de divisions ». Nous étions pour un rassemblement très large, dont l'objectif principal était de garantir une majorité à l'Assemblée constituante qui voterait une constitution du progrès et de la modernité. Avec le souhait que cette Constituante ait une durée de vie limitée d'un an, pour qu'ensuite l'agenda politique indiqué par la constitution puisse être mis en application rapidement. Cette bataille était politique, mais c'était avant tout un choix de société. Il y avait une forte attente de larges franges de la population pour ce combat unitaire.
D'un front, vous êtes passé à un parti qui s'est fondu dans un ensemble de partis qui se sont réunis en un autre front. Votre appel était un Nida Tounes (appel de la Tunisie) avant la lettre et vous semblez convaincu que, hormis le rassemblement, point d'issue. Qu'est-ce qui vous fait croire que cette fois-ci, cela marchera ?
L'appel Assez de divisions, qui a été porté par l'Association Citoyens et Solidaires, a eu pour ambition de rassembler la famille démocratique dès avril 2011. Cet appel a rempli en partie son cahier des charges par la mise en place du pôle qui a regroupé partis politiques, associations et initiatives citoyennes. Ettajdid, parmi les trois principales composantes de l'opposition démocratique sous Ben Ali, a répondu présent à cet appel, alors que le PDP et Ettakatol ont préféré faire cavalier seul avec comme résultat le tsunami politique du 23 octobre.
Alors, aujourd'hui plus qu'hier, «hors le rassemblement, point d'issue ». En effet, la situation ubuesque du 23 octobre, où plus de 90 listes sur certaines circonscriptions se sont départagé le vote des électeurs, semble être révolue et j'ai la conviction que beaucoup de leçons ont été tirées de notre échec et éparpillement. Des rassemblements sont en cours, et les rangs de la famille démocratique se resserrent et vont se constituer en quatre à cinq fronts politiques, ce qui constitue un progrès indéniable, mais largement en deçà des enjeux cruciaux de la prochaine bataille électorale. Nous allons donc œuvrer à concentrer ces différents fronts politiques en un minimum de fronts électoraux. Tout le monde peut faire des erreurs d'appréciation, mais refaire la même faute lors de la prochaine échéance électorale relèverait, et je pèse mes mots, d'un crime envers la famille démocratique, et notre pays. La Tunisie a besoin d'être réconciliée et apaisée avec elle-même et toutes et tous les Tunisiens doivent construire ensemble, sans exclusive aucune, cette Tunisie plurielle, fière de ses racines arabo-islamiques, riche de ses différences et ouverte sur le monde. C'est pour toutes ces raisons que j'ai la conviction que cette fois, cela va marcher à la double condition que la guerre des ego n'ait pas lieu, et que nous accélérions la mise en place de la coordination de toutes les forces démocratiques, progressistes et républicaines sans exclusive aucune d'une part, et d'autre part en conformité avec les objectifs et valeurs de la Tunisie du 14 janvier.
Enfin, j'espère que toutes les actrices et acteurs du camp démocratique et républicain méditent cet extrait du poème d'Aragon, «La rose et le réséda », car il y va de notre avenir commun :
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au cœur du commun combat.
Vous revenez, semble-t-il, à vos premières amours puisque vous créez un nouveau journal, chose que vous aviez annoncée il y a longtemps...
Un premier vrai amour a toujours une empreinte et un impact indélébile, et c'est pour cette raison que, tôt ou tard, je reprendrai ma plume et ferai mon travail d'investigation et d'enquête journalistique.
Sous Ben Ali, comme vous le savez, l'expérience du Monde Diplomatique édition arabe a été stoppée net, et toutes les demandes d'obtention d'une autorisation de radio, TV, ou journal m'ont été refusées avant le 14 janvier. La tentative d'assassinat que j'ai subie suite à la publication dans Le Monde, en mai 2000, de mon article : «Le Syndrome de Carthage» me conforte dans l'idée que la liberté de la presse est une et indivisible, et qu'il ne peut y avoir de société démocratique sans respect de cette liberté fondamentale.
C'est dans ce cadre, et pour contribuer au renforcement de la transition démocratique, que j'ai envisagé le lancement dès mars 2011 d'un quotidien généraliste d'opinion, de langue française, sous le nom de Libertés.
Les choses étant ainsi faites, mon implication dans le Pôle et El Massar m'ont momentanément détourné de cet objectif. L'attaque en règle du gouvernement de la Troïka contre les médias et la volonté de leur domestication, ainsi que le silence coupable et honteux de certains qui se reconnaîtront, ont poussé de nombreux démocrates et républicains à me demander de relever le défi du lancement de «Libertés» dans un laps de temps plus court que celui que j'avais prévu. Je m'y suis engagé et nous avons commencé, avec une équipe restreinte, à remettre la machine en marche. J'espère contribuer, par ce titre, à renforcer la famille de la presse d'opinion en Tunisie et à éviter à notre pays de retourner au système du parti et de la pensée uniques.


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