Un programme d'encouragement du micro-financement des entreprises sera mis en œuvre pour stimuler l'emploi des jeunes et leur permettre de se prendre en charge, et ce, à la faveur d'une convention signée cette année entre le gouvernement tunisien et la Banque islamique de développement. Un crédit d'une valeur de 50 millions de dollars US (soit l'équivalent d'environ 75 millions de dinars tunisiens) — remboursable sur une période de 15 ans dont 3 de délai de grâce — sera débloqué au profit de la Tunisie avec un taux d'intérêt annuel de 3% Ce programme vise à améliorer le niveau de vie des chômeurs notamment ceux qui sont titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur ou de la formation professionnelle en plus des petits producteurs et des artisans qui vont ainsi bénéficier d'une assistance en vue de les intégrer dans le monde du travail. C'est la Banque tunisienne de solidarité (BTS) qui serait chargée d'exécuter ce programme à travers l'octroi de micro-crédits à ces personnes désirant s'installer à leur propre compte en vue de créer des micro-entreprises. La situation financière doit être saine A noter que le gouvernement tunisien avait présenté un programme relatif au renforcement de l'emploi par le biais de l'initiative privée au profit des jeunes, approuvé par la Banque. La BTS, partie exécutive, est appelée à investir le montant du crédit contracté sur une période de trois ans à partir de la date du déblocage des fonds. Chaque projet fera l'objet d'une étude de rentabilité pour garantir une plus-value à l'investissement. Les investissements dans les projets approuvés seront faits sur la base des fonds disponibles dans le compte du programme. La Banque islamique sera informée sur les projets approuvés et les montants débloqués pour leur réalisation. De plus, le gouvernement doit présenter périodiquement un rapport détaillé au sujet des projets approuvés et des montants dépensés pour les concrétiser en plus des projets en cours d'approbation. C'est le gouvernement tunisien qui doit supporter l'ensemble des coûts directs et indirects nécessaires à l'exécution dudit programme conformément aux termes de la convention signée entre les deux parties. Le gouvernement présentera, après avoir financé tous les projets approuvés ou après une période de trois années, à la Banque islamique un rapport sur l'ensemble des montants investis et des fonds à percevoir desdits projets, autrement dit, les montants de remboursement des crédits octroyés. La Banque islamique ouvrira un compte en son nom où seront placés les montants dus. Le retard de remboursement est passible d'amendes de retard. Des précautions devraient donc être prises par la partie contractante en effectuant une évaluation minutieuse pour tout projet à financer — qui doit correspondre à la charia islamique — en tenant compte de sa qualité et des éventuels risques. A titre d'exemple, il est nécessaire de s'assurer que le bénéficiaire bénéficie d'une situation financière saine et qu'il est en mesure de rembourser le montant de crédit contracté. D'où la nécessité de prévoir des audits financiers pour honorer les engagements de remboursement. Des garanties doivent être disponibles pour permettre au gouvernement de récupérer la totalité des financements en cas de non-paiement par le bénéficiaire qui est appelé à présenter une garantie suffisante correspondant au principal du crédit contracté.