La rentrée scolaire s'est déroulée sans encombre dans les écoles primaires et les établissements d'enseignement secondaire alors qu'elle a été quelque peu mitigée dans les établissements d'enseignement supérieur où le taux d'inscription est toujours faible dans nombre d'institutions. Hier, les élèves ont retrouvé les bancs de l'école et des lycées dans la joie, fiers de retrouver, qui un copain, qui un ami alors que les enseignants semblaient afficher une certaine détermination quant à l'importance qu'il y a de réussir l'année scolaire. Dans la foulée, la nouvelle rentrée a, semble-t-il, apporté son lot de surprises avec une baisse des effectifs des élèves dans le cycle primaire, en raison de l'exode rural que connaît la région depuis cinq ans et qui s'est soldé par une baisse de plus d'un millier d'élèves entre 2009 et 2011. De ce fait, certaines écoles semblent vouées à la fermeture dans la mesure où elles ne comptent parfois qu'une dizaine d'élèves, voire moins. Pour le moment, les 194 écoles de base ont rouvert leurs portes et fonctionné normalement d'autant que les effectifs d'enseignants sont largement suffisants pour accomplir la mission qui leur est confiée, même si 96 écoles devront encore fonctionner avec le régime des sections, c'est-à-dire l'intégration de deux niveaux en une seule classe. En ce qui concerne les collèges et les lycées, l'on ne relève nullement de lacunes, surtout que la plupart des établissements ont gardé les mêmes effectifs avec une densité moyenne inférieure à 30 élèves par classe, ce qui semble à peu près conforme à la moyenne nationale. Côté transport, pas de souci dans la mesure où la Société régionale de transport du Kef a consacré 76% de son parc au transport scolaire avec 71 voyages par jour pour les élèves et 61 pour les étudiants. Et justement, en parlant d'enseignement supérieur, l'on remarque, contrairement aux établissements scolaires, que les inscriptions n'ont pas atteint un taux de 50% notamment à l'Institut supérieur d'études appliquées aux humanités où, selon le directeur de ce haut lieu d'enseignement des langues, un peu plus de 400 étudiants sur les quelque 1.100 étudiants ont accompli les formalités d'inscription via Internet, et ce, en dépit des appels répétés lancés par la direction de l'établissement. Pourtant, l'on ne déplore pas de problèmes d'hébergement pour les nouveaux étudiants affectés dans les sept établissements d'enseignement supérieur que compte la région, avec près de 1.576 lits disponibles. Les étudiants originaires du gouvernorat font généralement la navette entre le Kef et les autres villes, ce qui est de nature à réduire les frais d'études pour de nombreux foyers. La sécurité a été aussi renforcée tout autour des édifices scolaires et universitaires et tout converge vers une bonne année universitaire et scolaire, sauf imprévus !