Battue (1-2) mercredi dans le match de vérité face à l'ASG, l'ESBK se trouve depuis hier sans entraîneur L'entraîneur Jallel Kadri a remis sa démission quelques heures après cet échec qui fait très mal, puisqu'il est concédé à domicile et, qui plus est, contre un concurrent direct. «J'ai informé le vice-président Sami Mami de ma décision qui est irrévocable, indique-t-il. Déjà, mercredi, l'équipe jouait presque sans entraîneur. Cela devait d'une façon ou d'une autre déboucher sur un divorce. Béni Khalled n'assure actuellement aucune condition de succès. Pire encore, les conditions de travail étaient devenues plus qu'impossibles. Déjà, lundi dernier, les joueurs ont fait la grève, trois d'entre eux devant être traduits devant le conseil de discipline. La veille de cette rencontre, l'effectif a fait semblant de s'entraîner. Inutile de s'attarder sur tous ces détails. Si je suis resté jusqu'à la 27e journée, c'est tout simplement par respect pour les joueurs et le club. Je devais honorer mon contrat . A présent, celui-ci est rompu du fait qu'il n'y a plus grand-chose à faire pour un club presque irrémédiablement condamné», observe-t-il. Des regrets? «Non, jamais. Cela fait partie de l'expérience de chaque entraîneur, nuance Kadri. Les conditions financières et le retrait progressif du président du club, Saïd Boujebel, qui était là pour ne pas froisser les gens de Béni Khalled se révélèrent décisifs. Il n'y eut plus à partir de là de vrai mercato pour renforcer l'effectif». «Le foot, ce n'est pas de l'improvisation» Jallel Kadri ne pense pas au fond assumer une quelconque responsabilité dans cet échec annoncé : «Même pas à cinq pour cent, relève-t-il. J'ai fait de mon mieux dans des conditions impossibles. En fait, l'ESBK était reléguée depuis au moins un mois. Le football de haut niveau, ce n'est pas cela. Il est tout, sauf cette improvisation. Il est planification, stratégie, de l'argent investi dans des objectifs bien définis. L'Etoile de Béni Khalled est aujourd'hui loin de tout cela. Mais comme elle est parvenue à assurer son accession il y a deux saisons, elle peut revenir en L1 dans les plus brefs délais. A condition de respecter les fondamentaux», annonce-t-il. En tout cas, mathématiquement, le club capbonais n'est pas relégué. Pourtant, avec deux déplacements (à Sfax et à Béja) et la réception de l'Etoile du Sahel pour la ligne droite d'ici le 30 septembre, le maintien relève pour lui du miracle. En attendant l'inéluctable destin, l'implacable verdict, c'est l'adjoint Fethi Damergi qui doit entretenir l'impossible espoir.