De notre envoyé spécial Karray BRADAY Face à la machine des attaquants congolais, l'Espérance a été trop attentiste pour conserver ses chances au match retour L'Espérance Sportive de Tunis, tenante du titre, a fait un pas en avant vers une seconde finale consécutive en tenant en échec à Lubumbashi le Tout-Puissant Mazembé. Les deux grandes équipes d'Afrique, en dépit de plusieurs attaques, ne sont pas parvenues à marquer. Comme convenu, le champion du Congo a opté pour l'attaque à outrance avec trois attaquants : Mputu, Kanda et Samattama, ils furent contrés par un double rideau «sang et or» et un gardien vigilant, Moëz Ben Chrifia. En dépit de plusieurs attaques, les deux équipes se sont donné rendez-vous dans quinze jours à Radès. C'est la seconde fois en sept rencontres que les deux formations se séparent sur un résultat nul. La dernière fois, c'était en 2010, lors de la finale retour (1-1) à Radès. Au bout d'un match héroïque, les «Sang et Or» recueillent les fruits de leurs efforts. Ils ont réussi à tenir en échec les fameux joueurs du TP Mazembé. Ça y est, ils la tiennent cette finale bien qu'il reste encore une demi-finale retour très difficile et indécise. Le grand Ben Mansour, l'athlétique Hichri, Afful qui traîne la jambe, touché mais pas coulé, ému mais pas repu : «Je suis débordé, étourdi. C'est tellement fou ce match, on l'a terminé au bout du rouleau, complètement vannés. Mais regardez comment notre stratégie a prévalu pour contrecarrer les Congolais. Et ce n'est qu'un début oui, oui, vous verrez, dans quinze jours, une autre Espérance plus offensive». A trois pas de là, on retrouve Traoui, impatient de rentrer à Tunis pour préparer respectivement les matches Tunisie-Sierra Leone et EST-TP Mazembé. Ben Chérifia, lui, ne sait plus vraiment qui il est, où il va : «Impossible d'expliquer, je me sens léger, léger ! C'est simple, j'ai l'impression de voler après ce nul face au TP Mazembé». Ainsi parla le gardien espérantiste, devenu sage avec le temps et l'expérience. Ainsi parlèrent Mouelhi, Aouadhi, Ragued, Chammam et Derbali, emblêmes de cette formation «sang et or» qu'on n'imaginait pas projetée aussi violemment sous les feux des projecteurs. Mais le plus important de notre séjour à Lubumbashi a été l'accueil chaleureux de tous ses habitants. Ils étaient chaleureux et accueillants avec nous. Sans détour et sans la moindre provocation, c'est une tradition née depuis des siècles, et ce n'est pas maintenant ou un certain 2010 à l'occasion du match TP Mazembé-EST. C'était une cabale orchestrée par ces quelques médias qui ont voulu cacher le waterloo des «Sang et Or» (5-0) par le mensonge et la déformation. En effet, l'image et la crédibilité de la ville de Lubumbashi ont été mises à mal depuis 2010 et nous nous sommes attristés car il est, à ce titre, important de se rappeler que si certaines critiques étaient justifiées, d'autres en revanche ne se basaient que sur des allégations infondées. Heureusement que le match de dimanche dernier est venu au bon moment pour rendre à César ce qui appartient à César. Toute la délégation «sang et or» a été très touchée par l'hospitalité des Congolais. C'est un événement qui s'insère dans la globalité d'un chemin et permet de mieux repartir vers l'avenir pour l'Espérance et le TP Mazembé. Ce club a tout fait pour que le séjour des Tunisiens soit agréable à Lubumbashi. Bravo à l'Espérance et merci au TP Mazembé.