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Les conflits régionaux et le salafisme inquiètent
Changements politiques et leur impact sur la sécurité en Méditerranée
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 10 - 2012

Urgence d'une nouvelle approche sécuritaire dans les pays du Nord et du Sud de la Méditerranée
Réfléchir sur une nouvelle approche de la sécurité dans la zone méditerranéenne à la lumière des derniers changements politiques, notamment le printemps arabe, tel est l'objectif du séminaire de réflexion organisé, sur deux journées, depuis hier, à Tunis, par la FondationKonrad Adenauer (KAS) et le Centre des études méditerranéennes et internationales regroupant d'éminents experts, universitaires et chercheurs des deux rives de la Méditerranée.
C'est une rencontre qui permet de décortiquer les différentes facettes d'un problème sécuritaire qui, selon certains, est en train de s'aggraver avec maints risques et menaces alors que d'autres le qualifient d'un passage obligé avec les changements politiques enregistrés sur la rive sud qui coïncident avec un moment de crise économique et sociale sur la rive nord.
Cependant, tout le monde est d'accord sur l'importance de la réforme des appareils sécuritaires dans la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et ce, dans l'urgence.
Pour le représentant permanent de la Fondation Konrad Adenauer, Hardy Ostry, l'objectif est «la réforme des institutions existantes et le perfectionnement vers des institutions qui sont soumises uniquement à la justice et à la Constitution, qui agissent pour le compte du pouvoir exécutif». Selon lui, la réforme du secteur de la sécurité est l'un des mots clés souvent employés, «qui peut et parfois doit se présenter différemment suivant le contexte social». Il a ajouté : «D'après les expériences que nous avons faites également en Europe, ce processus doit être entamé vite et expressément afin de surmonter rapidement un affaiblissement inévitable du secteur de la sécurité. Retarder cette tâche pourrait avoir des conséquences imprévues pour l'avenir. En outre, les changements dans la région ont fait apparaître un vide dans de nombreux domaines, dont profitent les groupes terroristes, tels qu'Al Qaïda, mais également par des organisations sous forme de milices, qui peuvent être considérées comme des partisans de l'ancien régime».
Une nouvelle stratégie de lutte anti-terrorisme
Pour sa part, le directeur du Centre des études méditerranéennes et internationales, Ahmed Driss, a affirmé que la situation actuelle «a un impact sur la sécurité, ça c'est certain», mais il ne croit pas qu'il y ait un changement profond de la stratégie européenne par rapport à ses voisins du Sud.
«La coopération sécuritaire existait entre les pays de la rive nord et nos pays va continuer parce que nos gouverneurs, que ce soit en Tunisie, en Algérie ou au Maroc, n'ont de choix que de coopérer. On le constate dans le cas algérien particulièrement puisque l'Algérie n'acceptait pas facilement la coopération avec des acteurs externes, disons de la région pour contrer la montée des groupes terroristes. Aujourd'hui, elle l'accepte volontiers et on voit déjà une stratégie qui est en train de se mettre en place avec les Etats-Unis. Le reste du Maghreb accepte cette coopération parce qu'il n'y a pas d'autres solutions puisqu'ils ne pourront jamais faire face à cette menace terroriste car les groupes terroristes sont basés dans une région qui est impossible à contrôler par les moyens dont disposent les pays de la région», a-t-il ajouté.
Selon lui, ce qui va changer dans cette coopération nord-sud c'est qu'elle doit être en conformité avec la charte européenne de lutte contre le terrorisme que les pays du Sud n'étaient pas contraints à accepter ou à respecter. «La stratégie doit aujourd'hui aller dans le sens de ne pas combattre le terrorisme à n'importe quel prix, mais le combattre en respectant certaines règles relatives aux droits de l'Homme», a-t-il expliqué. Selon lui, la lutte contre le terrorisme se fait par les lois antiterroristes mais aussi par le comportement des gouvernants, par la facilitation de l'accès aux droits par la compréhension, la justice, l'égalité et l'équité.
Entre pessimistes et optimistes
La situation sécuritaire dans la région méditerranéenne est qualifiée par plusieurs chercheurs, dont Andreu Bassols, directeur général Iemed à Barcelone, de critique et menaçante avec notamment «l'émergence d'une force politique salafiste qui est une menace sécuritaire».
«On est dans une logique de conflit interne dans les pays, a souligné Bassols, alors qu'on était dans une logique de conflit entre les pays». Il a évoqué la crise économique que l'Europe est en train de vivre et qui a causé une augmentation du taux de chômage, ce qui a rendu certains pays «xénophobes» au phénomène d'immigration depuis les pays de la vive sud. «Il faut qu'on fasse la part des choses et dire que les problèmes économiques n'ont rien à voir avec les immigrés et que ce sujet ne doit pas être impliqué ou exploité à des fins électoralistes», a-t-il enchaîné.
Selon lui, il est temps de donner du contenu aux différentes conventions et initiatives existantes pour relancer la coopération bilatérale, multilatérale et institutionnelle.
Bassols estime que s'il n'y a pas de croissance économique dans les pays en transition, la transition démocratique sera en danger ainsi que la stabilité sociale.
Prenant la parole, Gerrit Chlomach, attaché parlementaire de Michael Gahler, membre du Parlement européen, n'a pas apprécié «la vision pessimiste de la situation de M. Bassols». «Je suis optimiste», a-t-il affirmé, ajoutant: «La situation intra-européenne est plutôt positive. On est attentifs à tout ce qui se passe dans la région, notamment les élections, et au dialogue avec les pays méditerranéens pour les assister dans la réforme de leurs propres systèmes sécuritaires. L'Union européenne pourrait apporter son assistance à ces réformes. Je suis très optimiste. Il n'y a pas de menaces sécuritaies mais il y a des risques. On est prêts à accepter les risques pour avoir une stabilité sur le long terme». D'après lui, l'Union européenne doit suivre deux principes: la solidarité et la subsidiarité pour aider les pays en transition, notamment la Tunisie, à retrouver eux-mêmes le rythme de leur croissance économique, ce qui affectera positivement la coopération nord-sud dans les deux sens. Il a affirmé que l'UE est très active sur le plan relations étrangères, notamment en matière de résolution des conflits régionaux. Le débat continue...


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