Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Equipe nationale : « Maintenir ou garder le staff technique : il faut décider et vite » Eclairages : Slim Chiboub, membre exécutif de la FIFA, parle de la sélection, de la CAN et de la CAF
* CAF : « Depuis 93, je suis aux côtés de Hayatou, dans tous les combats pour l'intérêt du football africain » • Le Temps : Dans une récente interview sur les colonnes de notre consœur, l'hebdomadaire « L'Expression », (dans sa livraison de vendredi dernier), vous souleviez la problématique des entraîneurs français et autres qui ne trouvent pas de clubs chez eux et qui font de l'Afrique une voie de garage. -Slim Chiboub : Les faits le corroborent. Le Ghana est, certes, qualifié ; le Cameroun aussi, le Maroc est out, et tous montrent une incapacité à exprimer un jeu cohérent en dehors de quelques éclairs individuels. Je me dis que le football africain a besoin de revoir ses choix en ce qui concerne les entraîneurs. Je vous surprendrais, peut-être, en vous disant que (quoique éliminé), l'Afrique du Sud a exprimé un football cohérent, chatoyant car, derrière, il y a un entraîneur brésilien ; un certain Perreira... • Notre Lemerre national n'échappe, donc, pas à la règle... -Notre équipe a eu un petit fond de jeu. Tout juste un petit fond de jeu. L'entraîneur a opté pour des choix qui n'étaient pas judicieux. Il ne pouvait en être autrement avec une préparation alambiquée (avant la CAN). Il nous aura manqué un ou deux joueurs cadres et cela fait que nous avons joué petits bras. La Tunisie est championne d'Afrique en 2004 ; elle a été trois fois de suite qualifiée en Coupe du monde et elle a raflé, par l'intermédiaire de l'Etoile du Sahel et du Club Sfaxien, les trophées africains des clubs : eh bien, elle ne peut pas jouer aux comparses. Impensable qu'en 2007, la sélection tunisienne ne trouve pas de sparring-partners, pour ses préparations, en dehors de Hammam-Sousse et de l'EOG-Kram. La fédération doit, alors, assumer ses responsabilités. • Et comment envisagez-vous l'avenir immédiat de cette sélection ? -Nous devons faire face aux éliminatoires pour la Coupe du monde, et, là, il faut décider et vite : garder le staff technique ou le faire partir ! J'insiste : il faut qu'on le décide au plus vite. S'il faut que ce staff parte, eh bien, il faudra alors choisir un autre, de valeur sûre, et il ne faut pas lésiner sur les moyens. Il faut bien se garder, bien sûr, de faire éclater l'édifice actuel en morceaux. • En filigrane, vous appelez au changement : est-ce possible avec la structure et, surtout, les membres actuels du Bureau fédéral ? -Vous savez que c'est un bureau élu. De surcroît, dans ce genre de situations, il ne faut surtout pas réclamer que des têtes tombent. Cela dit, les gens doivent savoir faire leur propre auto-critique et décider, avec courage et honnêteté, en leur âme et conscience. • Parlons, si vous permettez de la CAF : dans l'interview à « L'Expression », vous parliez de Issa Hayatou... -Nous nous sommes connus en 93. J'ai été chargé de l'organisation de la CAN 1994, puis de la CAN 2004 et l'une et l'autre furent couronnées de succès. J'ai fait partie de plusieurs commissions de la CAF. J'ai toujours été à ses côtés dans les combats pour l'intérêt du football africain. On ne se parle pas souvent, on ne se voit pas souvent, non plus. Mais je sais que je peux compter sur lui et il sait qu'il peut compter sur moi. La nôtre est une amitié profonde et durable. • On a justement parlé d'un différend entre Hayatou et Jack Anuma qui briguerait la présidence de la CAF. -C'est de l'intox « distillé » par une certaine presse anglophone. A un certain moment, Jack Anuma était suspicieux à l'égard de la CAF, de son président, car on a été lui rapporter des choses erronées. J'ai, alors, réussi, personnellement, à rapprocher les points de vue entre Jack et Issa ce qui a ramené Anuma dans le giron du président Hayatou. Ils sont devenus plus amis qu'auparavant et cela s'est concrétisé par la visite de Issa Hayatou en Côte d'Ivoire. • Oui, mais, d'aucuns pensent que Anuma est sérieux dans son intention de se porter candidat contre Hayatou. -Je n'y crois pas du tout. Jack a tout l'avenir devant lui. Malgré son jeune âge, Jack est sage. Jack et moi, sommes très amis. Mais je le préviens : s'il se met en travers de Issa, il me trouvera sur son chemin.