Faire de la résistance n'est quelquefois pas la meilleure solution Tout le monde s'accorde à dire que les «Sang et Or» étaient si près du but. Les poulains de Nabil Maâloul ont frôlé l'exploit dimanche. La chance leur a souri jusqu'à la 88', lorsque Saïd Hamdi parvint à tromper Ben Chérifia après avoir pris au dépourvu les deux défenseurs centraux. A vrai dire, le but s'inscrit dans la logique d'un match largement dominé par les camarades d'Aboutrika, particulièrement durant la période initiale. Dès le coup d'envoi, les Ahlaouis ont réussi à imposé leur rythme de jeu. La domination territoriale des Cairotes a poussé les Espérantistes à quitter leur zone et à monter plus haut qu'ils le souhaitaient. Durant la première mi-temps, Al Ahly donnait l'impression de pouvoir marquer à tout instant. Que des frayeurs ! Encore heureux l'entraîneur de l'Espérance de pouvoir compter sur un grand gardien nommé Moez Ben Chérifia. Cloués dans leurs places Face aux Cairotes, les Espérantistes ont tenté de rééditer un tant soit peu le style prudent adopté contre le TP Mazembe en demi-finale. Derbali et Chammam se sont contentés d'éloigner le danger respectivement sur les flancs droit et gauche. Outre les deux pivots, Ragued et Mouelhi, le milieu de terrain Karim Aouadhi a délaissé son rôle de liaison entre la défense et l'attaque pour se concentrer totalement sur le rôle que lui a confié son entraîneur : stopper tout net Houssem Ghali et, par conséquent, son remplaçant au cours du jeu, Mohamed Baraket. A vrai dire, Maâloul n'avait pas tort de vouloir réduire le champ d'action des deux joueurs les plus dangereux d'Al Ahly. Toutefois, les siens étaient quelque peu paralysés par l'application stricte des consignes. Un géant reste un géant Khalil Chammam et ses camarades ne finiront pas d'apprendre de leurs périples africains. Affronter un géant du continent, en l'occurrence Al Ahly d'Egypte: voilà une opportunité pour gagner en expérience et aguerrir ses armes. Deux enseignements majeurs que les camarades de Ben Chérifia sont censés retenir de leur sortie dominicale. Le premier est qu'un géant reste un géant même s'il manque de compétition. Le second est d'avoir une marge de manœeuvre même si on tient à appliquer les consignes à la perfection. La preuve est que : lorsque Chammam et Hichri sont sortis de leur réserve, ils ont pu prendre les Ahlaouis au dépourvu et tromper Ikrami. Par ailleurs, on a senti un léger mieux dans la prestation des «Sang et Or» durant la deuxième mi-temps. Libérés, ils ont pu traiter d'égal à égal avec les Ahlaouis même si la dernière touche a terriblement manqué à Yannick N'djeng. En tenant en échec les Cairotes, les Espérantistes gardent leurs chances intactes, en prévision de la seconde manche. Toutefois, rien n'est encore acquis et la finale retour s'annonce chaude.