Pour leur entrée en matière samedi prochain contre le finaliste de la Champions League, les Cigognes espèrent créer la sensation. Mais une certaine nervosité est là. «L'histoire sera dans le cas de figure, comme on dit, un éternel recommencement», pense l'entraîneur Mokhtar Arfaoui en référence à la victoire des siens (3-1) dans la dernière partie de la saison précédente contre la même Espérance de Tunis. «Devant une équipe qui aura certainement l'esprit à sa finale continentale retour, nous avons toutes nos chances. On peut rééditer l'exploit de l'été dernier», assure-t-il. Mettant les petits plats dans les grands, le bureau de Jalel Gharbi a programmé un nouveau stage à Hammam-Bourguiba depuis hier jusqu'à vendredi prochain, soit la veille de la réception de l'Espérance de Tunis. «Nous allons effectuer sept séances d'entraînement d'ici à cette grosse affiche, annonce le coach nordiste. L'équipe me paraît bien en jambes après le match amical de samedi dernier contre le Stade Tunisien (0-0). Nous aurions facilement pu emporter la décision dans ce test», estime-t-il. Une plainte contre Camara Le staff technique béjaois se trouve confronté au délicat choix de ceux qui vont suppléer trois titulaires à part entière, samedi prochain : l'arrière central Bilel Yaken, le demi Aymen Kethiri et le meneur de jeu Mohamed Laâbidi, annoncés très incertains : «Il sera très difficile de pouvoir les aligner samedi quand bien même Laâbidi doit reprendre le travail en ce début de semaine», regrette Arfaoui, mêlé vendredi dernier à un épisode qu'il trouve «surexploité par les médias qui en ont fait toute une salade», a-t-il dit. Pourtant, ce n'est pas tous les jours qu'une séance d'entraînement se trouve perturbée par une telle bagarre. L'entraîneur Mokhtar Arfaoui raconte : «Brahima Camara est entré sur le terrain en pleine séance d'entraînement. Il revenait de Guinée après des vacances prolongées sans que le comité directeur soit au courant des faits. Pour moi, il s'agissait d'un intrus. Il m'a poussé lorsque je lui ai demandé de quitter les lieux, me lançant des insultes. D'ailleurs, j'ai porté plainte à son encontre pour violence verbale et pour m'avoir bousculé. Fort heureusement, je n'ai pas réagi. Mohamed Selliti, impulsif tel que je le connais, a voulu me défendre. Il y a eu par conséquent un accrochage. Ce que je regrette dans cette histoire, c'est le mutisme aussi bien de la fédération que de l'Amicale des entraîneurs qui n'ont pas réagi pour condamner le comportement d'un joueur. Peut-être ont-ils la tête, aujourd'hui, aux grands clubs seulement». Le coach adjoint béjaois, Faouzi Ouerghi, insiste de son côté sur les vacances «gargantuesques» prises par le milieu défensif guinéen : «Depuis le mois de juillet dernier et le match contre l'ESS, Camara n'a pas donné signe de vie. Quatre mois plus tard, il revient comme si de rien n'était. Je crois que tout le monde est ulcéré par ces prolongations», constate-t-il au sujet du pivot dont le contrat va jusqu'en juin 2013. Démission du délégué de l'OB S'il ne veut pas jurer que cet épisode entre dans le cadre d'un plan prémédité, Mokhtar Arfaoui n'en rappelle pas moins que la démission du délégué de l'équipe, Adel Riahi, n'étonne pas au fond. «Depuis le premier jour où j'ai pris l'équipe en main, nous n'avons jamais rejoint un accord sur une indispensable cohabitation», regrette-t-il. Soumer s'en va Notons enfin que le staff technique vient d'être privé des services du préparateur physique Mohamed Soumer, lequel a dû choisir entre ses fonctions à l'OB et son métier d'enseignant suite à l'insistance du ministère sur l'application effective de la circulaire interdisant ce genre de cumul, y compris en football.