Apparemment, depuis la révolution, le désordre ne cesse de gagner du terrain et l'anarchie est en passe de devenir une règle presque générale et quotidienne. Et c'est surtout au niveau de l'action municipale que le bât blesse, tellement les dépassements, les négligences et les défaillances sont bien évidents. Et même l'institution de délégations spéciales n'a pas arrangé les affaires, bien au contraire elle n'a fait que les aggraver. D'ailleurs, à La Goulette, tout au long de la saison estivale, tous les commerçants, les propriétaires de cafés notamment ont souffert énormément de la mauvaise gestion municipale. Pour cause, l'octroi d'autorisations spéciales à plusieurs baraques pour s'installer tout au long de la plage, ce qui a constitué un coup dur pour les propriétés de cafés dont l'activité s'est automatiquement retrouvée gelée, alors que l'été est la seule période appropriée pour se faire quelques bénéfices. Cela est d'autant plus vrai que le reste de l'année, ils tournent plutôt à vide. D'ailleurs, l'un des propriétaires estime que «la situation est totalement inacceptable, car illogique et même illégale, surtout que nos charges financières tout au long de l'année sont très élevées. Si on continue à accorder de telles autorisations, on serait dans l'obligation de mettre la clé sous le paillasson». En plus de l'aspect purement commercial, ces baraques, en raison de leur caractère temporaire, se retrouvent à l'origine de multiples négligences environnementales du littoral, sans aucune réaction de l'agence de protection et d'aménagement du littoral (Apal). Aujourd'hui, règles commerciale et exigences environnementales obligent, les autorités compétentes doivent repenser rapidement cette question, et trouver un juste milieu, tout en tenant compte des droits et devoirs des uns et des autres.