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Les relations interafricaines
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 11 - 2012


Par le Général Youssouf Ahamat TYERA*
Le continent africain, constitué de 54 pays, s'étend sur une superficie de 30.000.000 km2 de part et d'autre de l'équateur jusqu'aux latitudes méditerranéennes, avec une population qui ne cesse d'augmenter, passant de 227 millions en 1960, à plus de 900 millions en 2008, un peu plus d'1 milliard en 2010, et d'ici 2050, l'Afrique aura 2 milliards de personnes.
L'Afrique est considérée à juste titre comme le berceau de l'humanité, à l'origine d'un grand nombre de peuples, de langues, de religions et de traditions.
L'Afrique doit pouvoir surmonter ses vraies difficultés et s'attaquer avec plus de rigueur à son développement dont le succès réside dans la performance de son agriculture et son éducation.
Il est paradoxal que notre continent soit obligé d'importer sa nourriture alors que ses potentialités lui permettent de nourrir non seulement ses habitants mais de devenir l'un des grands exportateurs de céréales.
Il faut chercher à mettre tous les Africains face à leurs propres responsabilités, afin de les engager à échapper à la culture de la dépendance qui conduit à la passivité, au fatalisme et à l'échec.
Les pays africains doivent pouvoir réussir à faire leur révolution industrielle grâce aux ingénieurs africains.
L'Afrique devrait fixer des objectifs communs, à moyen terme, sur l'éducation, la santé et l'énergie.
Du moment que l'Afrique est le continent qui a plus de soleil et de vent pourquoi n'utilise-t-elle pas l'énergie solaire et éolienne ?
Pays d'Afrique du Nord, la Tunisie accueille, chaque année, des étudiants africains dans ses universités, ses instituts étatiques ou privés. On peut compter à nos jours 13.000 étudiants africains.
Pour une bonne intégration au sein de leur deuxième pays, qui est la Tunisie, les étudiants africains pourront effectuer des incursions à l'intérieur de la Tunisie, des stages auprès des entreprises, organiser des journées culturelles, etc.
Incursions
Pour une bonne intégration, les universités peuvent organiser des incursions pendant les week-ends dans certaines villes de Tunisie, ce qui permettrait aux étudiants africains de bien découvrir les traditions tunisiennes, et vice versa.
Stages auprès des entreprises
Parfois les étudiants africains ont des difficultés pour effectuer des stages auprès des entreprises de la place. Normalement, ce sont les entrepreneurs qui devraient aller vers les étudiants pour bien présenter l'image de leurs entreprises. Car ces jeunes étudiants seront demain les décideurs de leurs pays respectifs et c'est l'occasion à ne pas manquer. Ils feront l'interface entre leurs pays d'origine et les entreprises tunisiennes.
Coopération Sud-Sud
Déjà, plusieurs Tunisiens travaillent en Afrique subsaharienne, soit en entreprise ou expert dans le domaine concerné. Je crois que la Tunisie pourrait beaucoup profiter dans l'avenir avec l'Afrique subsaharienne et ces étudiants pourront être de potentiels interlocuteurs. La Tunisie pourrait délocaliser son savoir-faire en Afrique subsaharienne dans le domaine de la médecine et des nouvelles technologies.
Les services
Les 13.000 étudiants africains contribuent énormément à l'économie tunisienne à travers les inscriptions scolaires, transport, loyer, communication (cartes de crédit), Internet, pressing, restaurant, shopping, impression/photocopies, photographie, timbres pour visa de séjour, Western Union, etc.
Journées culturelles
A l'occasion des journées culturelles, les différentes universités privées pourraient sponsoriser et en même temps elles présenteront leurs stands.
Les étudiants eux aussi présenteront leurs stands par pays. Cela permettrait aux universités de présenter leur performance pour attirer des nouveaux étudiants.
Cette journée culturelle pourrait être une journée portes ouvertes, d'où tout le monde visitera les différents stands du matin au soir, et ensuite sera suivi de la soirée culturelle, joindre l'utile à l'agréable.
L'image de l'Afrique
L'Afrique a également été présentée comme une terre aux richesses sans égal, d'une beauté époustouflante, et dotée d'une faune extraordinaire, le berceau d'étranges coutumes tribales, parfois primitives un foyer de troubles civils, et un havre pour les milices armés, le continent des enfants soldats, des cases en terre séchée, des bidonvilles, de la corruption, de la dictature et des génocides. Ces images, entre autres, sont à l'origine de la réponse que le monde a apportée à l'Afrique. Mais je resterai optimiste pour une nouvelle image de l'Afrique très positive grâce à la nouvelle génération.
Une nouvelle génération pour le XXIe siècle
La nouvelle génération, fer de lance d'une éventuelle renaissance africaine, devrait remettre le continent sur la voie de la croissance économique, de la stabilité politique et de la réconciliation nationale.
La circulation des personnes et des biens
Si les Africains voyagent peu à l'intérieur du continent, ce n'est pas uniquement parce que les liaisons aériennes, ferroviaires et routières sont mauvaises. C'est parce que chaque nation a une mauvaise image de ses voisins si bien que lorsqu'un Africain demande un visa pour un autre pays d'Afrique, le processus est long et laborieux.
Prenons l'exemple de l'Union européenne, 27 pays la composent, ne parlent pas la même langue, n'ont pas la même culture, mais voilà qu'ils circulent sans visa au sein des Etats membres.
Si les Africains pouvaient se déplacer plus facilement à l'intérieur du continent, ils se comprendraient mieux les uns les autres, connaîtraient mieux leur continent et prendraient conscience de ses problèmes.
Connaître le passé pour préparer l'avenir
Les Africains devraient d'abord prendre conscience que la situation qu'ils connaissent actuellement n'a pas toujours existé et n'est pas une fatalité.
La majorité de leurs ancêtres étaient des personnes honnêtes, qui avaient un sens de l'équité et de la justice, leurs sociétés fonctionnaient bien et leurs besoins élémentaires étaient satisfaits. A partir de là, ils devraient se fixer pour objectif de reprendre certaines de ces valeurs à leur compte. Une partie du drame de l'Afrique tient à ce que la plupart des Africains ordinaires ne se souviennent pas de leur histoire et n'en tirent pas fierté. Or cette histoire fait partie intégrante de ce qu'ils sont, et elle doit être enseignée et valorisée.
Si les Africains ne peuvent pas changer le passé, ils peuvent essayer de façonner leur avenir. Une des mesures prioritaires serait que tous les enfants d'Afrique, du cours préparatoire jusqu'à la terminale, soient instruits des valeurs que sont le travail, l'honnêteté, la justice, l'équité et le devoir de rendre des comptes.
Chaque Africain vivant hors du continent devrait être considéré comme un ambassadeur de l'Afrique.
La culture est peut-être le chaînon manquant de la créativité, de la productivité et de la confiance en soi. Il est essentiel que les Africains rompent avec ce que l'on pourrait appeler la culture de l'oubli qui s'est emparée de l'Afrique depuis le colonialisme et qu'ils renouent avec leur histoire et leur culture, et retrouvent leur identité. Sans cela, ils ne pourront bâtir leur avenir sur aucune fondation solide.
* (Expert militaire des études stratégiques et analyste en sécurité chargé des affaires africaines)


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