Un mémorandum d'entente a été conclu, hier, entre le ministère des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle et l'Institut danois pour les droits de l'Homme (Iddh). Le document a été cosigné par le ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou, et le conseiller en gestion à l'iddh, Bent Vase. Il porte sur la formation des cadres du ministère en matière des droits de l'Homme, s'agissant notamment de la rédaction et du suivi des rapports annuels sur les droits de l'Homme et des rapports destinés aux organes des Nations unies, et ce à travers la programmation de sessions de formation au Danemark et en Tunisie, encadrés par des experts de l'Iddh. «Nous avons une longue expérience en matière de défense des droits de l'Homme et nous sommes disposés à soutenir le gouvernement tunisien pour mettre en place une législation avancée relative aux droits de l'Homme et jeter les bases d'un système démocratique», a déclaré M. Vase. Le représentant de L'Iddh a souligné également que l'inscription des droits de l'Homme dans la préambule de la Constitution tunisienne «constitue un premier pas d'un long processus de consécration des droits de l'Homme et de consolidation des institutions et organisations actives dans ce domaine en Tunisie, surtout que la situation des droits de l'Homme sous le régime de Ben Ali était souvent critiquée». M. Dilou a relevé, pour sa part, que ce mémorandum d'entente permettra de bénéficier de l'expérience de l'Institut danois, en particulier en matière de formation des cadres et experts en droits de l'Homme, indiquant que la Tunisie a besoin, durant cette étape de transition démocratique, de s'ouvrir sur les expériences étrangères pour concrétiser les fondements de l'Etat de droit et des institutions de défense et de protection des droits de l'Homme. Fondé en janvier 2003, l'Iddh œuvre à défendre les droits de l'Homme et les principes d'égalité et d'antidiscrimination.