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Ni désinvestissement ni migration d'entreprises
Migration de certaines entreprises tunisiennes à l'étranger - L'avis des institutionnels
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 11 - 2012

«Hormis le secteur du textile qui subit les répercussions de la crise en Europe, aucun secteur n'a montré des signes de fléchissement conséquents à des stratégies de désinvestissement ou à une migration d'entreprises. Au contraire, les déclarations d'investissement sont à la hausse», rassure le DG de la APII, statistiques à l'appui.
Après la révolution, plusieurs multinationales de taille ont manifesté leurs intérêt pour la Tunisie. Donc, avec l'instauration progressive des principes de la bonne gouvernance et de l'Etat de droit, la Tunisie pourrait se tailler une place de choix dans l'échiquier des sites convoités par les multinationales.
Dans l'objectif de rechercher les motivations qui pourraient inciter les investisseurs, étrangers ou tunisiens, à choisir d'autres cieux pour leurs affaires, notamment au Maroc, on a fait une analyse comparative aussi objective que globale des deux pays et de toute la région du Maghreb. Force est de constater que la Tunisie devance son concurrent de la région de plusieurs marches dans les principaux classements parmi ceux qui sont considérés les plus pertinents par les investisseurs. Dans le dernier rapport de la Banque mondiale, Doing Business 2013, la Tunisie occupe la première place au Maghreb, bien qu'elle a cédé quelque cinq positions. A cet égard, l'un des professionnels de la BM explique la perte de la Tunisie de cinq marches dans le classement de Doing Business, par une stagnation dans un contexte dynamique. L'autre chiffre du classement mesure l'écart entre le pays et la « best performance ». Pour la Tunisie, l'écart ne cesse de diminuer. Petit à petit, elle s'approche du leader du classement en passant à 67% en 2013 contre 60% en 2005. Pour ce qui est de Davos, la Tunisie a été déclassée du dernier classement pour insuffisance de données. Toutefois, si l'on considère les cinq derniers rapports de Davos, la Tunisie figurait toujours en première position.
Réagissant à ce sujet, M Nourdine Ben Zekri, directeur général de la Fipa confirme «On était les premiers au niveau de la compétitivité dans les classements et les rapports mondiaux ». Mais il convient de souligner qu'on était parmi les derniers de la classe en matière de transparence des marchés, de la bonne gouvernance et des Droits de l'homme. Après la révolution, d'après d'éminents opérateurs économiques de la région et avec qui le DG de la Fipa s'est entretenu lors du dernier forum économique méditerranéen à Milan, la Tunisie a bien tiré son épingle du jeu en matière d'investissement. «La baisse de 30% des IDE affichée en 2011 passe en arrière-plan une réalisation à hauteur de 70% dans un contexte difficile», explique-t-il. Et d'ajouter «Les chiffres indiquent 140 extensions». Toutefois, il est évident que le climat des affaires souffre de deux principaux freins, à savoir la dégradation du climat social et la déformation de l'image véhiculée. A cet effet, bien que l'évènement de l'ambassade américaine n'est plus d'actualité, et que le calme règne de nouveau, l'image de la Tunisie aux yeux de plusieurs est toujours celle véhiculée en ce fameux jour de septembre. «On n'a pas pu diffuser les messages nécessaires qui contrebalancent les mauvaises news», déplore-t-il. Dans cette perspective, après les spots publicitaires sur la chaîne Euronews, on apprend que d'autres spots seront bientôt visibles sur la CNN pour le public outre-Atlantique.
La recherche de la compétitivité
Dans une large mesure, on peut qualifier les investisseurs de rationnels. Ce public averti réagit aux études bien élaborées, aux comportements des entreprises concurrentes, aux rapports des structures indépendantes et fiables plutôt qu'aux faits isolés et encore moins aux informations aussi vagues que sensuelles. «Ils s'appuient sur des critères objectifs et durables», précise le DG. En somme, ces opérateurs recherchent à doper les moteurs de la compétitivité de leurs entreprises. Sur ce plan, la Tunisie dispose de plusieurs avantages comparatifs. « Notre force est qu'on dispose du tissu le plus développé de la région. Et qu'on est encore le premier exportateur de la rive sud du bassin méditerranéen pour la zone euro», avance le DG. En effet, les investisseurs trouveront la « local supply chain» la plus performante de la région. Cette intégration industrielle s'est manifestée par l'implantation de plusieurs groupes en Tunisie, notamment le groupe Aérolia des composantes aéronautiques. Selon le DG de la Fipa, la Tunisie est performante sur le plan de la compétitivité et de la facilité des affaires mais souffre d'une insuffisance de communication. « Avec des budgets programmés plus importants on réussira à surmonter ce handicap », rassure-t-il. Reste à signaler dans ce cadre que les fournisseurs de l'industrie automobile ont monté des entreprises au Maroc dans un objectif de proximité de leur client, à savoir le constructeur français «Renault», récemment implanté à proximité du port en eaux profondes de Tanger.
Après la révolution, ajoute le DG de la Fipa, plusieurs multinationales de taille ont manifesté leur intérêt pour la Tunisie. Donc, avec l'instauration progressive des principes de la bonne gouvernance et de l'Etat de droit, la Tunisie pourrait se tailler une place de choix dans l'échiquier des sites convoités par les multinationales. «Avec un nouveau code en devenir, plus simple, plus court et plus transparents, on s'apprête à un saut qualitatif », renchérit le DG. Dans cette mesure, une stabilité politique et sociale est de nature à projeter les indicateurs et les réalisations dans la même direction souhaitée.
Pour sa part, statistiques à l'appui, le directeur général de l'Agence de promotion de l'investissement et de l'innovation, M Ferid Tounsi, a noté que tous les indicateurs sont au vert. «Le rythme des déclarations d'investissements n'a cessé de s'intensifier.», relève-t-il. Et de relativiser : «seul l'indicateur relatif à l'emploi est révisé à la baisse». Ceci s'explique par les vieilles pratiques, d'avant le 14 janvier, où on cherchait à gonfler ce chiffre pour de bonnes et plutôt de moins bonnes raisons. Bref, «Hormis le secteur du textile qui subit les répercussions de la crise en Europe, aucun secteur n'a montré des signes de fléchissement conséquents à des stratégies de désinvestissement ou à une migration d'entreprises. Au contraire, les déclarations d'investissement sont à la hausse», rassure le DG de l'APII.
Penser à l'attractivité de la région plutôt qu'à celle des pays
Le Maghreb compte deux pays plutôt complémentaires que concurrents, notamment la Tunisie et le Maroc, ainsi que deux grand pays pétroliers, à savoir l'Algérie et la Libye. Sans oublier la Mauritanie. L'ensemble offre un large marché d'une centaine de millions de consommateurs, une accessibilité à l'énergie à des coûts compétitifs, un marché de compétence étoffé et une proximité de la zone euro. Dans ce cadre, si les deux grands pétroliers réussissent à investir dans les infrastructures susceptibles de connecter la région, une politique d'investissement cohérente pourrait doter tout le Maghreb d'une plus importante envergure économique. La région serait attractive pour les grandes entreprises multinationales. Jusque-là, on cible principalement les PME. Loin de toute concurrence infantile, on ne cesse de rappeler que le non-Maghreb a coûté jusqu'à deux points de croissance pour les Maghrébins.


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