L'O Béja doit sa victoire méritée à son organisation défensive, à la hargne de ses joueurs et à leur détermination. Le CSS était loin, très loin de ses repères et de sa percussion offensive L'OB qui rit, le CSS qui pleure, tel a été le verdict historique de Dame coupe qui a élu son prince cette année. Un prince à cœur vaillant qui n'a pas eu froid aux yeux pour accomplir un parcours sans faute et contrecarrer les manœuvres d'un CSS déboussolé. Ce n'est pas faute d'avoir essayé entre jeu sur les couloirs (droit surtout) et relais Zaïem-Younès puis Zaïem-Hammami, mais le CSS a trouvé face à lui une muraille de Béja qui n'a rien laissé passer. La victoire de l'OB, c'est la victoire de Rachid Belhout sur Luka Peruzovic (même si ce sont les joueurs qui donnent un sens à la victoire et à la défaite). L'organisation défensive des Béjaois avec 4 défenseurs fixes sur la même ligne, et un extraordinaire duo porteur d'eau, nous avons nommé Camara-Harb, leur a fait beaucoup de bien. Elle leur a permis surtout de neutraliser le point fort du CSS, à savoir l'approche pré-offensive. Camara a neutralisé Zaïem, Harbi a bloqué Touré, sans oublier la supériorité de Bacha et de Hammami, duo axial béjaois, sur Younès et Guemamdia plus tard. C'était un bloc qui avance même pour mettre les Sfaxiens en hors jeu, et ce n'est pas les quelques frayeurs du CSS qui vont infirmer ce constat. L'OB primait par un ensemble serré, où les distances entre les joueurs étaient raisonnables, avec une facilité de passer en phase offensive. Côté sfaxien, les atouts n'ont pas bien fonctionné. On n'a pas senti la même précision d'avant du côté du CSS. C'était clair et net. Il y avait toujours quelque chose qui manquait. Ce fut une belle finale où les détails ont eu une bonne importance, mais où l'application en défense a tranché en faveur d'un OB héroïque. On s'en souviendra pour des années ! Défense C'est le compartiment de jeu qui a été le plus sollicité de part et d'autre. Pour une finale, le jeu a été ouvert, les deux équipes ont opté pour la prudence. Mais si la défense sfaxienne s'est découverte à maintes reprises, celle de l'OB nous a paru plus compacte. L'alignement de la paire défensive de l'OB composée de Bacha et de Hammami a été plus évident. Nefzi (puis Makhlouf) et Moundounga ont joué pleinement leur rôle de latéraux pour bloquer Maâloul et Touré (c'est la clef tactique du match). Dans le camp sfaxien, la seule erreur a coûté un penalty, sinon Ben Salah surtout a fait montre d'une forte personnalité, Youssoufo a été plus actif que Gharbi d'un autre côté. La palme revient à la défense de l'OB qui a trouvé un gardien omniprésent dans les balles aériennes. Sami Nefzi a donné de la motivation aux siens. Milieu La valeur des milieux du CSS n'est pas à discuter, mais hier, Camara et Harb, qui avaient comme régulateur un époustouflant M'hamdi, avaient quelque chose de plus. Hormis le début de la première et de la seconde mi-temps, la mainmise de l'OB sur le CSS à l'entrejeu était incontestable. Avec de meilleurs appuis et une meilleure relance, l'entrejeu de Rachid Belhout était brave. Ça se jouait sur des duels un contre un, mais surtout un contre deux. Si Bergaoui a été le seul Clubiste sfaxien à sortir de la toile d'araignée de l'OB, Touré et surtout Zaïem n'ont eu ni les espaces ni le temps de créer le danger comme ils l'ont fait avant. Sortir Maâloul pour faire entrer Guemamdia a permis à l'entrejeu sfaxien d'avoir plus d'espace, mais ce n'était pas suffisant contre ces Béjaois qui se donnaient comme des guerriers. Attaque Les attaquants de part et d'autre ne sont pas exempts de reproches. Les occasions, il y en a eu des deux côtés, mais la maladresse et la fatigue par la suite ont fait perdre le sens du but à Derbali, à Younès et à Guemamdia. Bien évidemment, le mérite des défenseurs et des gardiens ne doit pas être oublié. On pense que la vivacité de Garbouj et la solidité de Soltani en tant qu'élément de fixation, l'ont emporté sur la technique et la virulence de Younès, Aaba et Guemamdia qui avaient décalé trop vers les côtés.