Le CSS, le moins que l'on puisse dire est passé largement à côté de son sujet. Si l'on excepte trois ou quatre éléments (Khalloufi, Zaïem, Ben Salah et Touré) tous les autres ont été hors du coup. La formation sfaxienne fut durant la majeure partie du match tâtonnante, approximative et sans ligne directrice précise. L'O.Béja a été de loin mieux dans sa tête que son adversaire, et le mérite de son entraîneur Belhout c'est d'avoir bien exploité son potentiel humain en mettant en place un dispositif huilé et tactiquement bien appliqué. L'O.Béja, finalement n'aura rien usurpé, méritant largement son sacre. Organisation défensive implacable de l'O.Béja La défense béjaoise s'articulant sur un impérial Rodrigue et Sameh Derbali sûr dans ses interventions et plus particulièrement dans les duels aériens avec Hamza Younès ou Ali Maâloul, a fermé toutes les issues devant des avants sfaxiens lents et manquant de repères. On peut dire donc que l'arrière garde " Rouge et Blanc " à deux exceptions près, n'a pas été inquiétée outre mesure. On ne peut en dire autant pour son homologue sfaxienne qui a passé des moments particulièrement difficiles sous les coups de boutoir de Soltani, Guerbouj et Brahima Camara, celui-ci ayant couvert un terrain considérable au niveau de la récupération mais aussi une fois en possession de la balle, en bien relançant sur les deux hommes placés à la pointe du combat, Soltani et Guerbouj. L'axe central sfaxien qui devait constituer éventuellement une source de soucis pour le staff s'est plutôt bien comporté. Par contre, les carences ont été déplorées au niveau des flancs et plus particulièrement sur le côté droit de la défense animé par un méconnaissable Mamon Yussufu. Ce dernier qui représentait d'habitude un élément très précieux sur le double plan de la défense et les montées offensives, n'a été que l'ombre de lui même. Il fut d'ailleurs, à l'origine d'un penalty qu'il a concédé gratuitement. En seconde mi-temps, le CSS manifesta de nouveau des signes de fébrilité, si Yussufu s'est repris et si encore Fateh Gharbi a retrouvé son assurance coutumière, l'axe jusque là correct dans sa prestation commit à son tour des erreurs qui ont failli coûter au onze sfaxien un second but. En effet, si Mahmoud Ben Salah, toujours égal à lui même, n'a rien à se reprocher, Rouïd par contre, commit de grosses erreurs que les avants béjaois ne purent exploitées. En face, S.Nefzi sûr dans ses interventions, Hammami Matar et consorts malgré la pression sfaxienne gardèrent la tête froide en parvenant à repousser les quelques velléités des Sudistes. L'entrejeu béjaois créa la différence Le milieu sfaxien qui représentait le compartiment fort de l'équipe a paru cafouillant à l'image de Bergaoui, souvent dépassé et Hammami alternant le bon et le moins bon. Zaïem a essayé d'asseoir le jeu des siens mais fut par moments trop individuel Ibrahima Touré a fait de son mieux, mais il n'a pas pu disposer de suffisamment d'espaces pour pouvoir bien manœuvrer tant il est vrai qu'en face les Béjaois pratiquent convenablement le double marquage de zone et sur le porteur du ballon, pratiquement sans concessions. La palme en revenait à Camara, M'hamdi et Harb de véritables baroudeurs. Le jeu fantaisiste de Younès L'attaque sfaxienne fut tout simplement un pétard mouillé. Hamz Younès,le seul attaquant de métier aligné par Luka a été non seulement en méforme totale mais, pis encore, il abusa de gestes superflus ayant profondément pénalisé les siens. Guemamdia qui a fait son entrée en début de seconde mi-temps n'a pas été en mesure de faire quoi que ce soit. Dans le camp opposé, Soltani et Gargouj auraient pu tirer meilleur profit des occasions qui se sont présentées à eux, quand le CSS jouait son va-tout, montant en masse en attaque mais pour eux, l'essentiel a été réalisé.