A La Goulette, plusieurs maisons et immeubles, désertés en 1967 par des ressortissants français ou italiens, sont gérés par le service des propriétés des étrangers, de la Société nationale immobilière de Tunisie (Snit). Après la révolution, la Snit a reçu de nombreuses doléances et requêtes de la part de locataires qui remettent en cause la régularité de certains titres de propriété. Ainsi, l'immeuble, sis au 8 rue Chedly-Khaznadar, fait l'objet de litiges entre certains locataires et la copropriétaire du bâtiment. Tout a commencé par une requête envoyée au ministère des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières. Suite à cette requête, le ministère a demandé à la Snit de procéder à des investigations se rapportant à la propriété de l'immeuble et la nature de son occupation. La Snit a ouvert une enquête, et des agents ont été envoyés sur terrain pour collecter des informations. Des locataires certifient que ces agents leur ont demandé de ne plus payer le loyer à la copropriétaire, mais à la Snit, chose que la société ne reconnaît pas. Légalement, la Snit est gestionnaire de tout l'immeuble, comme l'atteste une décision du ministre de l'époque, Mustapha Bouaziz, datée de février 1994. Les circonstances dans lesquelles certains appartements ont été mis à la location par la copropriétaire restent encore floues pour les locataires, mais ce serait à la justice de trancher si cette dernière est dans son tort ou pas. En attendant, la copropriétaire a déposé une plainte à l'encontre d'un des locataires contestataires, parce qu'il n'a pas payé son loyer pendant des mois. Ce locataire, qui risque l'expulsion, a lui aussi déposé deux plaintes contre la copropriétaire, mais elles n'ont pas été retenues par les tribunaux. Affaire à suivre...