Redéploiement en milieu et en attaque, la vivacité et la réussite offensive étaient au rendez-vous Le signe indien est chassé au CA après le match de l'ASM : l'équipe de Nébil Kouki gagne son premier match et met fin à son mutisme offensif. D'une seule pierre, deux, voire trois coups pour une équipe qui ne pouvait plus supporter un autre revers. Certainement que l'image n'est pas idéale, les équipiers de Hatten Baratli ont encore beaucoup à faire et à accomplir sur le plan collectif et individuel. Mais gagner au terme d'un match où l'on a attaqué sans arrêt et où l'on a affronté un accrocheur ASM, ça ne peut que faire plaisir aux «Rouge et Blanc» et que les aider dans l'avenir immédiat. Nous vous proposons quatre points à examiner en compagnie de Mohamed Mekacher, entraîneur adjoint du CA: le redéploiement opéré dans le onze type, l'apport de Mohamed Ali Yaâcoubi dans l'axe de la défense, le profil de l'entrejeu avec la première de Baratli et enfin le comportement d'un certain Mourad Hedhli qui n'a pas eu froid aux yeux dans un match aussi délicat. Djabou en deuxième attaquant On est d'accord qu'il y a eu un redéploiement au sein du CA : on passe du 4-4-2 (deux avants de pointe) à un 4-1-4-1 où Baratli supplée Lamouchia à la dernière minute et où Hedhli, Djabou et Haddad évoluent ensemble. Kasdaoui était bel et bien l'attaquant de pointe avec des appels et des contre-appels constants mais le changement «tactique de taille» est sans doute les quelques mètres gagnés par Djabou. Après 15' où il a évolué comme milieu, l'Algérien a piqué vers l'avant en devenant un attaquant de soutien à Kasdaoui. «Je peux vous dire qu'on a changé un peu les rôles au milieu et en attaque. Ce sont presque les mêmes joueurs mais avec de nouveaux rôles et avec la même animation offensive. L'idée était de pousser Djabou vers l'attaque et éviter qu'il reçoive la balle loin de l'attaquant de pointe. Djabou a apporté sa vivacité et son changement de rythme. Il a marqué, il s'est offert deux occasions de but, c'est là où Djabou est plus efficace. L'astuce est Mourad Hedhli : quand il joue, Djabou est obligé d'avancer». Yaâcoubi dans tous ses états Ensemble la charnière défensive de la sélection olympique, Ifa et Yaâcoubi n'ont pas mis longtemps pour carburer. Parlons plus de l'enfant de Kairouan. Il a montré de belles choses mais il a aussi «choqué» avec des erreurs fatales qui se répètent depuis le match de Zarzis. «N'oubliez pas une chose : Yaâcoubi est inactif depuis six mois. Et même quand il est revenu, il n'a pas joué de grands matches. C'est une valeur sûre avec un rôle considérable en couverture. Il reprendra toutes ses sensations avec la compétition et il commettra moins d'erreurs à l'avenir». Baratli : la résurrection La défection de Lamouchia à la dernière minute a poussé sur la scène Baratli, oublié jusque-là. Le profil de l'entrejeu a changé un peu : Baratli en pivot axial comme il aime être, Zitouni en second récupérateur porté vers l'avant, Hedhli et Haddad comme créateurs. L'ex-Cabiste, marginalisé par Casoni et par Kouki, s'est bien comporté en dépit d'une condition physique moyenne. «Hatten est un international de qualité. Sauf qu'il n'a pas réussi à s'intégrer dans la vie du club. Avant-hier, il nous a beaucoup aidés dans la récupération et dans la relance de la balle. C'est une solution valide pour nous dans les matches à venir». Hedhli, la découverte C'est un joueur qui provient d'un grand club, le COT. Hedhli est de ces jeunes créateurs qui ont du football dans les pieds, mais est-ce suffisant pour parler d'un grand joueur? L'histoire nous montre que les révélations doivent confirmer et attendre. Mekacher nous parle de lui: «Nous avons beaucoup parlé avec ce joueur. C'est un jeune talentueux qui a besoin de travailler et d'être sérieux. Il va être très utile pour nous en phase de construction».