La nouvelle donne, dont on nous a tant rabattu les oreilles, risque d'être une pure fiction!... Une éclaircie dans la grisaille ne donne que peu de lumière et encore moins de chaleur. A force d'accumuler les défaillances, le Stade est en train de perdre son éclat. Face à un adversaire qui savait exercer le pressing haut, le ST a souvent perdu ses repères et s'est trouvé dans l'incapacité de développer le jeu auquel il était habitué; et encore moins récidiver les prestations des deux premières journées du championnat. Il faut dire qu'au vu du match, un point, c'est quand même pas mal si on se réfère au rendement de l'équipe et à l'absence des occasions de buts créées. Il s'est avéré que les qualités physiques ne suffisent pas si on n'y ajoute pas la technique, le dépassement de soi. S'il n'y a pas ces ingrédients qui font la différence. Tout cela ne se décrète pas du jour au lendemain. C'est une question d'aptitude et aussi d'état d'esprit. Le football est synonyme de puissance, de force, d'engagement et d'endurance. Mais aussi de jeunesse, de créativité et de volonté constante. Il ne faut pas chercher ailleurs les raisons d'un vrai malaise et d'une profonde interrogation sur une équipe qui ne travaille pas suffisamment ses fondamentaux, qui ne parvient pas toujours à dégager une véritable inspiration dans le jeu, qui paraît privilégier la quantité à la qualité, le physique à l'adresse, la puissance à la finesse, qui continue à offrir un réservoir toujours à sec. Le Stade est-il si pauvre en inspiration que ses joueurs se voient contraints d'afficher une si grande impuissance? Une chose est sûre: il n'exprime pas encore le jeu dynamique, dont il en a vraiment besoin. A travers ce qu'il laisse entrevoir dans son parcours actuel, il donne de plus en plus l'impression de ne pas pouvoir contrôler les différentes situations auxquelles il est appelé à faire face. La nouvelle donne, dont on nous a tant rabattu les oreilles, risque d'être une pure fiction. Le travail accompli jusqu'ici ne semble pas être suffisant. La réalité est que les joueurs auraient besoin de quelque chose de qualité optimale qui leur permettra de progresser, tant individuellement que collectivement. Ce qu'ils laissent entrevoir actuellement manque d'allure, du fond, du style, de la cohérence. Le ST aurait encore besoin de finisseur et d'une capacité générale à gérer une série de matches avec aisance, astuce, variété et supériorité. C'est beaucoup, c'est énorme, mais c'est ainsi!... Les démons du passé Une situation où l'on découvre et redécouvre la fragilité d'une équipe qui n'a pas encore réussi à chasser les démons du passé et qui reste tributaire de l'apport de ses individualités qui ne sont pas tous des génies, qui ne parlent pas tous le même langage et qui n'entendent pas tous de la même façon. Il doit pourtant exister et parvenir à ses fins. Jusqu'à présent, son entraîneur, ses joueurs et ses responsables n'ont pas encore trouvé la clé... Les raisons des changements Contre toute attente, Ghazi Ghraïri a effectué des changements qu'on n'attendait pas au sein de l'équipe rentrante. On ne connaît pas encore les raisons qui l'ont poussé à garder Marwen Tej sur le banc et de le remplacer par Ahmed Sahraoui, lequel n'est pas très habitué à évoluer dans le poste d'excentré gauche. On ne sait pas encore pourquoi Ben Salem continue à être incorporé en cours de jeu, au moment où le compartiment offensif a besoin d'être secoué. Enfin, l'on ne saurait passer sous silence l'incapacité de la défense à faire face aux balles arrêtées. Le ST continue toujours à encaisser des buts sur des phases de jeu similaires et on ne voit pas toujours les solutions qui lui permettraient de mettre fin à pareille défaillance. La nouvelle saison ne semble pas être favorable pour l'équipe stadiste. Du moins pour le moment. Elle ne l'est pas davantage pour l'entraîneur, pour les joueurs et pour toute l'équipe dirigeante. La seule chose dont on peut être persuadé, c'est que les grands hommes stadistes figurent plutôt dans les livres de l'histoire!...