L'Olympique de Béja change d'entraîneur : Kamel Zouaghi remplace Mokhtar Arfaoui L'éviction de Arfaoui a fini par s'imposer, tant les Nordistes plongeaient dans la crise. Leur bilan en cette première partie de saison contraste avec la réussite lors du dernier quart du championnat précédent lorsque les Olympiens alignèrent trois victoires consécutives, dont une 3-1 devant l'Espérance de Tunis qui marqua les esprits. Résultats : un maintien tranquille. Cet hiver, les copains de Nidhal Nefzi traînent en bas du classement avec 2 petits points sur 15 possibles. La défaite (1-0) dimanche contre le Club Africain a constitué la goutte qui a fait déborder le vase, d'autant que l'OB n'a exprimé aucun jeu, aucune envie. Du coup, Kamel Zouaghi, partant de l'Espérance de Zarzis, a été contacté par les dirigeants Kaïs Saïdi et Adel Riabi pour prendre la relève. «Ce sera fait dès ce matin avec la première séance d'entraînement», assure Zouaghi, qui sera assisté par Maher Zdiri et qui gardera le même préparateur physique, Amor Ben Ounaïes qu'il avait invité la saison dernière à collaborer au sein de son staff, alors qu'il exerçait déjà à Béja. Car, pour le reste, c'est une véritable purge qui a été opérée. Outre Arfaoui, ses adjoints, Faouzi Ouerghi et Hafedh Guitouni, ainsi que l'entraîneur des gardiens, Khaled Khalfi, ont été priés de faire leurs valises. Premier diagnostic de Kamel Zouaghi qui connaît suffisamment les lieux. «A l'OB, il y a de la qualité» «Par malchance, le club accuse un nombre important de grands blessés, tels Laâbidi et Abbès, et un retard dans la préparation physique, de l'aveu même du chargé de ce volet. Et puis, le club pratique un bloc trop bas. Sa fabuleuse série de la fin de la saison précédente a induit un peu en erreur les joueurs qui ont cru que tout serait facile», analyse le revenant Zouaghi, qui trouve que l'effectif est resté pratiquement le même que celui de 2011-2012: «Les Jemayel Khémir, Hichem Essifi, Akram Ben Sassi et Bilel Bachouch, partis l'été passé, n'ont pratiquement pas joué avec moi, pour blessure ou pour suspension. Cela n'empêche qu'il y a de la qualité dans l'effectif béjaois. Avec la conjugaison des efforts de tous, on peut redresser la barre», observe-t-il. Avant de revenir sur son bref passage dans le Sud: «Malheureusement, à Zarzis, j'ai trouvé un effectif insuffisant et accusant plusieurs lacunes à certains postes, comme celui de latéral gauche. Le recrutement n'a pas été réussi, à l'instar de l'engagement du Rwandais Kageri qui n'a pas vraiment le potentiel pour évoluer en L1 tunisienne. Au Maroc, par exemple, on impose—je me rappelle—que la recrue étrangère soit internationale dans son pays. Pourtant toute la famille «sang et or», joueurs, bureau directeur... fait de son mieux et donne le maximum. Mais cela ne pouvait plus avancer à coups de rafistolages», analyse Zouaghi. Lequel estime que «le doute s'étant insinué, il vaut mieux tourner la page. Depuis le milieu de la semaine précédente, j'ai averti le président de section que, contre l'ASM, ce serait mon dernier match. Et qu'il fallait insuffler un sang neuf». D'où son départ, dimanche. Il est néanmoins permis de se demander si le ver n'est pas ailleurs. Soit dans l'absence de structures pérennes et d'un projet sur le long terme parmi la quasi-totalité des clubs du pays. Entre-temps, ce sont les entraîneurs qui continueront à payer la facture!