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Moody's maintient le grade d'investissement de la Tunisie
Notation souveraine
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 01 - 2013

«Amélioration du risque tunisien sur les marchés secondaires et le risque de défaut de paiement de la Tunisie est éloigné dans l'avenir prévisible»
«La Tunisie n'a pas d'échéance de dette extérieure importante avant 2017 à part l'émission de 330 millions d'euros échéant cette année»
En dépit d'une conjoncture économique mondiale particulièrement difficile doublée d'un climat d'incertitude économique, politique et sociale, la Tunisie a réussi en 2012 à sortir de la récession et amorcer progressivement une reprise de l'activité dans la plupart des secteurs, ce qui lui a permis de regagner la confiance des instances financières internationales et de mobiliser les ressources extérieures nécessaires à la relance de l'économie. Ces évolutions positives ont été sanctionnées par le maintien du grade d'investissement par l'agence Moody's, relaté par un article de Bloomberg dont traduction ci-après :
«Le déroulement de la transition démocratique en Tunisie, deux ans après le soulèvement de janvier 2011, a aidé le pays à bénéficier de suffisamment d'aide pour amortir son déficit budgétaire, selon Moody's » qui – après l'agence de notation japonaise R&I – a maintenu le grade d'investissement pour la Tunisie.
«Le pays qui a connu une vague de soulèvements populaires entraînant le renversement du régime de Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011, est noté Baa3 chez Moody's, soit la note la plus faible pour le grade d'investisseur chez cette agence. Le pays a perdu le grade d'investissement auprès de Standard & Poor's et Fitch Rating suite au creusement du déficit budgétaire, qui a atteint, l'an dernier 6,4% du PIB, soit le niveau le plus élevé pendant les douze dernières années, au moins, comme le montrent les estimations du FMI».
«La communauté internationale va certainement soutenir la Tunisie jusqu'aux prochaines élections car elle ne veut pas voir le pays échouer à un moment où il essaye d'adopter la démocratie. Je pense qu'aucun pays dans la situation de la Tunisie n'a reçu autant de soutien relativement à sa taille», a déclaré Aurélien Mali, Analyste Senior chez Moody's, le 27 décembre 2012.
La Tunisie qui envisage d'organiser des élections présidentielles et législatives en juin, cherche à signer, au début de cette année, un accord de confirmation avec le FMI qui porte sur une durée de deux ans pour un montant d'environ 1,7 milliard de dollars américains (USD), soit l'équivalent de 2,7 milliards de dinars tunisiens, a fait savoir la Banque centrale le 20 décembre 2012.
«Ceci fait, suite à deux prêts à des conditions concessionnelles de 500 millions de dollars chacun contractés auprès de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement en 2012. La Tunisie dispose ainsi d'un ratio dette publique/PIB de 46% comparativement à un taux de 68,5% pour un pays ayant la même notation tel que l'Espagne ».
Risque éloigné : «Le risque tunisien s'est amélioré sur les marchés secondaires quand le pays a pu mobiliser, l'année dernière, pour un total de près de 1 milliard de prêts du Qatar et des USA sous forme d'une émission obligataire de USD 485 millions garantie par l'USAID».
«Le rendement des obligations souveraines de la Tunisie libellées en euros, échéant en 2020, a chuté en 2012 de 51 points de base (soit 0,51%) pour se situer à 5,19% et ont été négociées à 5,18% le 4 janvier». Toutefois, il importe de signaler, à cet égard, que la baisse des rendements des obligations souveraines de la Tunisie en euro traduit une hausse de la demande de ces titres sur le marché secondaire, reflétant ainsi une amélioration du risque pays.
Aussi, l'aide internationale a permis de compenser un déficit du compte courant de 7,9%, en 2012, selon les prévisions du FMI, dans un contexte de crise de la dette en Europe, partenaire commercial clé de la Tunisie ».
Ratios soutenables de la dette extérieure
«Grâce, particulièrement, au soutien international actuel, le risque de défaut de paiement de la Tunisie est éloigné dans l'avenir prévisible», a déclaré Mali.
Signalons par ailleurs que le mois dernier, Fitch Rating a privé la Tunisie de son grade d'investisseur en raison, notamment, de la transition économique et politique qui s'est avérée être «plus longue et plus difficile que prévu», a indiqué l'agence le 12 décembre.
«Faisant écho aux raisons invoquées par Standard & Poor's lors de la dégradation du risque souverain du pays au mois de mai 2012, Fitch a également déclaré que ‘'les deux grands déficits jumeaux de la Tunisie (budgétaire et du compte courant) entraîneront une détérioration des ratios de la dette publique et extérieure'' ».
A ce titre, il importe de préciser qu'en dépit de leur augmentation comparativement aux années précédentes, les ratios de la dette publique et extérieure estimés pour 2012 à 46% et 41,8%, respectivement, demeurent soutenables.
«La Tunisie a été le seul pays dans la région du Moyen-Orient à connaître une détérioration de son risque crédit. En effet, selon les données fournies par CMA, qui est détenu par McGraw-Hill Co, les CDS de la Tunisie (Credit Default Swaps) à 5 ans ont augmenté de 87 points de base (pb) pour atteindre 355 pb, ce qui est en contraste avec une baisse moyenne régionale de 62 pb avec un niveau moyen de 267 pb».
«Selon HSBC / Nasdaq Dubai's Middle East Conventional Sovereign US Dollar Bond Index, les obligations souveraines de la Tunisie en USD dont le rendement a été, à fin 2012, de 3,98%, soit en baisse de 93 points de base, ont été également, en dessous de la performance moyenne de la dette souveraine de la région ».
Ceci étant, le gouvernement sera en mesure d'utiliser 870 millions de dollars américain (USD) par an, et ce, sur deux ans ( soit 1,4 milliard de dinars tunisiens par an) à partir de la Facilité du FMI pour «soutenir les ressources de l'Etat», a fait savoir la Banque centrale le mois dernier.
Pas d'échéance importante avant 2017
M. Mali de Moody's, qui a assigné une perspective négative à la Tunisie, a qualifié la situation de «fragile». «Une pression négative sur la notation pourrait avoir lieu si le pays ne parvient pas à achever la transition à temps et si les autorités ne peuvent pas surmonter les défis pour atteindre l'objectif de réduction des déficits et éviter un dépassement budgétaire», a ajouté M. Mali.
Cependant, il a affirmé que «la Tunisie n'a pas d'échéance de dette extérieure importante avant 2017 à part l'émission de 330 millions d'euros échéant cette année, pour laquelle le gouvernement dispose des fonds nécessaires à son remboursement».
Rappelons également que « la Banque centrale a émis, en décembre 2012, 25 milliards de yens (284 millions de dollars) sous forme d'obligations Samurai à 10 ans avec la garantie de la Banque japonaise pour la coopération internationale, et 485 millions de dollars sous forme d'obligations à sept ans garanties par l'Agence américaine pour le développement international cinq mois plus tôt. La Tunisie prévoit aussi de lever 1 milliard de dinars (0,6 milliard de dollar) sous forme d'obligations islamiques au début de la seconde moitié de l'année en cours. L'économie tunisienne a renoué avec la croissance l'an dernier, les recettes touristiques ont progressé de 36% et la croissance du PIB devrait s'accélérer pour atteindre 3,3% en 2012, selon les prévisions du FMI. Et à M. Mali de préciser : «Si le gouvernement réussit cette transition démocratique avec une coalition viable, le pays peut se développer très rapidement».
Synthèse de l'article publié par l'agence Bloomberg le 7 janvier 2013


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