Le match-test de cet après-midi contre le Gabon est placé sous le signe de la réhabilitation Timide et parfois passive lundi dernier à Doha face à l'Ethiopie (1-1), l'équipe de Tunisie a besoin de rassurer ses fans. On pourrait accorder l'alibi des retombées d'une lourde charge de travail physique, soit onze séances d'entraînement menées au pas de charge ayant précédé le deuxième test disputé. «Nous avons manqué de fraîcheur et de vivacité», déplore le sélectionneur national. «Mais après un tel volume de travail, nous ne pouvions raisonnablement espérer mieux. Ce qui est par contre inexcusable, ce sont ces erreurs individuelles primaires», ajoute Sami Trabelsi. Attention : nos internationaux ne vont pas subitement retrouver toute leur énergie comme par enchantement. Ils sont «programmés» de manière à atteindre le summum de la forme à partir du 22 janvier, date de leur sortie inaugurale à la CAN devant l'Algérie. En revanche, nous sommes en droit de nous attendre aujourd'hui à ce que les Tunisiens expriment un meilleur football que face à l'Ethiopie. «Nous avons fait tourner l'effectif et accordé un maximum de temps de jeu à des éléments comme Darragi, Dhaouadi... Ce test n'a pas été sans intérêt», analyse le coach national. Décompression Maintenant, avec la baisse du rythme de travail, nos footballeurs peuvent souffler. Choyés lors du séjour à Doha, avec l'ambassadeur Mondher Dhraïef aux petits soins, ils ont exploité un quartier libre avant-hier pour rendre visite aux élèves de l'école tuniso-qatarie de Doha. Dans l'immédiat, Trabelsi et son staff médical suivent de près l'évolution des bobos musculaires de Fatah Gharbi et Bilel El Ifa. Le premier continuerait à être ménagé durant le reste des tests (cet après-midi 14h30 HT à Abu Dhabi contre le Gabon, et dimanche prochain à 17h30 toujours à Abu Dhabi contre le Ghana), alors que le Clubiste, blessé face à l'Ethiopie et remplacé par Hicheri, a repris le travail. Il faut en tout cas espérer que les Gabonais, absents de la CAN, seront moins rugueux et dangereux dans leurs interventions que les Ethiopiens lundi dernier. Ils préparent la suite de leur parcours en Coupe du monde où ils comptent une victoire contre le Burkina Faso (1-0) et une défaite sur le tapis (0-3) contre le Niger pour avoir aligné un joueur non éligible (le match de Niamey s'est terminé sur le terrain par un nul 0-0). L'Azingo national a été dernièrement confié au Portugais Paulo Duarte, ancien sélectionneur du Burkina Faso qui piégea en 2007 la Tunisie conduite par Roger Lemerre à Radès-même (2-1). L'ancien coach du Mans en France a convoqué pour ce test 26 joueurs dont les vedettes Daniel Cousin Brou Apanga, Paul Kessany... ainsi que l'attaquant du Club Sfaxien, Didier Ibrahim N'dong. Mais pas de Pierre-Emerick Aubameyang, premier Gabonais à être sacré co-meilleur buteur de la CAN, l'an dernier pour l'édition organisée par son pays conjointement avec la Guinée équatoriale. Toutefois, les «Jaune et Bleu» présents cet après-midi ont fière allure s'agissant pratiquement des mêmes joueurs quarts de finalistes de la CAN, il y a un an pile. Bref, même si ce n'est pas vraiment le match où il faut être au top, le team national a besoin de confiance et de certitudes, aujourd'hui pour son 3e test du Golfe. Cela passe par une qualité de jeu et un meilleur rythme que ceux démontrés lundi dernier.