Tunisie – Maroc est le genre de match qui n'est sujet à aucun pronostic. Cela a été toujours le cas depuis des décennies. Gerets l'a appris à ses dépens, le sélectionneur marocain n'ayant pas arrêté de clamer tout haut que ses joueurs passeront sans encombre l'obstacle tunisien. Il ne manqua pas, pourtant, de mettre l'accent sur les qualités des joueurs tunisiens, pour une seule et unique raison :accorder plus d'importance au match d'ouverture persuadé, qu'il était, que la victoire sera marocaine. Un passage obligé, souligne-t-il, vers la finale et à partir de là vers le sacre africain. Toujours est-il que, même sans réaliser un grand match, la Tunisie est parvenue à confirmer sa victoire de 2004, ce que n'ont pas manqué de rappeler les journaux marocains dans leur parution d'hier. Allant jusqu'à reconnaître que, bien que bousculés, les Tunisiens n'ont jamais paniqué. Allant jusqu'à écrire que le but de Kharja était entaché d'un hors jeu et que le réalisme des Tunisiens a fini par prévaloir. Le football, sport unificateur par excellence Les Marocains continuent, néanmoins, à croire en leurs chances de qualification. Légitime certes, raison pour laquelle nos joueurs doivent garder les pieds sur terre et continuer à gérer ce premier tour avec la même humilité, la même confiance en leurs moyens et nourrir les mêmes ambitions. Car pour nous Tunisiens ayant suivi le match de lundi devant la petite lucarne dans les lieux publics, nous avons relevé avec bonheur cette symbiose prévalant entre les présents toutes appartenances politiques confondues. Et ce, pour une même cause : le prestige de la Tunisie, plus que jamais persuadés que le sport reste et restera un élément unificateur. Malheureusement pendant seulement quatre vingt dix minutes. En attendant un scénario identique vendredi prochain à l'occasion de Tunisie – Niger dans le cadre de la deuxième journée. Rafik BEN ARFA
Le Gabon débute avec brio contre le Niger Le Gabon, pays hôte, a lancé sa Coupe d'Afrique des nations avec brio en battant lundi le Niger, invité surprise de la compétition, 2 à 0 dans une belle ambiance au stade de l'Amitié de Libreville pour le premier match du Groupe C de la CAN-2012. Malgré quelques belles phases de jeu, le Gabon n'avait pas marqué depuis plus de 300 minutes avant d'attaquer le match. Le sélectionneur Gernot Rohr avait retourné le problème dans tous les sens, essayant Roguy Meye, Daniel Cousin et Fabrice Do Marcolino en attaque pour finalement prendre une option courageuse: aligner Stéphane Nguéma, joueur évoluant au Gabon, et laisser le capitaine Cousin sur le banc. Bien lui en a pris car il n'a fallu que 2O minutes au Gabon pour ouvrir le score sous les yeux d'un président Ali Bongo Ondimba euphorique et conforter le sélectionneur, décrié par la presse, dans son choix. C'est en effet Nguéma qui a offert le premier but à Pierre-Emerick Aubameyang d'une longue passe de la droite (30e). Très présent également au milieu de terrain au pressing, Nguéma, ovationné à sa sortie, est venu marquer le deuxième but à la 45e en poussant dans les buts un ballon repoussé miraculeusement par le gardien nigérien sur une tête à bout portant d'Aubameyang, sans doute le meilleur Gabonais lundi. Privée du défenseur Brou Apanga, victime d'une rechute, la défense gabonaise avec le jeune Ekwa Ebanega, champion d'Afrique des moins de 23 ans, et le Lorientais Bruno Ecuele Manga, a finalement vécu une soirée tranquille. Les Gabonais, moins brillants en seconde période, ont fait ce qu'il fallait pour aborder en confiance leurs deux prochains matches face aux favoris de la poule, le Maroc et surtout la Tunisie, vainqueur lundi soir des Lions de l'Atlas (2-1). Nul doute que ce sera moins facile que face au Niger. Le Niger, sorti d'une poule de qualification où figuraient l'Egypte et l'Afrique du Sud, n'a pas montré grand-chose, la star de l'équipe se nommant désormais... Rolland Courbis, omniprésent le long de la ligne de touche au point de se demander si ce n'est pas lui l'entraîneur en lieu et place de Harouna Doula... En tout cas, ses choix n'ont pas été heureux: avec un changement avant la mi-temps et deux remplacements à l'heure de jeu, le Niger a ensuite été contraint de jouer à 10 à partir de la 72e minute après la blessure d'Amadou Kalala. Pas la meilleure façon de remonter un 2 à 0...
Gernot Rohr (Entr.Gabon) : «Un premier pas, il nous en reste deux» C'est un Gernot Rohr détendu qui s'est présenté en salle de presse, lundi après la victoire du Gabon sur le Mena du Niger (2-0). Propos du sélectionneur des Panthères. «On a un fait un premier pas, il nous en reste deux. C'est une satisfaction, mais elle sera de courte durée, car nous allons nous plonger dans notre deuxième match. On a fait preuve d'un sérieux qui honore tous les joueurs. Nous n'avons pas eu de blessés, nous n'avons pas encaissé de but, nous n'avons pris qu'un avertissement, c'est positif pour la suite. La pression ? Cela fait deux ans qu'on n'en a pas, il fallait bien que ça arrive à un moment. On va maintenant se lâcher», a ajouté le coach des Panthères, avant d'en dire plus sur le Maroc, son prochain adversaire dans ce groupe C. « Nous avons quelques matches en DVD, et un membre du staff s'est chargé de les superviser. On va surtout en savoir plus ce soir (lundi).»
Faits et chiffres • 17ème victoire de la Tunisie sur 54 matches en phases finales de la CAN (15 éditions), la 4ème par (2-1) après celles obtenues face à la RDCongo au groupe C de 1998, Rwanda au groupe A de 2004 et Maroc en finale 2004 • Pour la 4ème fois notre sélection inaugure la PF-CAN par un succès après 1965 (4-0 face à l'Ethiopie), 2004 (2-1, Rwanda) et 2006 (4-1, Zambie) • 15ème défaite du Maroc sur 52 matches en PF-CAN (14 éditions) la 3ème par (1-2) après celles concédées en 1998 devant l'Afrique du Sud aux quarts et 2004 face à la Tunisie en finale • Pour la 3ème fois, le Maroc inaugure la PF-CAN par une défaite après 1992 (0-1 face au Cameroun) et 2006 (0-1, devant la Côte d'Ivoire). • 2ème victoire des Tunisiens sur 4 oppositions avec les Marocains en PF-CAN après celle précitée en finale 2004, les deux autres confrontations se sont soldées par autant de parités : (1-1) en 1978 (première jée du groupe B) et (0-0) en 2000 (à la deuxième jée du groupe D). • Première participation en PF-CAN de Bilel Ifa, Sami Allagui, Aymen Abdennour et Saber Khlifa, le total des joueurs tunisiens ayant pris part à cette compétition est porté à 159, 5ème CAN pour Karim Hagui, 3ème de Amine Chermiti et 2ème de Khaled Korbi, Mejdi Traoui, Aymen Methlouthi, Ammar Jmel, Yacine Chikhaoui, Zouheir Dhaouadi, Youssef Msakni et Houcine Ragued • En signant leurs premiers buts face au Maroc, K.Korbi et Y.Msakni portent le total des buteurs tunisiens en PF-CAN à 43 • K. Hagui rejoint Chokri Ouaer, Kais Ghodhbène et Zoubeir Beya avec 17 matches au 4ème rang de l'état des joueurs tunisiens ayant participé à la PF-CAN ñ 4ème arbitrage du Sud-Africain Daniel Benett en PF-CAN après 3 directions en 2010 : Cameroun#Gabon (0-1) à la première jée du Groupe D, Egypte#Bénin (2-0) à la 3ème jée du groupe C et Ghana#Nigeria(1-0) aux ó