Le Nigeria de Stephen Keshi face à un Burkina Faso expérimental, les débats seront forcément déséquilibrés... Pour leur dix-septième phase finale de CAN, les «Eagles» visent ni plus ni moins que la plus haute marche du podium. Après les sacres de 1980 et 1994, le Nigeria entend retrouver les hautes sphères (pas moins de treize podiums en seize participations) et redevenir cette traditionnelle place forte du continent. En face et outre la Zambie et l'Ethiopie (deux ex-champions d'Afrique), le Burkina Faso fait figure de cendrillon. Mais les Etalons sont redevables envers leur public sachant que leur dernière campagne de CAN a été décevante. Dirigé par l'homme fort de l'âge d'or des SuperEagles (1994), le Nigeria est attendu au tournant. L'équipe est certes rajeunie mais elle ne manque pas d'atouts, ni de talent. La nouvelle ossature, composée du défenseur et capitaine Yobo, du milieu Obi Mickel et de l'avant Uche, peut faire plier les plus solides adversaires quoique les absences de Martins et de Odemwingie soient quelque peu préoccupantes. Pour pallier ces forfaits, Keshi comptera sur son armada de l'Europe de l'Est, Ideye (Dynamo Kiev), Ahmed Musa (CSKA Moscou) et Emenike (Spartak Moscou). Le Burkina Faso en mode trouble-fête ? Difficile de se frayer un chemin vers les quarts de finale quand ses adversaires sont «bardés de diplômes». Le Burkina Faso est le cendrillon de la compétition d'autant plus que «Les Etalons» doivent se remettre d'une piètre campagne 2012 avec trois revers au menu sous l'égide du Portugais Paulo Duarte. Cela dit, avec des joueurs prometteurs à l'instar de Charles Kaboré (Marseille), Alain Traoré (Lorient), Jonathan Pitroipa (Rennes) et Bakary Koné (Lyon), le Burkina Faso peut surprendre et jouer les trouble-fêtes.