Maintien de la grève des 22 et 23 janvier Le ministère affirme avoir donné son accord à la majorité des revendications Lors de l'ultime rencontre entre le Syndicat général de l'enseignement secondaire et le ministère de l'Education, le courant n'est pas passé. Chacun a campé sur ses positions. Du coup, le syndicat maintient son mot d'ordre de grève pour les 22 et 23 janvier. On a l'impression d'assister à un dialogue de sourds dans la mesure où chaque partie affirme avoir fait ce qu'il fallait pour éviter la grève. Le ministère soutient qu'il a «répondu favorablement à la majorité des revendications du syndicat» malgré le coût élevé de cette opération. Pour ce qui est de certaines autres revendications comme le doublement de quelques primes ou l'avancement de l'âge de la retraite, l'accord de principe est acquis mais il y a des dispositions préalables à respecter. La réduction des heures de travail, elle aussi, est acceptée à condition qu'elle soit étalée sur plusieurs années (une heure pour chaque année à partir de septembre 2013). Bien sûr, des points demeurent en suspens vu leur coût très élevé. C'est le cas de l'instauration d'une prime de pénibilité du travail (de l'ordre de 241 millions de dinars ou l'équivalent de 1% du budget de l'Etat). Ces deux positions inconciliables conduisent à la mise à exécution du mot d'ordre. Mais déjà, dans les coulisses, on prépare la seconde étape à suivre. On parle même d'une grève administrative. Les comparaisons entre les augmentations accordées aux magistrats (entre 350 et 500 dinars), aux douaniers ou aux policiers vont bon train. L'exemple des augmentations salariales en faveur des enseignants du supérieur semble servir de modèle de revendications pour l'heure.