Le club nordiste ne réussira le maintien qu'en boostant son secteur offensif au mercato. La longue trêve réservée à la CAN arrive alors que le club nordiste se morfond dans les profondeurs de la poule «A». Avant-dernier avec 3 petits points, il présente un bilan calamiteux de 0 victoire, 3 nuls, 4 défaites; 3 buts pour, 7 contre. Le point avec Kamel Zouaghi, un entraîneur qui en a vu bien d'autres et que ce genre de défis ne rebute désormais plus. «Un bilan tout à fait ordinaire» «Compte tenu des problèmes en tous genres, notre bilan est tout à fait ordinaire. La préparation a été lacunaire durant l'intersaison. Les difficultés financières ont énormément pesé sur l'ambiance, les retards de paiement des joueurs devenant récurrents. Trouver un stade pour les entraînements était devenu une véritable gageure : une fois, on travaille sur une surface en tartan, une autre fois dans une salle couverte... En revenant à Béja, l'effectif déplorait cinq blessés. J'en suis à trois matches consécutifs à l'extérieur : après La Marsa et Zarzis, ce sera l'Espérance à Tunis dès la reprise du championnat. Pourtant, notre situation n'est pas plus compliquée que la dernière saison. On peut s'en sortir, trois clubs se trouvant en deux points, partant à chances égales pour éviter le play-out», analyse Kamel Zouaghi. «Peu de repères offensifs» «L'OB va reprendre la préparation pas vraiment à zéro, mais de manière à combler les 60% manquants, souligne le coach béjaois. Je vais avoir beaucoup à faire aussi bien sur le plan physique que tactique. Mon premier souci se rapporte au volet offensif : 3 buts inscrits en 7 matches, c'est une misère. Il faut trouver des solutions en attaque que ce soit pour un travail spécifique poussé, ou par le biais des recrutements. Mohamed Selliti et Alaâeddine Abbès, c'est trop peu comme attaquants purs. D'ailleurs, le second a disputé samedi dernier son premier match de la saison. Nous avons dû reconvertir Atef Mezni, un latéral droit, en joueur de couloir offensif. Amor Laâouini est plutôt un faux attaquant. Béja ne dispose que de très peu de repères offensifs. Demain, je vais d'ailleurs rencontrer le bureau directeur afin d'arrêter la liste des partants, quatre au maximum, et celle des recrues: deux joueurs de couloir offensifs, un régisseur et un attaquant», indique Zouaghi. Deux stages bloqués Le planning pour la trêve a été fixé par le staff technique des Cigognes. Il prévoit deux stages bloqués, à Tunis ou à Sousse en fonction de la disponibilité des terrains d'entraînement de Radès : un premier du 8 au 13 janvier prochain sanctionné par un match amical, et un deuxième du 23 au 28 janvier. Entre-temps, les copains de Nidhal Nefzi auront disputé un nouveau test le 20 janvier. Dans l'immédiat, ils profitent d'un repos de quatre jours et ne reprendront que jeudi prochain. Nouveau break dimanche 30 décembre jusqu'au 2 janvier pour les fêtes de fin d'année. «Des concessions de part et d'autre» «Evidemment, le seul objectif que nous poursuivons demeure le maintien, rappelle comme une lapalissade l'entraîneur béjaois. Echapper au play-out me paraît dans nos cordes, surtout que nous récupérons les blessés, lesquels forment une véritable légion : Wissem Naouali, qui reprend cette semaine, Wael Nefzi, Chédi El Amri, Mohamed Laâbidi, Fakhri Amdouni, sans parler de Bilel Yaken et Adama Traoré, lesquels ont dû serrer les dents pour tenir leur place tout en étant blessés», ajoute Zouaghi, qui appelle à l'indispensable compromis : «Chaque partie doit comprendre que la période est vraiment difficile du point de vue financier. Joueurs et dirigeants sont condamnés à faire de petites concessions; sinon c'est le blocage tout court», conclut le technicien béjaois.