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La légitimité fortement clamée
Reportage
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 02 - 2013

Beaucoup de monde a afflué hier vers l'avenue Bourguiba, au cœur de la capitale. Nahdhaouis et sympathisants du mouvement islamiste au pouvoir, petits et grands, hommes et femmes, sont venus de tous bords répondre à l'appel en faveur d'une imposante marche pacifique tenue sous le signe «Unité nationale et soutien à la légitimité». Cette manifestation, à laquelle ont pris part des milliers de personnes dont le nombre a été estimé à 30 mille, se veut contre la violence politique et pour soutenir des gouvernants qui ont éprouvé des difficultés à rétablir la sécurité, à finaliser la rédaction de la constitution et à mettre au clair une feuille de route bien déterminée.
Depuis le matin, ils sont venus en groupes des différentes régions pour clamer, à la manière dérobée d'un plébiscite populaire renouvelé, le règne d'Ennahdha et sa persévérance dans la direction du pays. Ils se voient défendre leur parti et sa continuité au pouvoir, vaille que vaille, réclamant la préservation de sa légitimité électorale et constitutionnelle, rejetant toute tentative de lui porter atteinte ou de l'exclure du pouvoir. Et les manifestants ont réagi de la sorte face à l'initiative de M. Jebali visant la formation d'un gouvernement de compétences nationales non partisanes dont les concertations et les négociations battent encore leur plein sur fond de consensus. C'est vers 13h30 que le flux populaire atteint son comble, au moment où les manifestants ont parcouru l'avenue, en aller-retour, brandissant des drapeaux tunisiens, des banderoles et des bannières de toutes couleurs à référence religieuse. Des dizaines de slogans hostiles aux partis opposants, préjudiciables à Nida Tounès et à son président Béji Caïd Essebsi, ont été scandés. D'autres se sont dressés contre les médias dits «de la honte», les jugeant trop inféodés à l'ancien régime et complices avec ses résidus. Ils les ont qualifiés de «source de troubles et de zizanie», loin de «l'impartialité et du professionnalisme». Haut et fort, ils ont dénoncé l'ingérence de la France et l'implication de son président dans l'assassinat du militant Chokri Belaïd. Pour faire triompher la légitimité et dénoncer toute forme de violence politique qui est devenue, aujourd'hui, monnaie courante, les manifestants ont également crié autant des slogans: «La Tunisie, terre d'islam et de paix», «le peuple veut Ennahdha de nouveau», «le peuple veut Ennahdha en fer», «l'unité nationale, un devoir», «le peuple est musulman, il ne se résigne jamais», «la Constituante est une légitimité et souveraineté», «RCD, plus jamais ça..», «ni RCD, ni Nida, on n'est pas imbécile», «France dégage!», et bien d'autres slogans avec lesquels ils ont chanté la souveraineté du pays et entonné tous ensemble l'hymne national.
Et les passants, ainsi que les propriétaires des boutiques de la place, ont vibré au rythme de la manifestation, tout en restant vigilants à tout imprévu. La mobilisation sécuritaire était aussi plus qu'ordinaire. Quadrillant les lieux, la police, avec ses différents uniformes, était sur ses gardes. Mais aucun incident n'est survenu. Et l'élan de fidélité et d'allégeance au parti au pouvoir a gagné de l'ampleur, laissant entendre un bruit d'animation et des louanges pour Ennahdha et ses leaders. Moncef Ben Salem, ministre de l'Enseignement supérieur, Walid Bennani et Habib Ellouze, tous deux constituants du parti d'Ennahdha, n'ont pas manqué ce rendez-vous. Ils étaient là pour donner le goût d'un véritable show politique. Vient, ensuite, le moment fort de la journée avec l'arrivée, vers 16h, de cheikh Rached Ghannouchi sérieusement escorté. Tenant le haut du podium installé, par la même occasion, ce dernier s'est voulu rassurant et rassembleur. L'homme s'est indigné contre la violence, insistant sur le vivre-ensemble dans une Tunisie paisible qualifiée de havre de paix et de cohésion. Sans pour autant hésiter de se prononcer en faveur d'un gouvernement de coalition plus élargie que la Troïka, déclarant littéralement ne pas être avec une formation technocrate. Ses propos ont été applaudis et, à maintes fois, interrompus par des cris de joie et de victoire. Les petits enfants n'étaient, eux aussi, pas en reste. Accompagnés de leurs parents, enveloppés du drapeau national, ils n'ont pas caché leur sympathie. Influencés, semble-t-il, ils n'ont cessé de répéter les mêmes slogans de soutien à Ennahdha.


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