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Nourrir sa famille devient un souci...
Reportage - Consommation
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 02 - 2013

Le panier de la ménagère s'allège de plus en plus. Les familles tunisiennes se trouvent, ces deux dernières années, contraintes de serrer la ceinture budgétaire, non pas pour surveiller leur ligne, mais afin de parvenir à joindre les deux bouts. Un pouvoir d'achat en perpétuelle baisse et des denrées alimentaires à un prix de plus en plus salé sont les deux poids d'une balance en déséquilibre. Certes, les Tunisiens se sont toujours lamentés quant à la cherté de la vie. Ils n'auraient jamais pensé pourtant qu'un jour viendra où s'approvisionner en légumes et en fruits serait aussi frustrant.
Reportage.
Il est midi passé en ce vendredi 22 février. L'activité commerciale au Marché central est loin d'être à son apogée. Pourtant, c'est le moment qui marque généralement une affluence intéressante des clients qui profitent de la pause du déjeuner pour faire l'acquisition des ingrédients nécessaires au souper. L'ambiance semble, en effet, morose: les clients ne se bousculent pas devant les étals . Les marchands ne prennent plus la peine de vanter leurs marchandises.
Abdelwahed est un marchand de légumes. Il soigne à la perfection son étal garni de légumes de saison. Pourtant, il sait d'avance que les ventes ne seront point optimales. «Depuis près de deux mois, la demande est en perpétuelle baisse. Cela revient probablement aux problèmes sécuritaires puisque, côté prix, les légumes sont nettement moins chers que les derniers mois et encore moins par rapport à l'hiver 2012», suppose le marchand.
En sillonnant la halle aux légumes, on relève des prix assez élevés. Seuls les salades, les tomates et le quart de fenouil se vendent à moins d'un dinar. Ahmed Dahmani est un retraité. Ce client n'est pas fidèle au Marché central. Il s'approvisionne généralement en légumes et fruits auprès des souks hebdomadaires dont les prix sont plus abordables. « Les prix des fruits et légumes sont de moins en moins accessibles pour le Tunisien moyen. Personnellement, la nourriture accapare plus de la moitié de mon salaire; soit un budget entre 70DT et 80DT par semaine. Même la classe moyenne ne parvient plus à se nourrir convenablement», avoue le consommateur. Un avis que partage Khadija, une femme au foyer, qui trouve que le coût d'un simple potage de légumes est assez salé.
Pourtant, la marchandise est disponible et en quantités importantes. C'est du moins ce que déclarent les marchands. «L'offre est riche et disponible, ce qui est conforme à la normale, notamment en cette période de l'année. En revanche, les pommes de terre manquent sensiblement sur le marché. C'est pour cette raison d'ailleurs que leur prix est assez élevé, soit 1,100DT le kilo, alors qu'en cette période, leur prix devrait se situer aux alentours de 700 millimes», indique Abdelwahed. Le manque de pommes de terre sur le marché revient, selon Fraj Oueslati, un autre marchand de légumes, à l'augmentation flagrante du prix des semences, qui est passé de 700DT la tonne à 1.800DT, mais aussi à l'augmentation du coût de la main-d'œuvre.
Le dessert? On s'en passe...
Pour ce qui est des fruits, les marchands sont désormais certains de la régression notable de la demande. Wissem avoue sur un ton de fatalisme que les fruits ne sont plus demandés par le consommateur. Cette réticence s'explique, essentiellement, par l'augmentation des prix. «D'ailleurs, souligne-t-il, et depuis la révolution, même l'offre est en baisse. Les agrumes, par exemple, sont moins disponibles sur le marché que d'habitude. Pourtant, la récolte est censée être bonne. Cette situation revient, probablement, aux quantités encore plus importantes destinées désormais à l'exportation légale et celle clandestine». Wissem met l'accent, en outre, sur la concurrence des marchands clandestins qui s'approvisionnent, tout de même, auprès du marché de gros et proposent les fruits à des prix imbattables sur les autoroutes. Ce marchand nous montre une poire infectée de moisissures, qu'il expose depuis une dizaine de jours.
Les fruits de saison ne se vendent donc plus. M. Dahmani avoue n'avoir pas acheté de mandarines l'hiver durant. «D'habitude, le prix des mandarines chute à un moment, chose qui n'a pas eu lieu cet hiver. Donc, je préfère m'en passer», note-t-il. Inutile donc d'espérer mieux pour les fruits exotiques et hors saison, comme les fraises, le melon, la pastèque, les prunes, les figues de Barbarie, l'avocat, l'ananas et les raisins. «Depuis deux ans, la demande pour ces fruits a régressé de plus de 50% », déclare Samir Ettounsi, marchand de fruits exotiques au Marché central.
Viandes rouges : désormais bannies du couffin
Côté viandes rouges et celles, blanches, l'on constate un certain équilibre. Le bonheur des marchands de volailles fait souvent le malheur des bouchers. C'est que les volailles demeurent, quelque peu accessibles, malgré l'augmentation des prix. M. Dahmani, comme bon nombre de Tunisiens d'ailleurs, n'achète de viandes rouges qu'occasionnellement. «Cela fait deux mois que nous n'y avons pas goûté à la maison. Les volailles et quelques variétés de poissons à la portée conviennent plus au Tunisien moyen», avoue-t-il.
Mohamed, marchand de volailles, indique que la demande est constante par rapport à l'année précédente. En revanche, il montre du doigt l'émergence d'un certain nombre de sociétés clandestines dont la production échappe à tout contrôle. «Ces sociétés vendent à des prix concurrentiels. En tant que marchands, cela nous intéresse pourvu que ces produits, moins chers, soient désormais soumis au contrôle et conformes aux normes», souligne-t-il. Par ailleurs, et au pavillon boucherie, aucun client ne s'arrête devant l'échoppe spécial viande rouge. Chokri Torkhani, boucher de carrière, indique que la demande se concentre, désormais, à la fin du mois, date marquant le retrait des salaires. «Du reste, nous vendons essentiellement aux restaurants. Les bouchers qui ne sont pas au Marché central endurent, en cette période, une sérieuse crise commerciale», fait-il remarquer.
Prix des denrées alimentaires relevés vendredi dernier au marché central
Pour ce qui est des légumes, leurs prix varient selon la nature de la culture (sous-serre ou non), mais aussi selon l'importance de l'offre. La laitue est à 750 millimes. Le prix du concombre est assez salé, soit 2DT300. Pour ce qui est du poivron, il se vend à 1DT700 le kilo. Les courgettes sont à 2DT300. Les tomates varient entre 850 et 980 millimes. Pour ce qui est du poivron doux, il se vend à 1dt600 le kilo. Le quart de fenouil est à 750 millimes. Les pommes de terre se vendent à 980 millimes et 1DT100. Les oignons rouges sont à 1dt495. Les poireaux à 600 millimes. Les aubergines à 2DT300 le kilo. Le prix du citron est de 980 millimes. Les épinards sont à 600 millimes. Le prix du quart d'artichaut varie entre 1DT800 et 2DT000. Les petits pois sont à 1DT995. Le radis se vend à 600 millimes et le choux fleur à 850 millimes.
Côté fruits, les pommes sont à 2dt300; les oranges dites « sakasli » à 1DT485 le kilo. Les oranges « thomson » sont à 1DT485 le kilo. Les poires se vendent à 2DT875; les bananes à 2DT990. Les oranges douces sont à 1DT680. Les fraises se vendent à 2DT800 la livre. Le prix du melon est de 8DT400. Les prunes sont à 4DT600 le kilo. Le coing se vend à 3DT980 et le raisin à 15DT000 le kilo.
Quant aux viandes blanches et celles rouges, le prix du poulet est de 5dt290 le kilo. La poitrine de poulet est à 7DT890. Les ailes de poulet à 3DT900. L'escalope de dinde se vend à 8dt990 le kilo. Le foie de volailles coûte 8DT990 le kilo. Pour ce qui est du prix de la viande de veau sans os, il est de 14DT800 le kilo. La viande de veau avec os est à 10DT000 et celle découpée de la poitrine du veau à 7DT000.
D.B.S.


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